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L’Asie-Pacifique est en première ligne dans le rebond des émissions de gaz à effet de serre en 2021. En cette période de relance de la croissance asiatique, la boulimie de consommation de charbon, de pétrole et de gaz ne touche pas que la Chine. Elle s’étend à l’Inde et à l’Asie du Sud-Est. En tendance, l’Asie-Pacifique représente désormais plus des trois quarts de la progression des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Face à cette réalité, les gouvernements asiatiques préparent avec une certaine fébrilité la COP26 qui va se tenir à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre.
En 2020, l’Asie de l’Est a pu juguler la pandémie de Covid-19 et maintenir le nombre de contaminations et de morts à un niveau très faible, 100 à 200 fois inférieur aux bilans en Europe ou aux États-Unis. En 2021, l’inverse se produit. Les pays occidentaux se sont lancés rapidement dans des campagnes de vaccination massives qui ont permis une très forte réduction de la circulation du virus. L’Asie s’était par contre endormie sur ses lauriers. Persuadés que la pandémie était sous contrôle, les gouvernements asiatiques ont pris un retard considérable dans le développement des campagnes de vaccination. La sanction est intervenue rapidement : l’épidémie resurgit avec vigueur dans un certain nombre de pays et la mobilisation pour la vaccination est enfin devenue la première priorité.
C'est la hantise de la Chine : un nouvel OTAN formé en Asie pour contrecarrer ses visées d'hégémonie régionale. Il est déjà en germe avec le Quad, forum sécuritaire créé par les États-Unis avec le Japon, l'Inde et l'Australie. La prochaine étape pour qu'une véritable organisation de sécurité mutuelle voit le jour ? L'intégration de la Corée du Sud. Séoul est face à un dilemme : assurer sa sécurité avec les États-Unis ou maintenir de bonnes relation avec le puissant voisin chinois, jugé incontournable pour canaliser le danger de la Corée du Nord ? Certains développements nouveaux pourraient faire pencher la balance vers le Quad.
Les relations entre la Chine et l’Australie, mauvaises depuis que Canberra a demandé une enquête internationale sur l’origine du coronavirus en janvier dernier, sont devenues franchement glaciales avec le temps. Au point d’en arriver à s’échanger des insultes publiques.
Le 15 novembre, sous l'impulsion de la Chine, quinze pays de la région Asie-Pacifique ont signé un accord de libre-échange, le Partenariat régional économique global (RECEP)). C'est l'accord commercial le plus important au monde, les pays signataires représentant 30 % du PIB mondial, 27 % du commerce de la planète et 2,2 milliards d'habitants. Une victoire de taille pour Pékin face à Washington. La future administration Biden ne compte pas se laisser faire.
Dans les trois années précédant la crise sanitaire actuelle, les pays d'Asie s'étaient embarqués dans une course à la construction aéroportuaire, motivée par une explosion de la croissance, des échanges et des niveaux de vie. En les clouant au sol, la crise du Covid-19 a brûlé les ailes des compagnies aériennes, menaçant leur survie et défiant le génie créatif de leurs dirigeants. Pourtant, l'espace même qui tirait le secteur aérien mondial en 2018 est aussi confronté à un redécollage obligatoire. Petit à petit, le reste du monde suivra.
L'Asie est le continent clé sans lequel rien ne pourra réussir en matière de climat. Sa part dans les émissions mondiales de CO2 a désormais dépassé 50 %. Surtout, sa part dans la progression des émissions atteint 72 % sur les trois dernières années. Les engagements de la COP21 étaient insuffisants.
C'est officiel depuis le 4 novembre dernier. L'Inde a renoncé à faire partie du Partenariat économique régional global (RCEP en anglais), cet accord de libre-échange négocié d'emblée sans les États-Unis et qui compte la Chine parmi ses membres. En négociation depuis 6 ans, le RCEP réunira les principales économies d'Asie-Pacifique. Le retrait de New Delhi affaiblit la portée et l'intérêt du futur accord. Un aveu de faiblesse marquant la fragilité d'une économie indienne qui tourne au ralenti et se trouve mal armée pour affronter de plein fouet la concurrence asiatique.
La revue de presse en Australie dans les médias asiatiques et internationaux du 18 août 2016