Députés pro-indépendance à Hong Kong, violences en Birmanie et Cachemire indien
Asie du Nord-Est
Tout cela n’a pas vraiment été du goût du président de séance qui a refusé de valider l’intronisation de Yau, Leung et Yiu, et notamment leur droit de vote à l’élection du président du LegCo. Les députés pro-démocrates ont massivement protesté, déchirant leur bulletin de vote et quittant l’hémicycle furieux. En toute logique, le pro-Pékin Andrew Leung Kuan-yuen a finalement été élu président du parlement hongkongais.
Depuis le début 2016, les défections s’enchaînent en Corée du Nord. Au total, il y en aurait eu au moins 814. Au moment de la défection de Thae Yong-Ho, un autre diplomate coréen basé à Vladivostok aurait lui aussi disparu avec une importante somme d’argent. Le 5 octobre dernier, un officiel du ministère nord-coréen de la Santé détaché à l’ambassade du « royaume ermite » à Pékin qui aurait déserté avec sa famille et chercherait à rejoindre la Corée du Sud. Quelques jours avant cette nouvelle défection, le 1er octobre, la présidente sud-coréenne Park Geung-Hye avait par ailleurs appelé les citoyens du Nord à fuir vers Séoul.
Asie du Sud-Est
C’est dans cette région de l’Arakan que vit une grande majorité de la communauté musulmane Rohingya. Apatrides, ils sont privés de tout droit civique dans le pays depuis mars 2015 et des centaines de milliers d’entre eux s’entassent dans des camps de déplacés depuis 2012, où des violences meurtrières avaient fait plus de 200 victimes. Craignant un nouvel épisode similaire, les autorités ont étendu le couvre-feu et près de 400 écoles ont été fermées. De son côté, le gouvernement d’Aung San Suu Kyi a appelé au calme alors que des rumeurs de meurtres et d’arrestations massives se sont répandues sur les réseaux sociaux.
Mais selon l’éditorial, l’Indonésie doit avant tout régler un problème de fond : le pays doit cesser de considérer qu’il profite plus de l’alliance avec la Chine que l’inverse. D’autant plus que les chiffres disent le contraire selon un récent rapport, « les relations économiques entre la Chine et l’Indonésie au XXIe siècle : opportunités et défis ». Le bilan est clair : pour gérer au mieux l’hégémonie chinoise, Jakarta doit ainsi prendre son rôle de leader plus à coeur et déterminer seul la marche à suivre. « Si le multilatéralisme est la solution, alors que le [gouvernement] s’y atelle. Si cela ne fonctionne pas pas, il faut trouver une meilleure stratégie politique, une qui ne dépende pas uniquement de Washington et Pékin mais aussi de l’Inde, de l’Australie et du Japon », conclut le journal.
Voilà donc ce qui semble renforcer l’idée d’un rapprochement entre la Chine et les Philippines alors que les relations entre les deux Etats s’étaient détériorées à cause de la question de la Mer de Chine du Sud. Mais depuis quelques semaines, alors qu’il tente de marquer une rupture avec les Etats-Unis, Duterte semble laisser de côté ces dissensions et multiplie les pas vers Pékin. Si pour l’instant aucun accord n’a été finalisé, plusieurs hommes d’affaire philippins assurent que des négociations de contrats sont en cours notamment dans les domaines de l’industrie et des finances.
Asie du Sud
En 2011, le gouverneur de la province du Pendjab, Salmaan Taseer, a été abattu par son garde du corps pour avoir défendu la cause d’Asia Bibi. Son bourreau a ensuite été exécuté provoquant la colère des extrémistes. Il est à présent considéré comme un héros et un monument en son honneur a été construit près d’Islamabad.
Mais l’affaire a eu un retentissement international. En 2010, le pape Benoît XVI avait publiquement demandé la libération d’Asia Bibi. Cinq ans plus tard, son successeur Francois avait reçu sa fille aînée. Selon Human Rights Watch, 17 personnes se trouvent actuellement dans le couloir de la mort pour blasphème au Pakistan mais personne n’a encore été exécuté. « Il ne fait aucun doute que ce qui est en jeu est véritablement l’âme du pays et de la société pakistanaise : le Pakistan respecte-t-il les droits des plus vulnérables ? Défend-il ces droits contre de fausses accusations, même quand elles touchent à des thèmes sacrés pour la plupart des Pakistanais ? », lance Mustafa Qadri, expert des questions de droits de l’homme. Une décision en faveur d’Asia Bibi « enverrait un message fort au monde, celui que le Pakistan respecte l’Etat de droit et pas la rue. »
Ce qui est sûr c’est que la Chine a tout intérêt à ménager ses relations avec le Pakistan. Non seulement Pékin perçoit son allié comme le seul pays capable de limiter la puissance grandissante de l’Inde en Asie du Sud, notamment au niveau commercial, mais aussi comme porte d’entrée au monde islamique. De son côté, le Pakistan s’éloigne progressivement des Etats-Unis. La Chine devient donc l’unique grande puissance capable de lui fournir des armes, de l’argent et à assurer sa voix au Conseil de sécurité de l’ONU.
C’est d’ailleurs sur ce dernier point que les relations sino-indiennes se retrouvent dans l’impasse. La Chine refuse effectivement d’accepter la proposition indienne de considérer le pakistanais Masood Azhar, chef du groupe islamiste Jaish-e-Mohammad, comme terroriste. Pour Pékin, New Delhi n’agit que par « pure ambition politique et non pas au nom de la lutte contre le terrorisme ». Autre point de dissension entre les deux pays : Pékin refuse l’intégration de New Delhi dans le groupe des pays fournisseurs de nucléaire.
A noter qu’avant le sommet des BRICS, Xi Jinping se rendra au Cambodge où il devrait signer quelques accords de coopération avec le Premier ministre Hun Sen puis au Bangladesh.
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