La Chine pas inquiète des élections américaines, crise politique à Hong Kong et mer de Chine
Le troisième débat Clinton-Trump vu d'Asie
Lors de ce troisième et dernier débat entre la démocrate et le républicain, la Chine a été abordée à plusieurs reprises. Hillary Clinton a attaqué son rival sur la question de l’acier. « L’un des plus gros problèmes que nous avons avec la Chine, c’est l’introduction illégale d’acier et d’aluminium sur nos marchés, a expliqué la candidate. Or, Donald a acheté de l’acier et de l’aluminium chinois. Il s’en est servi pour construire l’hôtel Trump à Las Vegas. Et il est là avec ses larmes de crocodiles à nous dire comme c’est mal. Mais il a donné du travail à des Chinois et pas à des Américains. »
De son côté, Donald Trump, qui n’a pas répondu aux accusations de sa rivale, a appelé à la fin de l’aide militaire américaine, en Asie en particulier. « Nous défendons d’autres pays. Nous passons notre vie à le faire. C’est le mal du siècle, a dénoncé le milliardaire. Il faut renégocier ces accords. Notre pays ne peut pas se permettre financièrement de défendre l’Arabie Saoudite, le Japon, l’Allemagne ou encore la Corée du Sud. »
Un tel déballage a choqué plus d’une femme politique en Asie. « Si un candidat à Taïwan était entendu affirmant de telles choses, je ne pense pas qu’il survivrait à une campagne présidentielle », a confié Hsiao Bi-khim, député du Parti Démocrate-progressiste taïwanais qui rappelle qu’une femme, Tsai Ing-wen, est aujourd’hui à la tête de l’île. Au Japon, l’ancienne ministre pour l’Egalité Hommes-Femmes, Kuniko Inoguchi, a déploré de voir la campagne américaine se résumer à « un débat sur le droit de la femme ». Selon elle, cela ne serait jamais arrivé si Hillary Clinton était un homme. En Corée du Sud, même constat. Park Young-sun, députée, regarde les progrès accomplis depuis l’élection de la présidente Park Geun Hye. « Quand je suis entrée au Parlement pour la première fois en 2004, nous n’étions que des objets de décoration. Maintenant c’est bien mieux. » En Indonésie, une membre du gouvernement du président Joko Widodo s’étonne : « Ce qui me choque c’est qu’autant d’Américains continuent à l’accepter et à lui trouver des excuses. »
Asie du Sud-Est
Les relations entre Manille et Pékin s’étaient fortement dégradées après que la Cour permanente d’arbitrage de la Haye, saisie par les Philippines, eut tranché : aucun Etat n’a, selon le tribunal, de droit sur le récif de Scarborough, où se concentrent d’importantes ressources halieutiques et à quelque kilomètres seulement de la base militaire de Subic Bay. Mais aujourd’hui, les deux Etats semblent bien décidés à ne pas laisser ce contentieux entraver leurs négociations. Ils ont par ailleurs convenu de restaurer le dialogue diplomatique et de défense, rapporte Channel News Asia. Pékin a aussi accepté d’autoriser les exportations agricoles des Philippines vers la Chine.
Plusieurs centaines d’Indonésiens se sont rendus au Proche-Orient pour rejoindre l’Etat islamique, faisant craindre des attentats sur le territoire à leur retour au pays. En janvier dernier, des attentats-suicides et des attaques armées revendiquées par le groupe terroriste avaient provoqué la mort de quatre civils et de quatre assaillants. Il s’agissait de la première attaque de cette ampleur depuis 2009.
Asie du Nord-Est
Pour Leung Chun-yin et le secrétaire à la Justice Rimsky Yuen Kwok-keung, les deux élus du mouvement Youngspiration Sixtus « Baggio » Leung Chung-hang et Yau Wai-ching ont commis la faute de prêter allégeance à la seule nation hongkongaise, ce qui enfreint l’article 104 de la Loi fondamentale de Hong Kong. Ils devraient donc être « disqualifiés » et leur poste de député devrait être « libéré », selon la section 21 de l’Ordonnance sur les serments et les déclarations. Un argument jugé « douteux » par le représentant du président du Conseil législatif, qui a averti le gouvernement central de Pékin qu’une telle « disqualification » constituerait une « privation grave » des droits constitutionnels des députés. A travers cette bataille juridique, c’est l’avenir politique de Hong Kong qui est en jeu (lire notre article pour mieux saisir la crise qui vient).
Ce village de pêcheurs du Guangdong est connu pour s’être soulevé contre la police et le gouvernement local en 2011 pour des affaires de corruption et d’expropriation. De nouvelles manifestations violentes ont eu lieu à Wukan après l’arrestation pour « corruption » du chef du village « démocratiquement » élu, Lin Zuluan. Selon The Straits Times qui cite des « sources proches des habitants du village », les « communications avec l’extérieur sont toujours difficiles, le village étant maintenu en état de confinement ».
Avec cette dernière tentative, le nombre d’essais du missile balistique Musudan à portée intermédiaire (plus ou moins 3 000 kilomètres) réalisés par le royaume ermite se monte donc à huit ; et sur les huit, un seul (le 22 juin dernier) à réalisé une course d’un peu plus de 400 kilomètres, tous les autres ayant échoué. La répétition des essais malgré les échecs successifs prouvent au sein du régime de Pyongyang la volonté « d’atteindre son objectif déclaré de développement d’un programme de missiles balistiques nucléaires de longue portée pouvant atteindre les Etats-Unis », selon des experts cités par le quotidien de Séoul en collaboration avec l’agence de presse Yonhap.
Asie du Sud
Mais le PPP s’en prend aussi à un second parti d’opposition, le PTI, et à son leader Imran Khan qui ont appelé à manifestater et bloquer Islamabad le 2 novembre prochain. « Tout le monde a le droit de manifester mais bloquer une ville ou une région n’est pas un droit. C’est un acte criminel qui porte préjudice aux citoyens », a lancé Syad Khurshid Shah, membre du PPP. Et de se défendre : « Nous n’avons pas été prévenu de cette manifestation. Le PTI a tendance à agir seul. »
Par ailleurs, la Cour suprême a convoqué aujourd’hui jeudi 20 octobre la famille Sharif dans le cadre de l’enquête sur les « Panama Papers », rapporte Dawn dans un autre article. L’audience a ensuite été ajournée pour quinze jours. Le leader du PTI, Imran Khan a quant à lui réitéré son désir que la loi fasse son oeuvre et s’il s’est félicité de la tenue de cette première audience, il a appelé à accélérer la tenue du procès.
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don