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Chine : sur la voie de la "prospérité commune", l'étau se resserre autour de Jack Ma

Jack Ma, fondateur d'Alibaba, et l'actrice Zhao Wei. (Source : Worldjournal)
Jack Ma, fondateur d'Alibaba, et l'actrice Zhao Wei. (Source : Worldjournal)
Deux affaires édifiantes permettent de mieux comprendre l’un des nouveaux mots d’ordre à Pékin : la « prospérité commune ». D’un côté, le chef du Parti à Hangzhou a été arrêté en raison de ses liens avec Jack Ma. De l’autre, la célèbre actrice-chanteuse Zhao Wei a littéralement disparu des tablettes en quelques heures, plus une trace d’elle sur Internet. Elle est accusée avec son mari d’opérations financières liées au fondateur d’Alibaba. La nasse semble se refermer petit à petit sur le « Jeff Bezos chinois ». Mais l’encerclement de Jack Ma doit être vu comme une étape importante menant à la « prospérité commune ». Soit le début de la séparation entre le Parti et les « éléments capitalistes ». Une sorte de « New deal rouge » pour maintenir le PCC au pouvoir. Et Xi Jinping avec.
La stratégie de chasse mongole de la nerge consiste à encercler un large périmètre avec des cavaliers pour ensuite refermer progressivement le cercle autour du gibier. Ce dernier, à un moment donné, se retrouve coincé et plus facilement à la portée des flèches. Une fois les animaux rassemblés au milieu, seul le Khan avait le droit d’ouvrir la chasse et de décocher la première flèche. Un premier coup suivi par un massacre sans pitié. Cette technique de chasse ressemble étonnamment à la façon dont fonctionne la Commission disciplinaire du Parti à Pékin. Surtout lorsqu’elle part en chasse au « gros gibier » : des cadres de rang ministériel ou national, et, bien entendu, certains dirigeants des grandes compagnies.
Ce dernier type de « gibier » est difficile à prendre, contrairement aux simples agents du Parti qui doivent se plier à l’ensemble des mesures de la Commission disciplinaire. Ce sont souvent des personnages plus visibles – sur la scène internationale surtout, connectés à l’extérieur de la Chine, en plus d’avoir beaucoup d’influence à l’intérieur du Parti. Ainsi, le PCC doit faire preuve de tact et agir patiemment avant de faire tomber certains des membres de l’élite financière chinoise. Il doit aussi s’assurer de monter un dossier qui saura a minima convaincre les Chinois et les observateurs externes du bien-fondé de l’arrestation.

