Revue de presse Chine - 27 juillet 2016

Chine : deux journalistes hongkongais incarcérés à Shenzhen

Deux directeurs de publication hongkongais emprisonnés par Pékin étaient à la tête de magazines spécialisés dans les rumeurs sur les dirigeants chinois (ci-dessus Wang Jiamin). Copie d'écran du South China Morning Post, le 27 juillet 2016.
Deux directeurs de publication hongkongais emprisonnés par Pékin étaient à la tête de magazines spécialisés dans les rumeurs sur les dirigeants chinois (ci-dessus Wang Jiamin). Copie d'écran du South China Morning Post, le 27 juillet 2016.
South China Morning Post – Le gouvernement chinois continue d’emprisonner des citoyens hongkongais. Deux journalistes de l’ancienne colonie britannique ont été condamnés, lundi 25 juillet, par le tribunal de Shenzhen à l’emprisonnement pour « commerce illégal dans le pays ». Cette affaire fait écho à celle des libraires hongkongais (voir notre Revue de presse du 5 février). Leur incarcération intervient en effet un mois après les révélations de Lam Wing-kee, l’un des cinq libraires libérés, qui affirmait avoir été victime de torture mentale pendant huit mois.

Les deux détenus sont Wang Jianmin et Guo Zhongxiao, respectivement éditeur et rédacteur en chef des publications New-Way Monthly et Multiple Face du groupe National Affairs. Ils ont écopé pour l’un de 5 ans et 3 mois et pour l’autre de plus de 2 ans et 3 mois derrière les barreaux après avoir plaidé coupable il y a de ça un an. Sa peine étant quasiment écoulée, – il avait été arrêté en mai 2014 – Guo Zhongxiao devrait être libéré le mois prochain.

Wang Jianmin et Guo Zhongxiao publiaient une presse spécialisée dans les rumeurs et les potins concernant les dirigeants chinois. Leurs publications, suspendues un mois avant leur arrestation, leur auraient rapporté, d’après les procureurs, 7 millions de dollars hongkongais. La défense qui nie ces conclusions, affirme toutefois que le montant réel est bien inférieur à celui requis pour justifier la poursuite en justice d’un individu tenant une affaire illégalement et l’emprisonnement d’un individu pour une durée de plus de cinq ans.

De plus, Guo a été reconnu coupable avant même que le montant de leur affaire ne soit clairemet déterminé. En outre, les publications imprimées à Hong Kong n’avaient été envoyées qu’à huit de leur amis habitant sur le continent. La décision est donc décrite par la présidente de l’association des journalistes de Hongkong comme une atteinte à la liberté d’expression, de publication et de la presse. Elle a également fait remarquer que le gouvernement hongkongais avait le devoir d’offrir son aide à ses citoyens.

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