Surveillance renforcée à Pyongyang, scandale sexuel au Cambodge et une nouvelle Nehru-Gandhi en Inde
Asie du Nord-Est
Le pays entier est mobilisé depuis le 23 février dernier pour la préparation de Congrès historique, dans une campagne spéciale qui, d’après le calendrier nord-coréen, a pris fin hier. Cette période, destinée à exalter le sentiment national, a été appelée la « lutte des Soixante-dix jours », en mémoire du « combat des Cent jours » qui avait précédé le sixième Congrès en 1980.
Les Nord-Coréens, jeunes ou vieux, hommes, femmes et enfants, ont en effet été appelés par tous les moyens à démontrer leur loyauté au régime : en travaillant deux fois plus et en faisant tout effort supplémentaire pouvant aider à la gloire de la nation. Ils ont aussi été incités à donner de l’argent, de préférence en devises étrangères, en échange de jours de congés ou d’autres avantages. La propagande s’est aussi faite de plus en plus visible à travers le pays où de nombreux panneaux colorés avec des slogans à la gloire de la nation ont été installés par de véritables escadres de volontaires.
Le centre médical qui a accueilli le jeune homme n’admet plus de patients depuis le lundi 2 mai. L’affaire a provoqué l’ire des internautes chinois et les parts du géant Baidu ont chuté de 8 % au Nasdaq.
Asie du Sud-Est
Les six hommes risquent une peine de cinq à dix années d’emprisonnement. Ce dernier rebondissement dans cette affaire de scandale sexuel a suscité la colère des défenseurs des droits de l’homme et notamment de Sam Rainsy, leader de l’opposition en exil volontaire, qui dénonce une nouvelle tentative du Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis trente-et-un ans, d’affaiblir l’opposition.
– Le 28 avril, les nationalistes birmans manifestaient devant l’ambassade des Etats-Unis à Rangoun, contre l’usage du mot « Rohingya ». L’ambassade avait exprimé ses condoléances pour les victimes d’un naufrage dans l’Etat d’Arakan. Cette fois-ci, les nationalistes organisent un rassemblement le 5 mai et entendent également dénoncer le gouvernement pour ne pas avoir officiellement rejeté les déclarations de l’ambassade américaine.
Les nationalistes birmans sont soutenus par l’association patriotique Ma Ba Tha, (le comité pour la protection de la race et de la religion), et le « Peace and Diversity Party ». L’un des organisateurs de la manifestation du 5 mai a exprimé qu’il n’était pas trop tard, et que le gouvernement pouvait encore dénoncer l’ambassade des Etats-Unis.
En parallèle, le mardi 3 mai, un camp de déplacés Rohingya a pris feu, et les logements de 2000 résidents ont été détruits. L’occasion pour les groupes de défense des droits de l’homme, de pousser le gouvernement birman à faciliter le droit au retour de ces populations déplacés à l’intérieur de leur propre pays.
Pour l’instant, les policiers refusent de divulguer le nombre de condamnés prévus pour cette vague d’exécutions. La dernière qui comportait des étrangers a suscité une vague d’indignation de la part de la communauté internationale. Les diplomates des pays concernés ont fait pression, notamment en renvoyant les ambassadeurs indonésiens à Jakarta.
Parmis les étrangers dans le couloir de la mort en Indonésie, figurent la « grand-mère » britannique Lindsay Sandiford (60 ans) et la Philippine Mary Jane Veloso qui l’an dernier avait échappé de justesse au peloton d’exécution à la suite d’un témoignage in extremis. On sait néanmoins depuis le 30 avril qu’elle ne fait pas partie de de la liste des futurs exécutés et que son « affaire est en cours de traitement » d’après le procureur général Prasetyo.
Asie du Sud
Certes, si elle venait à être confirmée, la candidature de Priyanka Gandhi marquerait une première dans l’histoire de la dynastie Nehru-Gandhi. Jusqu’à présent, ses membres n’ont brigué que des postes nationaux, rappelle Scroll.in. Mais la stratégie, pensée par le think-tank du Parti du Congrès, est loin d’être infondée. Il s’agit de convaincre les castes supérieures et notamment celle des brahmanes – 20% de la population en Uttar Pradesh – qui se sentent lésées face à l’attention particulière qu’accorde Narendra Modi aux basses-castes et aux intouchables. S’il parvenait à séduire cette frange importante de la population, le Parti du Congrès jouirait également de son pouvoir de persuasion envers certaines castes inférieures ainsi qu’envers les musulmans. D’après Scroll.in, ces derniers ont en effet tendance à voter pour des partis soutenus par une caste hindoue qu’ils estiment apte à assurer leur protection. Ou, plus généralement, à voter pour le parti le mieux à même de battre le BJP.
Mais le deal n’a pas été approuvé par le Congrès, notamment parce que les parlementaires américains craignent qu’Islamabad n’utilise ces armes contre l’Inde.
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