Encercler Hangzhou : l’arrestation de Zhou Jiangyong

*Guangzhou, juin 2014 ; Jinan, décembre 2014 ; Nankin, janvier 2015.
Le 21 août, la Commission disciplinaire, sur ordre direct de son chef Zhao Leji, a arrêté Zhou Jiangyong (周江勇), le secrétaire du Parti de Hangzhou. Cette arrestation, d’autant plus surprenante que Zhou siégeait la veille dans une réunion sur la réduction des émissions de dioxyde de carbone, envoya une onde de choc dans la province du Zhejiang. Zhou devenait ainsi le premier cadre de rang vice-provincial à être arrêté après la retraite estivale des dirigeants du Parti à Beidaihe et, sauf erreur, le quatrième secrétaire d’une capitale provinciale mis sous les verrous depuis 2014*.
D’emblée, il était clair que l’arrestation de Zhou Jianyong concernait directement ses liens avec Jack Ma. Zhou lui avait remis en septembre 2019 le certificat de « Hangzhounais d’exception » (功勋杭州人, gongxun hangzhouren). Le même mois, le gouvernement municipal de Hangzhou et le groupe Alibaba avaient signé un « accord global de coopération stratégique ». Sans parler de l’apparition de Zhou au QG d’Alibaba – également en 2019 – lors du « jour des célibataires », le « double 11 » (双十一, shuang shiyi), qui donne lieu chaque 11 novembre à des ventes en ligne record.
Or, des détails plus importants sur les relations financières qu’entretenaient Zhou et sa famille avec l’empire commercial de Jack Ma ont été mis à jour par l’avocate Hu Minchun (胡敏春), cheffe du cabinet Zhejiang Chenghang (浙江诚航律师事务所). Épouse de Chu Mengxing (褚孟形), le secrétaire du Parti pour le district de Haishu de la ville de Ningbo, Hu connaît très bien Zhou. Lorsque son mari a été arrêté le 1er juin dernier, Hu demanda de l’aide à Zhou Jiangyong ainsi qu’à Ma Xiaohui (马晓晖), secrétaire adjoint du Parti de Hangzhou arrêté ensuite le 19 août. Cependant, vu l’atmosphère politique au début de l’été, les deux hommes ont jugé plus sage de refuser.
En représailles, Hu décida de les dénoncer en divulguant de précieux détails sur certaines des transactions effectuées par Zhou et sa famille. Soit des dépenses supérieures à 500 millions de yuans (65,1 millions d’euros) afin d’acheter des parts d’Ant Financial, le bras financier d’Alibaba, avant sa cotation en bourse. Zhou Jianyong aurait également rédigé un contrat qui lui assurait que si, pour une raison quelconque, Ant Financial ne parvenait pas à être coté, les parts initiales seraient remboursées à la hauteur de 520 millions de yuans (67,7 millions d’euros). Une autre famille importante de Hangzhou aurait également reçu ce traitement sur une mise de 50 millions de yuans (6,5 millions d’euros). Malgré les informations de Hu Minchun, Pékin ne sait toujours pas combien de personnes, au Zhejiang surtout, ont bénéficié de la non-cotation d’Ant Financial.
*Loin d’aider la cause de son mari, en dénonçant Zhou et Ma, Hu a attiré sur elle et sa firme les projecteurs du Parti et de la Commission disciplinaire et peut s’attendre à faire face à de sévères réprimandes pour sa participation à des transactions financières douteuses. **Secondaire, mais problématique. Certains voient dans cette arrestation une opportunité pour Xi Jinping de tendre la main à Hu Jintao en nommant son fils Hu Haifeng à la tête de Hangzhou. Cependant, d’autres voyaient plutôt l’ex-secrétaire de Chengdu, Fan Ruiping (范锐平) à la tête de la ville. Cela dit, Fan a été nommé secrétaire de la commission des affaires politiques et légales du Jilin le 31 août. Pour l’instant, ce siège demeure libre.
Cependant, il est permis de penser que plusieurs autres mises en examen suivront. Car la firme de Hu a souvent agi à titre d’agent pour des clients – anonymes – souhaitant acquérir des parts de compagnies à la dernière minute avant leur introduction boursière*. Dans la stratégie de la nerge, l’arrestation de Zhou ne se situe que dans le périmètre externe, parmi plusieurs autres arrestations. Parmi elles, celles de Chu Mengxing le 1er juin, de Ma Xiaohui le 9 août, de Zhang Shuitang (张水堂) le 22 juillet puis de Jiang Peiyan (蒋培言), l’ex-directeur adjoint du département du logement et du développement urbain-rural du district de Fuyang. D’autres tomberont certainement après Zhou, car son arrestation n’est que secondaire**. Ce n’est pas lui qui est dans le collimateur du Parti.

