Revue de presse Philippines - 20 octobre 2016

Mer de Chine du Sud : Duterte laisse la main à Xi Jinping

Le président philippin a assuré qu'il n'aborderait pas lui même la question de la Mer de Chine du Sud, Copie d'écran du Philippines Star, le 20 octobre 2016.
Le président philippin a assuré qu'il n'aborderait pas lui même la question de la Mer de Chine du Sud, Copie d'écran du Philippines Star, le 20 octobre 2016.
The Philippine Star – Rodrigo Duterte n’évoquera pas en premier la question de la Mer de Chine du Sud à Pékin. Arrivé mardi soir, le 18 octobre, pour une visite de trois jours, le président philippin est bien décidé à mettre de côté ce contentieux entre les Philippines et la Chine au profit de négociations commerciales. « Ce ne serait pas courtois d’être le premier à aborder la question », a ainsi affirmé Duterte lors d’une conférence de presse mercredi 19 octobre. Si débat il y a sur la question, ce sera donc à Xi Jinping de l’amorcer. En revanche, la question des droits des pêcheurs autour du récif de Scarborough, en mer de Chine du Sud, contrôlée par Pékin mais revendiquée par Manille devrait, elle, être abordée. Les deux dirigeants ont en effet prévu la signature d’une douzaine de protocoles d’entente sur la pêche.

Les relations entre Manille et Pékin s’étaient fortement dégradées après que la Cour permanente d’arbitrage de la Haye, saisie par les Philippines, eut tranché : aucun Etat n’a, selon le tribunal, de droit sur le récif de Scarborough, où se concentrent d’importantes ressources halieutiques et à quelque kilomètres seulement de la base militaire de Subic Bay. Mais aujourd’hui, les deux Etats semblent bien décidés à ne pas laisser ce contentieux entraver leurs négociations. Ils ont par ailleurs convenu de restaurer le dialogue diplomatique et de défense, rapporte Channel News Asia. Pékin a aussi accepté d’autoriser les exportations agricoles des Philippines vers la Chine.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]