Revue de presse Japon - 27 juillet 2016

Japon : lancement d'un plan de relance de 240 milliards d'euros

Le Premier ministre Shinzō Abe a annoncé un plan de relance de 240 milliards d'euros pour lutter contre la déflation qui mine l'économie du pays. Copie d'écran du South China Morning Post, le 27 juillet 2016.
Le Premier ministre Shinzō Abe a annoncé un plan de relance de 240 milliards d'euros pour lutter contre la déflation qui mine l'économie du pays. Copie d'écran du South China Morning Post, le 27 juillet 2016.
South China Morning Post – 240 milliards d’euros. C’est le montant du tout dernier plan de relance japonais. Un montant faramineux, annoncé ce mercredi 27 juillet par le Premier ministre, visant à sortir le Japon du marasme économique. Plus de détails seront donnés la semaine prochaine, lorsque la mesure sera approuvée par le Cabinet.
Shinzō Abe avait promis un plan de relance après le choix des Britanniques de quitter l’Union européenne, le 23 juin dernier. Une décision qui a eu de lourdes conséquences sur l’économie nipponne (voir notre Revue de presse du 27 juin), les traders s’étant empressés d’acheter de la devise japonaise, une valeur sûre en ces temps incertains. Résultat : les produits japonais à l’exportation coûtent plus cher et la compétitivité japonaise s’effondre.

Cette annonce intervient plusieurs jours avant que la Banque centrale du Japon (BCJ) ne dévoile ses propres mesures, relève le South China Morning Post. Les analystes s’attendent à un nouvel assouplissement monétaire, qui devrait être annoncé ce vendredi 29 juillet, à l’issue d’une réunion de deux jours. Depuis qu’il a pris la tête de la BCJ il y a plus de trois ans, le gouverneur Haruhiko Kuroda a mené un plan massif d’achat d’actifs. Une mesure qui a atteint cette année le chiffre record de 80 000 milliards de yens (690 milliards d’euros). Ce programme de mesures économiques, surnommé Abenomics, est la pierre angulaire de la politique du Premier ministre, en poste depuis décembre 2012, pour lutter contre des années de déflation et relancer la croissance. Même si Kuroda a affirmé que l’objectif de la BCJ d’atteindre un taux d’inflation de 2% est « faisable », le gouverneur a été forcé de repousser l’échéance à plusieurs reprises. Le gouvernement et la BCJ doivent faire face à une pression grandissante, rappelle le South China Morning Post, une épine dans le pied du gouvernement Abe.

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