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Asialyst : une histoire en construction (2)

Des femmes jouent aux cartes sur un marché de Hoi An au Vietnam
Des femmes jouent aux cartes sur un marché de Hoi An au Vietnam. (Crédit : Crédit CINTRACT Romain / hemis.fr / AFP).
Pour vous qui nous suivez chaque jour, chaque semaine, on vous présente la suite de notre histoire car on ne peut pas résister à regarder le chemin parcouru une fois de temps en temps…

Quelques années étaient passées donc depuis nos soirées à refaire le monde de l’information sur l’Asie au coeur de Pékin dans ce petit hutong qui fût pour beaucoup d’entre nous un refuge et une halte bienvenue dans un monde toujours plus mouvant. Durant ces années, nous avions poursuivi nos vies – les uns à côté des autres, les uns avec les autres – au grès des boulots, de nos envies et de nos vies. Et nous avions d’ailleurs tous fini par quitter l’Empire du Milieu. Non par dépit mais toujours par envie : envie de découvrir autre chose, envie de faire d’autres rencontres, de tenter d’autres expériences et de voir d’autres pays ; là où l’herbe est plus verte et l’air est plus pur (ou pas).

Et c’est ainsi qu’après une petite décennie passée en Asie, nous nous sommes retrouvés en Europe. Et si nous n’avons pas osé le célèbre : « A nous deux maintenant ! », l’envie ne nous en a pas manqué. Il faut dire que pour nous – tant professionnellement, qu’humainement ou même simplement matériellement – tout était pour partie à reconstruire, à refaire.
En effet, dix années à arpenter les contre-allées asiatiques ne vous prépare en rien à décrypter les acronymes français et les affres bureaucratiques d’un retour suite à un long séjour à l’étranger.

Pourtant, malgré ces petites “tracasseries administratives” qui nous ont occupé un certain temps, nous n’avions pas perdu de vue notre envie de créer un média francophone sur l’Asie. Le projet restait à l’état d’ébauche mais notre volonté était sans faille.
Et c’est ainsi que notre arrivée faite, nos cartons éventrés, nous avons recommencé à poser des pierres, à établir des jalons afin de voir un jour ce rêve fou prendre plus de consistance.

Dans un premier temps, il a fallu rassembler nos forces, pour examiner avec un oeil neuf les forces médiatiques en présence. Oui, le monde de l’information avait changé pendant notre exil volontaire et il nous a donc fallu lire, se documenter, réfléchir et décrypter les nouveaux codes de l’information, les nouvelles règles du jeu.

Oui, il nous fallait trouver notre place dans le paysage français et francophone. C’est à ce moment-là que nous avons définitivement fait le deuil du papier. Non pas que nous ne lisions plus de livres, mais plutôt que nous nous sommes aperçus que pour nous tout cela était impossible à assumer : le ticket d’entrée est bien trop élevé et tout le monde ne s’installe pas comme un “quotidien de référence” du jour au lendemain.

Oui, l’analyse des autres médias, des autres projets ayant vu le jour depuis notre retraite chinoise, des façons de faire des uns et des autres, tout cela nous avait appris l’humilité au moins autant qu’une vie passée à travailler pour les autres.
Le web serait donc notre terrain de jeu tant à cause de son apparente simplicité qu’à cause de sa variabilité qui nous permettrait de travailler sur tous les supports, car nous ne voulions pas être cantonné à un “type” précis. En abandonnant le format papier, nous mettions toutes les forces de notre côté pour que chacun au sein de l’équipe puisse s’exprimer selon ses envies et selon les moyens qu’il affectionne.

Cette décision finalement actée, il nous a ensuite fallu nous trouver un nom. Un nom qui nous correspondrait à tous et surtout qui parlerait à chacun. Ah le choix fût épineux. On vous passe les détails et les idées folles qui nous sont venues et finalement l’accord fût entendu autour du nom d’Asialyst. Asialyst qui est – comme vous l’avez bien compris – la contraction de Asia et Analyst.

Dans le choix de ce nom, c’est le projet tel que nous le voulions au début, tel que nous l’avions imaginé qui a primé. Nous avions en effet désiré dès le départ sortir du flot de l’actualité immédiate pour prendre le temps de développer des sujets, pour construire des réflexions à partir non de l’actualité mais de situations réelles. Mais surtout, nous voulions avant tout parler du continent asiatique dans son ensemble pour comprendre les forces à l’oeuvre et la formidable énergie qui s’y développe.

Mais que ce qui semble et reste des détails ne cache pas le plus important lors de la constitution de la base opérationnelle d’Asialyst : la recherche de correspondants et de contributeurs en Asie. Mais nous y reviendrons.

A suivre, le mois prochain…

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A propos de l'auteur
Antoine Richard est rédacteur en chef adjoint d'Asialyst, en charge du participatif. Collaborateur du Petit Futé, ancien secrétaire général de l’Antenne des sciences sociales et des Ateliers doctoraux à Pékin, voyage et écrit sur la Chine et l’Asie depuis 10 ans.
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