Journalistes hongkongais, remaniement ministériel indonésien et "redoutable" Premier ministre népalais
Asie du Nord-Est
Les deux détenus sont Wang Jianmin et Guo Zhongxiao, respectivement éditeur et rédacteur en chef des publications New-Way Monthly et Multiple Face du groupe National Affairs. Ils ont écopé pour l’un de 5 ans et 3 mois et pour l’autre de plus de 2 ans et 3 mois derrière les barreaux après avoir plaidé coupable il y a de ça un an. Sa peine étant quasiment écoulée, – il avait été arrêté en mai 2014 – Guo Zhongxiao devrait être libéré le mois prochain.
Wang Jianmin et Guo Zhongxiao publiaient une presse spécialisée dans les rumeurs et les potins concernant les dirigeants chinois. Leurs publications, suspendues un mois avant leur arrestation, leur auraient rapporté, d’après les procureurs, 7 millions de dollars hongkongais. La défense qui nie ces conclusions, affirme toutefois que le montant réel est bien inférieur à celui requis pour justifier la poursuite en justice d’un individu tenant une affaire illégalement et l’emprisonnement d’un individu pour une durée de plus de cinq ans.
De plus, Guo a été reconnu coupable avant même que le montant de leur affaire ne soit clairemet déterminé. En outre, les publications imprimées à Hong Kong n’avaient été envoyées qu’à huit de leur amis habitant sur le continent. La décision est donc décrite par la présidente de l’association des journalistes de Hongkong comme une atteinte à la liberté d’expression, de publication et de la presse. Elle a également fait remarquer que le gouvernement hongkongais avait le devoir d’offrir son aide à ses citoyens.
Ri Yong-ho accuse aussi Washington d’être responsable de l’arrêt des négociations à six pour la dénucléarisation de la péninsule (Corée du Nord, Corée du Sud, États-Unis, Chine, Japon, Russie). Il avait lui même participé à ces pourparlers, aujourd’hui au point mort. Ri a rencontré le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi le 25 juillet dans un climat de tension en Asie du Nord-Est (voir notre revue presse du 25 juillet). Le contenu de leurs échanges reste inconnu, cependant il semble que les deux pays se rapprochent de nouveau en dépit d’un apparent refroidissement ces derniers mois. La Chine s’inquiète en effet du déploiement du bouclier antimissile américain THAAD en Corée du Sud. Ce dispositif sert officiellement à contrer une éventuelle attaque nord-coréenne mais Pékin craint qu’il ne puisse aussi détecter ses propres installations militaires.
Des omissions qui attisent les soupçons à l’encontre de la présidente. Selon le Korea Herald, « l’enquête semble être une stratégie pour faire gagner du temps » à Park, qui a longtemps soutenu Woo Byung-woo. Au sein du Saenuri, le parti de la présidente, les voix s’élèvent pour appeler au départ du secrétaire d’État. La Maison Bleue, quant à elle, se refuse à tout commentaire alors que Park est en vacances pour une semaine. Contacté par le journal, un porte parole a répondu « ne pas avoir été informé de l’enquête spéciale et ne pas en connaître le déroulement ».
Shinzō Abe avait promis un plan de relance après le choix des Britanniques de quitter l’Union européenne, le 23 juin dernier. Une décision qui a eu de lourdes conséquences sur l’économie nipponne (voir notre Revue de presse du 27 juin), les traders s’étant empressés d’acheter de la devise japonaise, une valeur sûre en ces temps incertains. Résultat : les produits japonais à l’exportation coûtent plus cher et la compétitivité japonaise s’effondre.
Cette annonce intervient plusieurs jours avant que la Banque centrale du Japon (BCJ) ne dévoile ses propres mesures, relève le South China Morning Post. Les analystes s’attendent à un nouvel assouplissement monétaire, qui devrait être annoncé ce vendredi 29 juillet, à l’issue d’une réunion de deux jours. Depuis qu’il a pris la tête de la BCJ il y a plus de trois ans, le gouverneur Haruhiko Kuroda a mené un plan massif d’achat d’actifs. Une mesure qui a atteint cette année le chiffre record de 80 000 milliards de yens (690 milliards d’euros). Ce programme de mesures économiques, surnommé Abenomics, est la pierre angulaire de la politique du Premier ministre, en poste depuis décembre 2012, pour lutter contre des années de déflation et relancer la croissance. Même si Kuroda a affirmé que l’objectif de la BCJ d’atteindre un taux d’inflation de 2% est « faisable », le gouverneur a été forcé de repousser l’échéance à plusieurs reprises. Le gouvernement et la BCJ doivent faire face à une pression grandissante, rappelle le South China Morning Post, une épine dans le pied du gouvernement Abe.