L’effacement de Zhao Wei

Seulement cinq jours après l’arrestation de Zhou, le nom de Zhao Wei (赵薇), actrice-chanteuse très célèbre devenue productrice et femme d’affaires, a commencé à disparaître des tablettes, ainsi que des génériques, des affiches, titres de films et autres œuvres artistiques. Ses productions ont également été supprimées de plusieurs plateformes de distribution. En moins d’une heure, le compte Weibo de Zhao a été fermé.
*Huang est le fils de Huang Xiaocheng (黄孝成).
Pourquoi un tel effacement ? Pour comprendre, il faut remonter le parcours et le réseau de son mari, Huang Youlong (黄有龙). Huang est l’ancien chauffeur de Xu Zhongheng (许宗衡), ex-maire de Shenzhen arrêté en 2009 pour corruption. C’est aussi à la même époque que Huang s’est mué en homme d’affaires, sans pour autant que la source de sa nouvelle fortune soit connue. Même son profil Baidu demeure vague sur la manière dont il est devenu un « riche homme d’affaires », indiquant seulement qu’il fait des affaires dans l’immobilier, la finance ou le secteur automobile. Pourtant, Huang est d’origine très modeste* : sa famille a élevé des canards dans le village de Longtang (Hunan) durant les années 1970.
*深圳市东润达实业发展有限公司. **广州增城金叶子温泉度假酒店. ***深圳市环日实业有限公司.
Il n’existe pratiquement aucun renseignement sur Huang pendant la période entre 1970 et 2008-2009. On sait qu’en 1993, il travaille à Shenzhen, où a été transféré, la même année, Xu Zhongheng, né lui aussi dans le Hubei. En décembre 2001, Huang, alors âgé de 25 ans, achète une propriété évaluée à 2,34 millions de yuans (près de 331 000 euros à l’époque). En 2002, il fonde une entreprise nommée Shenzhen Dongrunda Development* avec son associé You Wenhua (游文华). Par la suite, il vend rapidement ses parts à You, pour ensuite monter une autre compagnie en 2003 : le Guangzhou Zengcheng Golden Leaf Hot Spring Resort**. Une grande partie des parts sont ensuite vendues à son ami Wen Chunqing (温纯青) en 2008. Huang achète – et vend presque aussi rapidement – la Shenzhen Huanri Industrial Corporation***. Ces va-et-vient constants de la part de quelqu’un qui à l’origine ne possède aucun capital et aucune liquidité ressemblent beaucoup à des opérations de « gants blancs » (白手套, baishoutao) : Huang paraît servir de prête-nom.
*C’est d’ailleurs cette compagnie qui causa leur perte plus tard.
Depuis 2010, les époux Zhao et Huang ont enregistré plusieurs entreprises à Hong Kong, aux îles Cayman, aux Îles Vierges britanniques ou encore au Maroc. À l’époque, leur fortune est évaluée à 400 millions de yuans. Mais en 2015-2016, on parle de 5,7 milliards de yuans. C’est sans compter de la société Wanjia Culture (万家文化) qui, avec une valeur boursière de 10 milliards de yuans, attire l’attention des régulateurs chinois*.
*Il semble que Zhao ait rencontré Wang Yi (王益), ancien directeur adjoint de la commission de régulation des valeurs mobilières, en 2008, et potentiellement Xiao à Hong Kong alors qu’il était en résidence aux Four Seasons. **Comme son récent retrait de la compagnie Prince (Pulinsai) Culture Communication 北京普林赛斯文化传播有限责任公司.
Huang est potentiellement l’un des « gants blancs » d’une autre grande figure de la finance telle que le milliardaire arrêté à Hong Kong Xiao Jianhua (肖建华)*. Mais l’essentiel est ailleurs : en 2014, le couple achète pour 3,1 milliards de dollars hongkongais 9,81% de parts dans Ali Pictures (阿里影业). Les actions de la compagnie s’échangent alors entre 0,33 et 1,3 dollars hongkongais. Durant l’été 2015, elles se vendent entre 3,8 et 4,01 dollars hongkongais, soit un retour sur investissement potentiel d’environ 150 %. Cela ressemble beaucoup à l’investissement précédent de Zhao Wei dans la compagnie Tang De Films (唐德影视), entrée en bourse en 2014. Apparemment, Zhao et Huang sont toujours là au bon moment et au bon endroit. Surtout lorsqu’il s’agit de Jack Ma. Cependant, pour résumer – car il y a beaucoup plus à dire sur les agissements parfois douteux de Zhao** et de Huang -, le couple se voit interdit d’échanger sur les marchés et banni des conseils d’administration d’entreprises pendant cinq ans en 2018.
Ainsi, la contre-attaque de Pékin tombe à point nommé. Toutes les activités de Zhao et de Huang sont à présent passées au peigne fin, en particulier leur prise de participation dans le capital d’Ali Pictures. L’effacement de Zhao et sa disparition soudaine nous rappellent également le cas de la superstar du cinéma chinois, Fan Bingbing, en 2018. Cela dit, les motivations de Pékin vont cette fois-ci plus loin que le simple recouvrement d’impôts.

