Chine : tollé mondial après la "disparition" de Peng Shuai, star chinoise du tennis
I confirmed through my own sources today that these photos are indeed Peng Shuai's current state. In the past few days, she stayed in her own home freely and she didn't want to be disturbed. She will show up in public and participate in some activities soon. https://t.co/VGLt6qoOOh
— Hu Xijin 胡锡进 (@HuXijin_GT) November 20, 2021
« Bouleversée et choquée »
. #WhereIsPengShuai pic.twitter.com/51qcyDtzLq
— NaomiOsaka大坂なおみ (@naomiosaka) November 16, 2021
Our official statement regarding Peng Shuai.#WhereIsPengShuai#CreatedByThePlayersForThePlayers🎾 pic.twitter.com/RKyaHVBwPY
— Professional Tennis Players Association (@ptpaplayers) November 18, 2021
« Disparitions » temporaires
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Les premières déclaration de l'épouse de Meng Hongwei, ancien patron d'Interpol enlevé par Pékin
Ce jeudi, Grace Meng, la femme de Meng Hongwei, l’ancien président d’Interpol arrêté en Chine pour corruption avant de disparaître, a décidé de parler. Dans une interview à l’agence de presse américaine Associated Press, elle affirme que les membres du gouvernement chinois sont « des monstres ». Pour la première fois depuis la disparition de son mari, elle a accepté d’être filmée et photographiée. « Ma responsabilité aujourd’hui est de montrer mon visage, pour dire au monde ce qui s’est passé. »
« Ces trois dernières années, j’ai appris à vivre avec ce monstre, les autorités [chinoises] », confie-t-elle. À la suite de la disparition de son mari, elle en était arrivée à ne plus utiliser son nom chinois, Gao Ge. Elle explique qu’il lui est plus facile d’utiliser le nom de Grace ajouté au nom de son mari Meng : « Depuis, je suis morte pour revivre. » Depuis 2018, elle ne sait plus rien de ce qu’est devenu son mari, de sa santé, du lieu où il vit, rien. Leur dernier contact s’est réduit à deux messages qu’il lui a envoyés le 25 septembre 2018. Le premier disait : « Attend mon appel. » Puis, quatre minutes plus tard, l’envoi d’un emoji d’un couteau, signalant un danger. Grace pense que ce dernier message a été envoyé de son bureau au ministère de la Sécurité publique à Pékin.
Depuis, elle n’a plus eu aucun contact. Ses nombreuses lettres envoyées par l’intermédiaire de ses avocats et transmises aux autorités chinoises à son intention sont toutes restées sans réponse. Elle ne sait même pas s’il est encore en vie. « J’en suis arrivée à un niveau de tristesse tel que je ne peux pas être plus triste encore. Évidemment, tout ceci est d’autant plus cruel pour mes enfants. Je ne veux pas qu’ils se retrouvent sans père. À chaque fois qu’ils entendent frapper, ils vont ouvrir la porte dans l’espoir de voir de leur père. Quand ils réalisent que ce n’est pas lui, ils baissent la tête en silence. Ils sont extrêmement courageux. » Lorsque son mari a disparu, Grace Meng, mère de deux enfants, avait demandé l’asile politique en France et reste aujourd’hui sous protection policière permanente. Elle s’était déclarée menacée par des agents chinois et craignait d’être enlevée.[/asl-article-text]
Meng Hongwei était le premier Chinois nommé à la tête d’Interpol. Il avait disparu lors d’un voyage en Chine en septembre 2018. Les autorités chinoises avaient plus tard confirmé son arrestation pour corruption. Lors de son jugement, il avait reconnu avoir reçu des pots-de-vin d’un montant de plusieurs millions de dollars. Il a été condamné à treize ans et demi de prison.
La corruption est fréquemment utilisée par la justice chinoise à l’encontre de personnalités devenues encombrantes pour le régime communiste. Jeudi, Radio Free Asia a révélé une autre affaire encore : la condamnation à huit ans de prison le 22 février, à l’issue d’un procès secret, de Dai Zigeng, l’ancien rédacteur en chef et co-fondateur de Beijing News, un site d’informations en langue anglaise crée en 2003. Dai était accusé de corruption par le tribunal intermédiaire de Pékin. Son jugement a été rendu le 22 février dernier.
P.-A. D.
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