Amitié philippino-chinoise, censure anti-lèse-majesté thaïe et silence russe
Asie du Nord-Est
« Avec sa façon directe de parler et d’agir, Duterte a fait une très forte impression dans le monde entier, écrit l’éditorial du quotidien chinois. Il a tendu une branche d’olivier à la Chine peu après son investiture, faisant de la Chine le premier pays hors Asean pour une visite officielle (…). Maintenant, c’est à la Chine de recevoir [favorablement] sa branche d’olivier. »
Pour nuancer l’enthousiasme officiel, selon le South China Morning Post, les dirigeants de Pékin ont fait savoir qu’il étaient prêts à
De son côté, Channel News Asia cite un sondage qui montre que les Philippines font toujours davantage confiance aux Américains qu’aux Chinois. 55% des Philippins interrogés du 24 au 27 septembre derniers « font très peu confiance » à la Chine, contre 11% qui « ont des doutes » sur les Etats-Unis, selon l’institut de sondages Social Weather Stations. 76% des 1200 personnes intérrogées accordent « une grande confiance » aux Américains, contre 22% seulement à la Chine.
En effet, aucune disposition concernant une possible abdication n’est prévue dans la « loi sur la maison impériale » qui régit le rôle et la place de l’empereur ainsi que la ligne de succession impériale. En effet, « les premiers législateurs de la fin du XIX siècle pensaient que de telles dispositions affaibliraient le système impérial », nous rappelle le quotidien nippon.
A l’occasion de l’ouverture de cette première session de travail, Shinzo Abe a appelé les membres de la commission à
La « loi sur la maison impériale » stipule que les empereurs doivent régner jusqu’à leur mort et le comité se devra de statuer si une modification doit être apportée à la loi de façon globale ou s’il convient de passer une loi temporaire ne s’appliquant qu’au seul empereur Akihito, âgé aujourd’hui de 82 ans.
Selon le Japan Times, la question est d’importance dans l’archipel car si de récents sondages montrent que de 70 à 90 % de la population japonaise se prononce en faveur d’une abdication de l’empereur, les nationalistes eux craignent qu’une telle situation n’affaiblisse sur le long terme la plus vieille monarchie du monde. C’est donc pour préserver un consensus politique, que l’idée d’une loi temporaire semble s’imposer, notamment dans l’esprit du Premier ministre, selon le quotidien.
Asie du Sud-Est
Depuis quelques jours, des vidéos circulent de personnes agressées par des foules les accusant de manque de ferveur royaliste. Hier, lundi 17 octobre, une vidéo en direct sur Facebook montrait ainsi une foule obligeant un homme à se mettre à genoux et à s’excuser d’avoir insulté la monarchie. Un responsable de la police locale s’est par ailleurs félicité de l’avoir « forcé à présenter des excuses en public face au portrait du roi ».
Pendant ce temps, les funérailles du roi prévues du 22 au 24 octobre s’organisent, précise le Bangkok Post dans un deuxième article. Le plus grand défi : parvenir à gérer la présence de milliers de Thaïlandais qui viendront rendre un dernier hommage à leur souverain. Et c’est à la princesse Maha Chakri Sirindhron que revient cette lourde tâche ainsi que celle de construire un Phra Meru, un sanctuaire, où reposera le défunt. Dans l’ensemble du pays, les temples accueilleront aussi des cérémonies d’hommage du roi. Et la vie reprend peu à peu son cours en Thaïlande. Hier, la princesse, très impliquée dans les programmes caritatifs d’aides au développement a d’ailleurs montré l’exemple en assistant à une conférence de l’Organisation mondiale des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) où elle devient l’ambassadeur de son pays, signale le Bangkok Post.
Au total, 30 assaillants présumés ont été tués depuis samedi dernier par l’armée régulière. Une solution inévitable pour le commandant en chef, le colonel Zaw Min Tun : « Ils ont attaqué des membres de la police qui travaillent pour la paix et l’application des lois. Notre mission est de protéger leur vie, a-t-il lancé, nous n’avons pas d’autre choix que de les tuer. » De leur côté, des représentants d’associations de défense des droits des Rohingyas ont accusé l’armée de crimes contre l’humanité. « Depuis le 9 octobre, en prenant le prétexte de chercher les assaillants, la Tatmadaw a tué des Rohingyas, brûlant leur maison et village », ont-elles conjointement dénoncé.
Dans un éditorial, le Myanmar Times met en garde contre des accusations hâtives. « Les membres du gouvernement et les politiciens n’ont pas mis longtemps à accuser le RSO d’être responsable des attaques, alors que ce groupe est considéré comme éteint et alors qu’ils n’ont aucune preuve véritable », ouvre l’éditorialiste, rappellant que les Rohingyas sont souvent perçus comme une menace à l’existence même de l’ethnie rakhine, voire des Birmans dans leur ensemble. « Mais les Rohingyas eux-aussi s’adonnent à des accusations sans apporter de preuves. » L’éditorialiste appelle donc les Birmans à la prudence : « il faut être très prudent dans nos accusations, surtout quand nous manquons cruellement d’informations et que nous sommes influencés par nos préjugés. »
Enfin, l’éditorialiste dénonce le sectarisme dans les violences. Selon lui, les discriminations que subissent les Rohingyas depuis le début des années 2000 ont logiquement pu mener certains de ces membres à vouloir se venger ou à répondre par la violence. Mais il ne peut s’agit d’une réaction globale de chacun des membres. « Certains peuvent vouloir se venger, mais d’autres peuvent être indifférents. Même s’ils subissent tous les mêmes discriminations, leurs réactions sont liées à leurs histoires personnelles », conclut le journaliste.
Par ailleurs, le Straits Times note dans un autre article que l’Etat islamique utilise beaucoup l’application Telegram pour recruter des Malaisiens. « Avant cela, ils utilisaient Facebook, WhatsApp, WeChat… Les réseaux sociaux sont leur principal outil de communication, explique Ayob Khan, de la division malaisienne de lutte contre le terrorisme. Mais depuis mi-2015, ils utilisent Télégram pour éviter d’être détecté. »
Asie du Sud
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