L’étau se resserre sur Jack Ma

*Le 13 août, l’un des artistes de Zhao nommé Zheng Zhehan (张哲瀚) a été exposé pour avoir pris des photos il y a plusieurs années près du sanctuaire de Yasukuni au Japon. Zhao fut vite associée à cet incident. La question du patriotisme revient aussi dans le cas de Gao Xiaosong (高晓松), dont les programmes tels que « Xiao Shuo » (晓说), et « Explorer le monde » (探世界), ont été retirés de la plateforme Youku. À l’instar de Zhao, Gao avait des liens très serrés avec Jack Ma. Il a quitté son poste de directeur d’Ali Musique le 16 mars 2021. Gao, né dans une famille éduquée de Pékin, possède une carte verte des États-Unis sans avoir renoncé à sa citoyenneté chinoise. Ceux qui critiquent Gao s’en prennent à son statut « d’étranger » et « d’Américain ».
L’effacement de Zhao Wei et l’arrestation de Zhou Jiangyong ne sont que deux des drapeaux plantés par la cavalerie au fur et à mesure que le cercle se referme. Il est vrai que Zhao représente probablement une affaire plus importante que celle de Zhou, vu les enjeux financiers et politiques avec le « contrôle » du secteur du divertissement et du patriotisme*. Il est donc permis de se demander quelle est la cible réelle de tout cela. À bien y réfléchir, l’étau semble se resserrer autour de Jack Ma. Pékin tente de récolter des témoignages et des preuves qui pourraient salir Alibaba, Ant Financial ou encore incriminer Jack Ma lui-même. C’est sans doute aussi la raison pour laquelle beaucoup de détails sur les affaires de Zhou Jianyong et de Zhao Wei sont disponibles via Baidu, Xinhua ou autres moteurs de recherches chinois. Normalement, le Parti n’aime pas que les Chinois puissent discuter de sujets politiquement sensibles, comme de la corruption par exemple – ou comme des liens entre Zhou Jiangyong et Ant Financial. Cependant, le PCC semble vouloir ici que les problèmes qui existent au sein d’Alibaba soient connus et que l’opinion publique se retourne contre Jack Ma et l’empire Alibaba. Ce qui lui permettra de lui asséner un coup encore plus dur qu’en novembre 2020.
Si tel était le cas, la chute potentielle de Jack Ma serait peut-être la meilleure façon de mettre en œuvre la vision derrière la « prospérité commune » – voire même à son origine : le démantèlement de la classe capitaliste. Mais s’avancer et assouvir l’envie de faire tomber Jack Ma sans avoir préparé le terrain porterait préjudice à l’initiative de Xi Jinping. Ce dernier doit donc mettre la pression sur les maillons faibles dans l’entourage du fondateur d’Alibaba, sur les personnalités publiques et politiques qui ont beaucoup à perdre afin de le coincer une bonne fois pour toutes. Si le Parti réussit à « gagner les cœurs et les esprits » en mettant en lumière la corruption qui entoure l’ancien « dieu du business chinois » (中国经营之神) – renommé « l’ennemi du prolétariat » (无产阶级公敌) après la débandade d’Ant Financial, il lui sera facile de procéder à de plus amples mouvements de nationalisation, ou encore à de nouvelles salves de « restructuration ».

