Cambodge : Hun Sen prévoit "d'éliminer" ses opposants qui manifestent contre le gouvernement
« Ne me menacez pas avec des manifestations ! a riposté Hun Sen. Ce n’est pas qu’un avertissement que je vous envoie. C’est bien plus sérieux. L’ordre a été donné d’éliminer tous ceux qui veulent détruire la sécurité et la paix sociale. »
A la tête du pays depuis 31 ans, le Premier ministre est accusé de museler l’opposition afin de se maintenir au pouvoir au-delà des élections prévues en 2018. Plus d’une douzaine d’opposants, dont deux députés, sont actuellement emprisonnés. Quatre personnes ont été condamnées à six mois de prison ce lundi 19 septembre pour avoir insulté des membres du gouvernement lors d’une manifestation en 2011. Kem Sokha est, quant à lui, retranché dans les locaux de son parti depuis plusieurs mois, de peur d’être arrêté. L’année dernière, Sam Rainsy, leader de l’opposition avait été condamné à 11 ans de prison et s’était exilé à Paris.
La semaine dernière, 36 Etats, dont les 28 membres de l’Union européenne et les Etats-Unis, ont publié une déclaration conjointe où ils se disent « profondément préoccupés » par l’escalade des tensions au Cambodge et appellent à un dialogue politique.
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