Mers de Chine (1/3) : les îles Paracels, la clé des eaux du Sud
DOSSIER
Selon la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM, disponible ici en pdf), la possession d’un territoire côtier par un Etat lui offre en principe des prérogatives sur une étendue d’eau de 200 milles nautiques face à sa côte. Cela s’appelle la Zone économique exclusive (ZEE). La Chine, qui a ratifié ce texte onusien, revendique néanmoins plus de territoires maritimes que ceux qui se rattachent à sa côte. Elle lorgne les ZEE se rattachant à des îles, îlots et récifs qu’elle considère comme siens loin du continent.
En mer de Chine méridionale (ou mer de Chine du Sud), elle réclame ainsi la quasi-intégralité du gâteau : les archipels Paracels, Pratas et Spratleys, mais aussi les récifs Macclesfield et Scarborough. En mer de Chine orientale, outre Taïwan, elle lorgne les îles Senkaku/Diaoyu, dans lesquelles le Japon se sent chez lui. Dans ces trois zones, l’histoire semble parfois loin d’avoir trouvé son point final. Les protagonistes sont nombreux, puissamment armés, et leurs positions paraissent inconciliables.
Retour en trois actes sur l’histoire et les ressorts de conflits maritimes et territoriaux jamais soldés, que la CNUDM et l’ASEAN n’ont pas permis de résoudre, et qui ont finalement créé l’une des régions les plus instables du monde.
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