Revue de presse Cambodge - 12 septembre 2016

Cambodge : l'opposition appelle à des "manifestations massives"

Kem Sokha, leader de l'opposition, veut organiser des manifestations dans tout le pays afin de dénoncer une justice "injuste". Copie d'écran du Phnom Penh Post, le 12 septembre 2016.
Kem Sokha, leader de l'opposition, veut organiser des manifestations dans tout le pays afin de dénoncer une justice "injuste". Copie d'écran du Phnom Penh Post, le 12 septembre 2016.
Phnom Penh Post – Des manifestations dans tout le pays. Voilà la réponse de Kem Sokha, l’un des leaders de l’opposition cambodgienne, à sa condamnation à cinq mois de prison ferme vendredi 9 septembre lors d’un procès par contumace. Le vice-président du Cambodia National Rescue Party, principal parti d’opposition, était jugé pour avoir refusé de se présenter à un interrogatoire concernant une liaison présumée avec une coiffeuse. Cette absence lui a valu cinq mois de prison ferme et une amende de 200 dollars.

A l’annonce de sa condamnation, Kem Sokha a dénoncé un procès politique « injuste » et a donc appelé à la mobilisation générale de son camp. « Nous envisageons d’utiliser notre droit d’organiser des manifestations dans l’ensemble du pays et à Phnom Penh », a t-il déclaré dans les locaux de son parti où il est retranché depuis plusieurs mois, de peur d’être arrêté. « Nous ne pouvons pas abandonner, les laisser nous empêcher d’agir et nous obliger à nous taire. Même les animaux tenteraient de se débattre. »

Depuis quelques mois, le climat politique se tend au Cambodge où le Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis 31 ans, est accusé de vouloir se maintenir à son poste malgré l’approche d’élections prévues en 2018. L’année dernière, Sam Rainsy, leader de l’opposition condamné à 11 ans de prison a été obligé de s’exiler à Paris. Kem Sokha a, quant à lui, un mois pour faire appel de la décision du tribunal qui vise selon lui à l’évincer des prochaines élections.

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