Le rouge et le noir

*Zhou aurait été proche de Chen Yixin (陈一新) and Cai Qi (蔡奇), deux des lieutenants de Xi.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la chasse peut parfois avoir des conséquences inattendues, tout particulièrement dans le cas de Zhou Jianyong. Ce dernier, ne l’oublions pas, était considéré comme l’un des proches de « l’armée du Zhejiang » (之江新军) de Xi Jinping*. En ce sens, l’encerclement au Zhejiang et l’arrestation de Zhou sont probablement déstabilisants pour Xi Jinping dans la mesure où cette province est sa plaque tournante – malgré le fait que les hommes de Jiang Zemin y avaient pris racine bien avant lui. Mais relancer une salve d’inspection dans cette province pourrait être risqué, car Chen Min’er (陈敏尔) et Li Qiang (李强) – pour ne citer qu’eux – auraient soutenu Jack Ma lorsqu’ils étaient en poste au Zhejiang au début des années 2000. De telles inspections sont susceptibles de faire remonter des informations qui pourraient mettre le numéro un chinois et son cercle personnel dans de beaux draps durant le 6e plénum du Parti en novembre prochain.
*政商关系.
Malgré tout, Pékin a décidé de continuer d’avancer en « frappant le noir » (打黑, dahei) – comprendre : s’attaquer à la classe capitaliste. Suite à l’arrestation de Zhou, le gouvernement central a averti les cadres et les fonctionnaires du Zhejiang, particulièrement ceux de Hangzhou, de rompre immédiatement tout lien qu’ils ont ou pourraient avoir avec le secteur privé*. La directive, intitulée « auto-examen et auto-correction » (自查自纠, zicha zijiu), pourrait cibler jusqu’à 30 000 cadres en poste ou retraités depuis moins de trois ans. Les cadres et fonctionnaires seront également tenus de passer au peigne fin les liens potentiels qui pourraient exister entre les membres de leur famille et le secteur privé, même s’ils n’ont pas eux-mêmes bénéficié ni participé à créer ces liens.
Cette campagne « d’auto-correction » sert aussi la « prospérité commune » dans la mesure où il faut séparer le « rouge » du « noir ». Malgré les commentaires récents de Liu He sur cette notion, des changements majeurs sont en cours en Chine, tant sur le plan de l’économie que de la politique. Xi veut se détacher des groupes de capitaux (资本集团, ziben jituan) pour revenir vers « les masses » (人民群众, renmin qunzhong), en référence au secteur manufacturier à forte intensité de main-d’œuvre, comme moteur du changement et du développement. Ces « changements profonds » (深刻变革, shenke biange) sont une sorte de retour vers les aspirations originelles du « socialisme aux caractéristiques chinoises », un retour vers le « rouge ». Le message est clair : le « rouge » doit reprendre le dessus sur les « éléments occidentaux » qui ont façonné l’économie et le secteur culturel de la Chine depuis l’ère Deng Xiaoping.
L’encerclement de Jack Ma dans le Zhejiang, ainsi que d’autres capitalistes, doit être vu comme une étape importante menant à la « prospérité commune ». Soit le début de la séparation entre le Parti et les « éléments capitalistes ». L’objectif : revigorer et sauver le PCC.
Par Alex Payette

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A propos de l'auteur
Alex Payette (Phd) est co-fondateur et Pdg du Groupe Cercius, une société de conseil en intelligence stratégique et géopolitique. Ancien stagiaire post-doctoral pour le Conseil Canadien de recherches en Sciences humaines (CRSH). Il est titulaire d’un doctorat en politique comparée de l’université d’Ottawa (2015). Ses recherches se concentrent sur les stratégies de résilience du Parti-État chinois. Plus particulièrement, ses plus récents travaux portent sur l’évolution des processus institutionnels ainsi que sur la sélection et la formation des élites en Chine contemporaine. Ces derniers sont notamment parus dans le Journal Canadien de Science Politique (2013), l’International Journal of Chinese Studies (2015/2016), le Journal of Contemporary Eastern Asia (2016), East Asia : An International Quarterly (2017), Issues and Studies (2011) ainsi que Monde Chinois/Nouvelle Asie (2013/2015). Il a également publié une note de recherche faisant le point sur le « who’s who » des candidats potentiels pour le Politburo en 2017 pour l’IRIS – rubrique Asia Focus #3.