

Votre média sur l'Asie
Que pensent les Chinois du continent de la crise politique à Hong Kong ? La réponse la plus commune qui parvient hors de Chine va de la critique féroce contre les manifestants pro-démocratie à l'indifférence. Les prises de position publique en faveur de la mobilisation actuelle sont rares, prudence oblige dans le pays de Xi Jinping. Durant le siège de l'université polytechnique par les forces de l'ordre, le site d'information China Digital Times a publié des messages de soutien à la population hongkongaise venant de Chine populaire.
Les Hongkongais sont prêts à manifester par centaines de milliers pour protéger leurs libertés. Si Pékin a officiellement accepté le principe "un pays, deux systèmes" jusqu'en 2047, le Parti communiste ne cesse de miner le système politique de Hong Kong. Retrouvez tous nos articles.
La police de Hong Kong a annoncé ce samedi avoir arrêté trois parlementaires pro-démocratie et a demandé à quatre autres de se présenter au commissariat pour être placés en état d'arrestation. Tous sont accusés de violences lors d'échauffourées au Conseil législatif en mai dernier, au moment où la dirigeante tentait de faire adopter en urgence une loi autorisant les extraditions vers la Chine populaire. Depuis, la cheffe de l'exécutif hongkongais a retiré son texte, mais les manifestations ont continué. La confrontation avec la police s'est installée dans une violence systématique. David Bartel s'est entretenu avec un "frontliner", parmi ceux qui montent en première ligne au contact direct des forces de l'ordre.
Le 21 juillet dernier, l'intervention soudaine des triades contre les manifestants pro-démocratie à Hong Kong a fortement choqué. En toile de fonds, cela renvoie à l'usage global des voyous par les autorités chinoises dans l'exercice de leur contrôle social, explique Lynette H. Ong, politologue à l'université de Toronto.
Quel espoir pour les démocrates à Hong Kong ? Sorti de prison le 17 juin, Joshua Wong, l'un des jeunes ledares du "Mouvement des parapluies" en 2014, est reparti au combat. Après des manifestations massives les 9 et 16 juin derniers, le projet de loi sur les extraditions a été suspendu jusqu'à nouvel ordre. Pour Joshua Wong, Pékin reviendra à la charge jusqu'à ce qu'il "contrôle Hong Kong".
L'une des libertés majeures battues en brèche à Hong Kong est la liberté de la presse. Le Parti communiste chinois déploie méthodiquement son "pouvoir de nuisance" à coup de "lignes rouges" imposées au nom de la "sécurité nationale", d'intimidations physiques ou de disparitions, de retrait des revenus publicitaires ou de "démissions volontaires" d'éditorialistes trop indépendants.
Alors que les manifestations continuent à Hong Kong pour un retrait total du projet de loi sur l'extradition vers la Chine, l'emprise de Pékin ne cesse d'entraver le système électoral de l'ancienne colonie britannique.
Alors que les leaders du mouvement Occupy Central viennent d'être condamnés à de la prison, la situation de la société civile à Hong Kong ressemble de plus en plus à celle du continent chinois. C'est ce que dénonce Chan Kin-man, l'un des condamnés, dans un essai, dont Asialyst publie la traduction française.
Depuis dix soirs, les supporters de Maria Chin, libérée hier, se réunissaient pour la soutenir. Malgré lui, le gouvernement malaisien a renforcé son aura.
Entretien avec Charis Quay, représentante francophone de Global Bersih, qui soutient la coalition de la société civile en Malaisie.