Elections américaines : les femmes politiques asiatiques choquées par le niveau des débats
Un tel déballage a choqué plus d’une femme politique en Asie. « Si un candidat à Taïwan était entendu affirmant de telles choses, je ne pense pas qu’il survivrait à une campagne présidentielle », a confié Hsiao Bi-khim, député du Parti Démocrate-progressiste taïwanais qui rappelle qu’une femme, Tsai Ing-wen, est aujourd’hui à la tête de l’île. Au Japon, l’ancienne ministre pour l’Egalité Hommes-Femmes, Kuniko Inoguchi, a déploré de voir la campagne américaine se résumer à « un débat sur le droit de la femme ». Selon elle, cela ne serait jamais arrivé si Hillary Clinton était un homme. En Corée du Sud, même constat. Park Young-sun, députée, regarde les progrès accomplis depuis l’élection de la présidente Park Geun Hye. « Quand je suis entrée au Parlement pour la première fois en 2004, nous n’étions que des objets de décoration. Maintenant c’est bien mieux. » En Indonésie, une membre du gouvernement du président Joko Widodo s’étonne : « Ce qui me choque c’est qu’autant d’Américains continuent à l’accepter et à lui trouver des excuses. »
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