Philippines : Duterte demande 6 mois de plus pour sa campagne anti-drogue
La campagne présidentielle de Rodrigo Duterte avait été marquée par ses déclarations violentes et ses promesses de lutte sans pitié contre la criminalité. Des déclarations qui lui ont valu d’être élu à une écrasante majorité. Depuis son investiture, le 30 juin dernier, sa guerre contre le trafic de drogue a déjà provoqué la mort de 3 000 personnes.
« Ce qui rend les choses encore plus compliquées, c’est que des membres du gouvernement sont maintenant impliqués », a-t-il ajouté, promettant de dresser une liste de 1 000 noms de personnes employées de l’Etat et mêlées au trafic de drogue. « Le problème, c’est que je ne peux pas tous les tuer », a déploré le président.
Majoritairement mis en cause : les chefs de village ou de barangay, plus petite unité administrative des Philippines. « Nous avons des narco-politiciens dans nos barangay. Ce sera le début de notre perte », a averti le président, justifiant ainsi son désir de retarder les élections locales.
Le 25 août dernier, le président philippin avait déjà dévoilé une « matrice de la drogue » mettant en cause l’administration de la province de Pangasinan (voir notre revue de presse du 26 août). Le gouverneur provincial et son administrateur étaient accusés d’être de mèche avec l’ex-ministre de la Justice Leila de Lima et de tirer les ficelles d’un vaste réseau de trafic de drogue.
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