

Votre média sur l'Asie
Dans les trois années précédant la crise sanitaire actuelle, les pays d'Asie s'étaient embarqués dans une course à la construction aéroportuaire, motivée par une explosion de la croissance, des échanges et des niveaux de vie. En les clouant au sol, la crise du Covid-19 a brûlé les ailes des compagnies aériennes, menaçant leur survie et défiant le génie créatif de leurs dirigeants. Pourtant, l'espace même qui tirait le secteur aérien mondial en 2018 est aussi confronté à un redécollage obligatoire. Petit à petit, le reste du monde suivra.
Singapour est souvent présenté par l’OMS et différents médias américains comme un modèle de réussite dans la lutte contre le coronavirus, un compliment peut-être prématuré. Quelle stratégie a-été mise en place par le Premier Ministre Lee Hsien Loong pour lutter contre le coronavirus ?
Les pays d’Asie du Sud sont proches de la Chine géographiquement, économiquement et géopolitiquement. Si en France, et ailleurs en Occident, on s’inquiète de l’impact possible du coronavirus, dans le voisinage de l’empire du milieu les appréhensions sont plus grandes encore. Mais quelle est la réalité du danger ?
Les autorités chinoises pensaient entrevoir une décrue de la propagation du coronavirus, mais le pic n'est toujours pas en vue. Dans le même temps, les mesures de confinement sont maintenues et renforcées. L'atmosphère sociale s'est nettement tendue depuis la mort de Li Wenliang, ce docteur-lanceur d'alerte mis sous silence par le pouvoir politique, avant d'être lui-même contaminé.
Les chiffres du coronavirus ont pris une autre dimension cette semaine. A la surprise générale, les autorités du Hubei ont annoncé ce jeudi 11 février une définition élargie des personnes atteintes de pneumonie virale Covid-19 : les patients "diagnostiqués cliniquement", notamment avec une simple radio pulmonaires; seront désormais comptabilisés, alors qu'un test de dépistage était jusque-là indispensable pour déclarer un cas "confirmé". L'enchaînement d'erreurs dans la gestion de la crise et le manque de transparence patent ont conduit Xi Jinping à reprendre les choses en main en limogeant les principaux dirigeants du Hubei et de Wuhan. Que signifie ce remaniement ? Quels en sont les risques pour le président chinois ?
Le coronavirus est-il une nouvelle "pandémie de la peur" ? Pour comprendre ce qui nous arrive, de Wuhan à Paris, il faut considérer un acteur central de cette crise sanitaire internationale : la rumeur. En Chine, elle peut servir de vecteur de la colère contre le verrouillage de l'information officielle dans les villes en quarantaine. À l'étranger et en France en particulier, elle nourrit aussi un racisme anti-asiatique déjà sous-jacent au quotidien.
Comment analyser la gestion de l'épidémie de coronavirus par Pékin ? Pour certains, elle est meilleure que celle du SRAS en 2003. Pourtant, à plusieurs titres, elle est loin d'être entièrement satisfaisante : les faux pas se sont multipliés, rendant les projections et les décomptes très difficiles.