Cambodge : l'opposition appelle à des "manifestations massives"
A l’annonce de sa condamnation, Kem Sokha a dénoncé un procès politique « injuste » et a donc appelé à la mobilisation générale de son camp. « Nous envisageons d’utiliser notre droit d’organiser des manifestations dans l’ensemble du pays et à Phnom Penh », a t-il déclaré dans les locaux de son parti où il est retranché depuis plusieurs mois, de peur d’être arrêté. « Nous ne pouvons pas abandonner, les laisser nous empêcher d’agir et nous obliger à nous taire. Même les animaux tenteraient de se débattre. »
Depuis quelques mois, le climat politique se tend au Cambodge où le Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 31 ans, est accusé de vouloir se maintenir à son poste malgré l’approche d’élections prévues en 2018. L’année dernière, Sam Rainsy, leader de l’opposition condamné à 11 ans de prison a été obligé de s’exiler à Paris. Kem Sokha a, quant à lui, un mois pour faire appel de la décision du tribunal qui vise selon lui à l’évincer des prochaines élections.
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