Asie-Europe : comment réussir la COP21 ?

Où en est la préparation de la COP21
« Le fantôme de Copenhague hante les discussions sur le climat. » L’expression est de Matt McGrath, le journaliste environnement de la BBC. Elle date du 23 octobre, dernier jour de la semaine de rencontre à Bonn entre les délégations des pays participants à la COP21. Une semaine préparatoire pour avancer sur un accord intergouvernemental, qui s’est fort mal passée. Pourtant, en arrivant en Allemagne, tout le monde pensait que les choses allaient dans le bon sens. Les deux plus gros pollueurs, la Chine et les Etats-Unis, avaient chorégraphié depuis un an une valse pleine de promesses pour lutter contre le changement climatique. Pékin s’est notamment engagé sur un pic d’émissions de GES autour de 2030, une première. Dans le même temps, plus de 150 pays avaient amené à Bonn leur propre plan climat détaillé. Soit jusque-là une partition opposée à la spirale négative de Copenhague, où les décisions avaient voulu être imposées verticalement.
Cependant, lorsque le texte de 20 pages, base de l’accord futur, est rendu public à Bonn, c’est le tollé. Surtout chez les pays en développement, fous de rage des ellipses sur la question du financement de l’aide aux Etats pauvres, pour réduire leur empreinte carbone et s’adapter aux conséquences du changement climatique. Il faut alors une nuit entière pour rétablir les pages manquantes aux yeux du G77, qui représente un groupe de 130 pays en développement. Les vieux démons de la querelle entre riches et pauvres sont ressortis : soudain, la confiance a été rompue. A la fin d’une semaine tendue, les délégués des différents pays se sont quittés malgré tout avec l’envie de signer un accord ambitieux sur le climat à Paris le 11 décembre. Mais on a semblé tout d’un coup voir cette perspective s’éloigner, dans une atmosphère aussi délétère qu’en 2009. « On est encore loin du compte », a averti le délégué australien Peter Woolcott.
Une inspiration européenne pour les Asiatiques ?
Quels engagements de l’Asie pour la COP21 ?
Un dialogue incertain : l’exemple de la Chine
« Ce que les gens veulent savoir à propos du sommet de Paris sur le climat, ce sont les projections futures des émissions de la Chine, insiste Lin dans une interview au Guardian. Nous devrions regarder devant et non derrière. La Chine produit d’énormes émissions de carbone, mais si nous regardons l’avenir, ses émissions vont atteindre un pic, puis commencer à tomber. »
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