Revue de presse Birmanie - 27 juillet 2016

Birmanie : rencontre des groupes armés ethniques à l'approche de la conférence de Panglong

Malgré l'absence de l'Armée unie de l'État Wa, les pourparlers entre les groupes ethniques ont débuté à l'approche de la nouvelle conférence de Panglong. Copie d'écran du Myanmar Times, le 27 juillet 2016.
Malgré l'absence de l'Armée unie de l'État Wa, les pourparlers entre les groupes ethniques ont débuté à l'approche de la nouvelle conférence de Panglong. Copie d'écran du Myanmar Times, le 27 juillet 2016.
Myanmar Times – Un « sommet ethnique » de quatre jours regroupant les groupes ethniques armés, les groupes de société civile et les partis politiques birmans a débuté hier à Mai Ja Yang dans l’État Kachin de Birmanie. Organisé afin de discuter d’une future réunion concernant le processus de paix du pays à l’approche de la Conférence de Panglong (annoncée au mois d’août), il n’a cependant pas rassemblé tous ceux qu’il voulait justement réunir. Quatre groupes ethniques armés, dont le plus puissant (l’Armée unie de l’État Wa), et deux groupes engagés dans les hostilités contre l’armée ont en effet décliné l’invitation.

Le général Min Aung Hlaing, commandant en chef de l’armée, a déclaré lors d’une conférence de presse le 20 juillet dernier que le sommet de Mai Ja Yang ne devrait pas être tenu, et qu’il ne servirait qu’à regrouper les forces des groupes armés. Le président du comité de convention du sommet, Khu Oo Reh, a indiqué hier que l’objectif au contraire était d’engager des pourparlers préliminaires à la Conférence de Panglong et de « trouver un terrain d’entente entre les organisations ethniques armées afin de construire dans le futur une Union fédérale démocratique ».

L’un des résultats concrets attendus de cette rencontre est l’ébauche d’un document de consensus sur la participation des groupes armés aux « principes de Panglong », avec une Constitution qui garantisse l’établissement d’une Union démocratique fédérale, la politique de Défense et de sécurité et un nouveau système de dialogue politique. Ces principes communs sont « très importants » pour la création d’une union d’après le député et leader de l’Armée d’indépendance du Kachin, le général N’Ban La. Selon ce dernier, c’est le fait justement de ne pas avoir honoré les termes de l’Accord de Panglong de 1947 qui a conduit aux conflits actuels. Les groupes ethniques minoritaires ont en effet pris les armes pour acquérir les droits qu’on leur avait promis.
L’envoyé spécial pour les affaires asiatiques du ministère chinois des Affaires étrangères, Sun Guowiang, a quant à lui indiqué que la Chine continuerait de surveiller le processus de paix en Birmanie et de soutenir les négociations, notamment sur le plan financier.

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