Asie du Sud-Est
En revanche, le président Jokowi est vivement critiqué pour la nomination de Wiranto, ancien commandant des forces armées, au poste de ministre de la Sécurité, selon le Straits Times. L’homme, qui remplace Luhut Pandjaitan, est accusé d’avoir commis des atrocités lors de l’occupation du Timor Oriental. Mis en cause par les procureurs des Nations unies pour violations des droits de l’homme, il n’a jamais été jugé. L’occupation indonésienne de l’île qui a duré vingt-quatre ans a causé la mort de 100 000 personnes, des crimes principalement perpétrés par les forces armées indonésiennes. Cette nomination est considérée comme un « retour en arrière » par Andreas Harsono de Human Rights Watch (HRW).
Les forces de sécurité thaïlandaises font face depuis plus de dix ans à une insurrection musulmane dans les provinces du Sud de la Thaïlande. Amnesty International a appelé le gouvernement de Prayuth Chan-ocha à abandonner les charges qui pèsent contre les militants thaïlandais et à plutôt se concentrer sur les allégations du rapport. Cependant, Winthai Suvaree, porte-parole du gouvernement, a déclaré qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves tangibles pour ouvrir une enquête. Depuis le coup d’État militaire de mai 2014, l’armée thaïlandaise tient d’une main de fer le pays et empêche toute liberté d’expression au nom de la « reconciliation nationale ».
Le général Min Aung Hlaing, commandant en chef de l’armée, a déclaré lors d’une conférence de presse le 20 juillet dernier que le sommet de Mai Ja Yang ne devrait pas être tenu, et qu’il ne servirait qu’à regrouper les forces des groupes armés. Le président du comité de convention du sommet, Khu Oo Reh, a indiqué hier que l’objectif au contraire était d’engager des pourparlers préliminaires à la Conférence de Panglong et de « trouver un terrain d’entente entre les organisations ethniques armées afin de construire dans le futur une Union fédérale démocratique ».
L’un des résultats concrets attendus de cette rencontre est l’ébauche d’un document de consensus sur la participation des groupes armés aux « principes de Panglong », avec une Constitution qui garantisse l’établissement d’une Union démocratique fédérale, la politique de Défense et de sécurité et un nouveau système de dialogue politique. Ces principes communs sont « très importants » pour la création d’une union d’après le député et leader de l’Armée d’indépendance du Kachin, le général N’Ban La. Selon ce dernier, c’est le fait justement de ne pas avoir honoré les termes de l’Accord de Panglong de 1947 qui a conduit aux conflits actuels. Les groupes ethniques minoritaires ont en effet pris les armes pour acquérir les droits qu’on leur avait promis.
L’envoyé spécial pour les affaires asiatiques du ministère chinois des Affaires étrangères, Sun Guowiang, a quant à lui indiqué que la Chine continuerait de surveiller le processus de paix en Birmanie et de soutenir les négociations, notamment sur le plan financier.
Asie du Sud
De son côté, l’avocat de la défense Khawaja Naveed dénonce une « victimisation politique » de son client. L’avocat a par ailleurs fait des demandes de mise en liberté sous caution pour trois chefs d’accusation, ainsi qu’une demande visant à procurer de meilleures conditions de détention pour le leader du MQM.
Suivant cette politique d’éradication du terrorisme, 200 membres des forces de l’ordre ont arrêté ce matin même cinq individus suspectés d’être des terroristes. Il s’agit de la seconde opération du genre en deux jours. Une autre a en effet eu lieu hier, aboutissant à l’arrestation de 4 suspects. La police a également mené un raid hier, faisant 9 morts et 1 blessé (voir notre Revue de presse du 26 juillet). Le seul survivant s’était déclaré membre du groupe État islamique, affirmant au passage que les 9 individus morts en faisaient également partie. Le gouvernement bangladais continue cependant de nier toute affiliation entre les terroristes locaux et le groupe.
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