Revue de presse Chine - 19 septembre 2016

Mer de Chine du Sud : les Chinois inventent le "tourisme conflictuel"

Le conflit en mer de Chine méridionale représente une opportunité pour les entreprises d'Etat chinoises dans le secteur du tourisme. Copie d'écran du South China Morning Post, le 19 septembre 2016.
Le conflit en mer de Chine méridionale représente une opportunité pour les entreprises d'Etat chinoises dans le secteur du tourisme. Copie d'écran du South China Morning Post, le 19 septembre 2016.
South China Morning Post – Les entreprises d’Etat ont aussi leur mot à dire en mer de Chine du Sud – et pas seulement celles du secteur industriel. Etonnamment, les tours opérateurs tirent également leur épingle du jeu, malgré un contexte de tensions accrues. La raison ? Le développement d’un « tourisme conflictuel », fondé sur le nationalisme chinois. Par exemple, cela fait déjà quatre ans que des croisières sont organisées dans les îles Paracels – contrôlées par la Chine mais revendiquées par le Vietnam et Taïwan – par l’entreprise d’Etat Hainan Strait Shipping.

Au programme : levers de drapeaux et prestations de serment. Le jugement de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, en julliet dernier, n’a fait que renforcer l’attrait de telles excursions, rapporte le South China Morning Post. China Cosco Shipping Corporation, une autre entreprise d’Etat, souhaite même faire des Paracels l’étape d’une croisière plus longue vers les autres Etats riverains de la mer de Chine du Sud, dans le cadre d’un « tour culturel de la Route de la soie maritime ».

Au-delà des intérêts économiques, le développement du tourisme dans la zone et donc l’usage des archipels disputés à des fins civils permet à la Chine « d’atteindre ses objectifs socio-politiques », commente le quotidien hongkongais. C’est-à-dire d’affirmer sa souveraineté et ses prétentions maritimes en mer de Chine du Sud.

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