Revue de presse Hong Kong - 20 octobre 2016

Hong Kong : les députés "localistes" démocratiquement élus seront-ils retoqués ?

D'ici deux semaines, la Cour de Première Instance de Hong Kong examinera si le chef de l'exécutif est légitime à casser la décision du président du Conseil législatif d'autoriser les députés pro-indépendantistes à prêter un nouveau serment. Copie d'écran du South China Morning Post, le 20 octobre 2016.
D'ici deux semaines, la Cour de Première Instance de Hong Kong examinera si le chef de l'exécutif est légitime à casser la décision du président du Conseil législatif d'autoriser les députés pro-indépendantistes à prêter un nouveau serment. Copie d'écran du South China Morning Post, le 20 octobre 2016.
South China Morning Post – C’est peut-être l’heure de vérité pour le système politique hongkongais. Pour la première fois, l’intronisation de de députés élus démocratiquement au Conseil législatif est remise en question. Pour la première fois aussi, les députés en cause ont pour certains prêté serment en s’écartant des termes usuels et en déclarant Hong Kong séparé de la Chine, malgré la rétrocession à la mère-patrie de l’ancienne colonie britannique en 1997. D’ici deux semaines, la Cour de Première Instance de Hong Kong examinera si le chef de l’exécutif est légitime à casser la décision du président du Conseil législatif d’autoriser les députés pro-indépendantistes à prêter à nouveau serment.

Pour Leung Chun-yin et le secrétaire à la Justice Rimsky Yuen Kwok-keung, les deux élus du mouvement Youngspiration Sixtus « Baggio » Leung Chung-hang et Yau Wai-ching ont commis la faute de prêter allégeance à la seule nation hongkongaise, ce qui enfreint l’article 104 de la Loi fondamentale de Hong Kong. Ils devraient donc être « disqualifiés » et leur poste de député devrait être « libéré », selon la section 21 de l’Ordonnance sur les serments et les déclarations. Un argument jugé « douteux » par le représentant du président du Conseil législatif, qui a averti le gouvernement central de Pékin qu’une telle « disqualification » constituerait une « privation grave » des droits constitutionnels des députés. A travers cette bataille juridique, c’est l’avenir politique de Hong Kong qui est en jeu (lire notre article pour mieux saisir la crise qui vient).

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