Avion espion américain en mer de Chine, Jayalalithaa triomphante en Inde et manifestations birmanes
Asie du Nord-Est
La Convention des Nations unies sur le droit de la mer limite les territoires maritimes exclusifs d’un Etat à 12 pieds marins à partir de sa côte. La Chine, qui revendique 90% de la zone, mène une politique de construction tous azimuts d’îles artificielles en mer de Chine du Sud. Cette année, les Etats-Unis ont a plusieurs reprises conduit des opérations de « liberté de navigation » en survolant ou en naviguant à moins de 12 pieds marins des installations chinoises. Voir notre revue de presse de la semaine du 18 avril sur le conflit en mer de Chine et pour l’historique du conflit, voir notre dossier spécial mers de Chine.
En revanche, le numéro 3 chinois a mis en garde contre tout mouvement d’indépendance, qu’il considère comme une « sécession au nom du localisme » . Selon lui, ces revendications ne concernent qu’un « nombre extrêmement limité de personnes. » Les juristes les plus indépendantistes eux, ont boycotté la conférence. Néanmoins, 4 d’entre eux ont rencontré Zhang Dejiang et ont demandé le départ de Leung Chun-ying, le chef de l’exécutif pour la Région administrative spéciale (SAR) de Hong Kong. Le leader chinois bien que n’ayant pas répondu directement, a assuré que les politiques mises en place par Leung fonctionnent et apportent « progressivement des résultats ».
C’est que Shinzo Abe a aussi l’oeil sur le calendrier électoral. Il envisagerait de dissoudre la Chambre des représentants pour que l’élection coïncide avec l’autre chambre du Parlement : la Chambre des Conseillers. Ainsi, ce report de la hausse de l’imposition sur les ventes pourrait servir aux membres du parti de Shinzo Abe en lice pour ces élections qui devraient avoir lieu cet été. Comme la session actuelle de la Diète prendra fin le 1er juin prochain, la chambre basse peut probablement être dissoute à cette date pour une éventuelle double élection le 10 juillet.
Asie du Sud
L’alliance des Madhesi et des Janajati réclame une révision de la Constitution adoptée en septembre qui diminue le poids donné aux minorités. Ils souhaitent une modification des nouvelles frontières des provinces et l’instauration de la représentation proportionnelle dans toutes les assemblées de l’Etat.
Asie du Sud-Est
Le Colonel de police de Naypyidaw a affirmé avoir « tenté de ne pas utiliser la force » mais a déclaré que les travailleurs, qui réclamaient la poursuite des manifestations et des négociations avec le conseil de Naypyidaw dans son ensemble, étaient hors-la-loi : « Nous étions obligés de les arrêter. »
Quoi qu’il en soit la repression militaire face aux activités suspectées de communisme ainsi que les ambitions de l’armée pour créer une défense civile commencent a mettre mal à l’aise l’administration du président Joko Widodo. La semaine dernière, le chef de l’Etat indonésien a critiqué les actions des militaires. Selon un représentant des forces armées, les militaires agissent en accord avec la loi. Leur rôle est « d’aider la police. »
La troisième démocratie du monde entretient un souvenir traumatique du communisme : en 1965, une tentative de coup d’Etat par le Parti communiste indonésien s’est soldé par un massacre des communistes (supsectés ou avérés) s’élévant de 500 000 à un million de morts. Voir notre revue de presse du 20 avril 2016.
Néanmoins, pour passer des négociations techniques à un accord effectif, le processus devrait prendre plusieurs années. Selon le site thaïlandais Khaosod,les représentants du Parlement européen sont restés vagues. Les négociations pourraient-elles reprendre si la Constitution élaborée par la junte était rejetée ou si le processus n’étaient pas perçu comme libre et équitable ? Les parlementaires européens ne veulent pas s’avancer. Werner Langen est pessimiste : « Personnellement, je doute beaucoup que la Thaïlande soit sur la bonne voie, » déclare t-il, avant d’ajouter cependant que l’Europe « n’est pas venue pour faire la morale ».
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