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Asialyst : une histoire en construction (4)

Aperçu du village de Batad perdu au milieu des rizières de Banaue inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.
Aperçu du village de Batad perdu au milieu des rizières de Banaue inscrite au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. (Crédit : CECIL MORELLA / AFP).
Nous avions commencé cette série de chroniques il y a quelque mois pour vous raconter comment l’idée d’Asialyst avait pris racine dans nos esprits, comment elle y avait trouvé son terreau, pour finalement fleurir sur la toile. Il est temps dorénavant d’arrêter l’emploi du passé car c’est une histoire qui se conjugue depuis onze mois maintenant au présent, mais surtout au pluriel : ce n’est plus un exercice solitaire mais bien une entreprise collective qui rassemble professionnels et passionnés de l’Asie autour de problématiques et de contenus originaux.

L’objectif est toujours le même que le jour de notre lancement, présent et ancré dans nos esprits : parler de l’Asie autrement, parler de l’Asie dans son ensemble mais aussi dans sa singularité, dans ses particularismes, sans entrer dans des clichés « culturalistes » et surtout simplistes – soit par exemple : « Les indiens font ça comme ça car leur culture leurs dictent ce comportement… »

En cela, l’idée de laisser la parole à des professionnels pour qu’ils nous exposent le quotidien de leur pratique et que ce quotidien s’ajoute aux analyses ou entretiens réalisés par des professionnels de l’information – journalistes spécialistes de l’Asie en France ou en poste en Asie – s’inscrit dans la droite ligne de la couverture d’une Asie non pas rêvée ou imaginaire, mais en prise avec notre époque ; en lien avec le monde contemporain et non exilée dans une « bulle » qui se juxtaposerait à notre vie.

Car, oui, l’Asie a un rôle à jouer dans les grands bouleversements que connaissent notre monde. Qu’ils soient climatiques, économiques, politiques ou touchant au terrorisme, il est vain – sinon imbécile – de penser que l’Asie (au même titre que l’Afrique dans son ensemble) n’a ni son mot à dire, ni des solutions à apporter. Oui, nous ne pouvons pas parler à tout va de monde multipolaire, de mondialisation, d’ouverture en oubliant une large partie du monde ! D’autant que le nerf de la guerre s’y trouve : la croissance mondiale y trouve son moteur, ses usines, ses call centers délocalisés, ses réserves d’investissement, ses créanciers ; et que d’ici 2030, si la tendance se confirme, le classement des cinq plus grandes puissances économiques pourraient bien compter quatre pays asiatiques – la Chine, le Japon, l’Inde et l’Indonésie.

Pour réaliser cet objectif ambitieux, mais pour autant très réaliste comme vous pouvez le découvrir chaque jour depuis onze mois, nous avons choisi un modèle économique en « vogue » aujourd’hui : celui du semi-payant. La question économique est aujourd’hui (malheureusement serais-je tenté de dire) au centre de toute chose ; et tout comme nos confrères – qu’ils soient de la presse écrite dite « traditionnelle » ou comme nous exclusivement accessible sur le web – la question du financement de nos activités est épineuse. Elle fait débat dans les organes de presse bien huilés et ayant pignon sur rue comme chez les « petits » nouveaux venus.

Ainsi avons-nous tranché depuis quelque temps déjà en mettant en place notre formule sur abonnement, car nous ne croyons plus à la gratuité totale sur Internet (et aussi car les innombrables publicités qui apparaissent en pop-up nous énervent au plus haut point). C’est que l’accès 100% gratuit aux contenus éditoriaux conduit selon nous à la baisse de la qualité et à la perte de l’indépendance. C’est pourquoi, comme vous l’avez vu, sont en accès libre les Regards et les revues de presse quotidiennes ou mensuelles ; et sont soumis à abonnement les Temps Forts qui regroupent tous les articles de fonds, les dossiers et l’ensemble de nos données, infographies et autres chronologies.

Alors, n’attendez plus, soutenez votre média indépendant sur l’Asie en vous abonnant et en faisant découvrir nos contenus à vos amis !

Suite et fin le mois prochain…

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Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

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A propos de l'auteur
Antoine Richard est rédacteur en chef adjoint d'Asialyst, en charge du participatif. Collaborateur du Petit Futé, ancien secrétaire général de l’Antenne des sciences sociales et des Ateliers doctoraux à Pékin, voyage et écrit sur la Chine et l’Asie depuis 10 ans.
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