Revue de presse Asie - 20 octobre 2016

Elections américaines : les femmes politiques asiatiques choquées par le niveau des débats

Pour les femmes politiques asiatiques, les accusations portées envers Donald Trump qui auraient harcelé sexuellement de jeunes femmes le rendrait inéligible dans leur pays, Copie d'écran du Straits Times, le 20 octobre 2016.
Pour les femmes politiques asiatiques, les accusations portées envers Donald Trump qui auraient harcelé sexuellement de jeunes femmes le rendrait inéligible dans leur pays, Copie d'écran du Straits Times, le 20 octobre 2016.
South China Morning Post – Le comportement de Trump envers les femmes le rendrait inéligible partout en Asie. Pour les femmes politiques asiatiques citées par le quotidien hongkongais, le bilan est sans appel : un homme tel que Trump ne pourrait pas devenir président dans leur pays. Lors du troisième débat entre le républicain et Hillary Clinton hier, mercredi 19 octobre, Trump a affirmé que sa rivale avait manipulé des femmes pour qu’elles l’accusent de harcèlement sexuel. Un échange qui fait suite à la publication d’une vidéo le mois dernier, datant de 2005 et rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux, où Donald Trump semble harceler une bande de jeunes filles.

Un tel déballage a choqué plus d’une femme politique en Asie. « Si un candidat à Taïwan était entendu affirmant de telles choses, je ne pense pas qu’il survivrait à une campagne présidentielle », a confié Hsiao Bi-khim, député du Parti Démocrate-progressiste taïwanais qui rappelle qu’une femme, Tsai Ing-wen, est aujourd’hui à la tête de l’île. Au Japon, l’ancienne ministre pour l’Egalité Hommes-Femmes, Kuniko Inoguchi, a déploré de voir la campagne américaine se résumer à « un débat sur le droit de la femme ». Selon elle, cela ne serait jamais arrivé si Hillary Clinton était un homme. En Corée du Sud, même constat. Park Young-sun, députée, regarde les progrès accomplis depuis l’élection de la présidente Park Geun Hye. « Quand je suis entrée au Parlement pour la première fois en 2004, nous n’étions que des objets de décoration. Maintenant c’est bien mieux. » En Indonésie, une membre du gouvernement du président Joko Widodo s’étonne : « Ce qui me choque c’est qu’autant d’Américains continuent à l’accepter et à lui trouver des excuses. »

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