Politique
Note de lecture

Livre : "L’invention de la Chine", une thèse iconoclaste défendue par Bill Hayton

Deux gratte-ciel illuminés durant les célébrations du centième anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, le 25 juin 2021, à Chengdu, capitale de la province chinoise du Sichuan. (Source : The Nation)
Deux gratte-ciel illuminés durant les célébrations du centième anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois, le 25 juin 2021, à Chengdu, capitale de la province chinoise du Sichuan. (Source : The Nation)
Diplômé de l’université de Cambridge et journaliste au service international de BBC News, Bill Hayton a pour théorie iconoclaste que le concept même de la Chine a été en réalité inventé par les Occidentaux. Un concept dont le président chinois Xi Jinping se sert abondamment pour présenter son pays comme la grande puissance, chef de file de l’Asie orientale.
« Au cours des siècles, les Européens ont échafaudé la vision d’un endroit appelé « Chine » sur la base d’informations rapportées par des explorateurs et par des religieux, qui ont été à leur tour amplifiées au fil du temps par des conteurs orientalistes, écrit Bill Hayton dans L’invention de la Chine, paru en février dernier aux éditions Saint-Simon. En réalité, il n’y avait pas d’État appelé « Chine » pendant cette période. De 1644 à 1912, la Chine était, de facto, une colonie d’un empire de l’Asie intérieure : l’empire des Qing (大清帝國, Da Qing Diguo en chinois – littéralement « l’empire de la grande dynastie des Qing »). Dans ce royaume multi-ethnique, la « Chine proprement dite » – les quinze provinces de la dynastie vaincue des Ming – n’était qu’un élément. »
Bill Hayton soutient qu’il y a de la part des autorités chinoises une « tromperie flagrante » car cette Chine n’existait, en tant que pays unifié et défini, « que dans l’imagination des étrangers. […] Jusqu’à la fin du XIXème siècle, les dirigeants à Pékin n’auraient même pas reconnu le terme « Chine ». Mieux, ils n’auraient pas compris le sens que les étrangers donnaient à ce mot », souligne ce membre associé à Londres du programme Asie Pacifique de la Chatham House, l’Institut royal des affaires internationales.
« Les Occidentaux ont probablement entendu parler de la Chine d’abord à travers les traductions de peuples vivant à la frontière entre la Chine et l’Inde, et de « Cathay » à travers leurs interactions avec l’Asie intérieure. Le mot « Chine » devint une abréviation pour un royaume d’Asie orientale dont on ne savait que très peu de choses, explique l’auteur. Il a fallu attendre la fin du XIXe siècle pour que la vision européenne de la Chine s’implante dans les esprits de l’élite politique de la fin de la dynastie des Qing. »
« Aujourd’hui, soutient Bill Hayton, Xi et les dirigeants chinois se servent de deux termes pour désigner leurs pays dans leurs propos : « Zhongguo » (中国) et « Zhonghua » (中華). Étymologiquement, tous deux revendiquent une suprématie régionale, puisque Zhongguo est littéralement le « pays du milieu » dans un ordre politique idéalisé, tandis que « Zhong Hua signifie au sens littéral « splendeur du milieu » et, au sens figuré, le « centre de la civilisation », une façon d’affirmer la supériorité culturelle par rapport aux barbares de l’Asie. »

Souverainetés

Avant l’arrivé au pouvoir du Parti communiste chinois en 1949, « les expressions Zhongguo et Zhonghua ont été remises en vigueur à la fin du XIXe siècle par les nationalistes modernes, avec des significations nouvelles. Ces idéologues ont construit de toutes pièces une vision du passé qui lie entre eux des épisodes disparates pour fabriquer une histoire dans laquelle Zhongguo apparaît comme une présence permanente », ajoute le journaliste et chercheur.
Depuis le lancement par Xi Jinping du programme pharaonique des « Nouvelles Routes de la Soie » en 2013, « l’image moderne que la Chine projette d’elle-même […] résulte donc d’idées qui furent imaginées, débattues et imposées de façon consciente par des intellectuels et des militants de la fin du XIXème et du début du XXème siècle », soutient Bill Hayton. En droit, « le concept de souveraineté, apparu en Europe au XIVème siècle, est devenu une pierre angulaire du droit international occidental, mais il est encore loin de constituer la base des relations internationales de la Chine. »
« Le 17 octobre 2017, Xi Jinping a prononcé un discours de trois heures trente au Congrès quinquennal du Parti communiste chinois, où il a dévoilé les 14 nouveaux principes qui « sous-tendent les efforts pour soutenir et développer un socialisme aux caractéristiques chinoises dans une nouvelle ère ». Le treizième consistait à « promouvoir le développement d’une communauté avec un avenir partagé pour l’humanité », cette fameuse « communauté de destin », rappelle Bill Hayton.
Bien qu’elle puisse paraître en première analyse étrange, creuse et vague, dans la réalité cette expression revêt une signification spéciale pour le dirigeant chinois et pour le Parti. Car « elle décrit un avenir dans lequel les pays souverains sont placés au centre des relations internationales, libres d’interventions dans leurs affaires intérieures. Il s’agit, en fait, d’une attaque de l’ordre multilatéral des organisations internationales, des alliances et de la souveraineté partagée qui s’efforce de gérer le monde depuis 1945 », souligne l’auteur.

Han et race

Dans un autre chapitre, Bill Haytonen vient à s’interroger sur la notion même des « Han », les Chinois de souche. Au XIXème siècle, une partie des Chinois établis à l’étranger se mirent à se référer à eux-mêmes comme « Huaren » ou « Huamin » pour se distinguer des « barbares étrangers ». Ces termes indiquaient qu’ils faisaient partie d’une communauté mondiale « Hua ». Mais ce terme de « Huaren » était fondé sur le concept jus sanguinis, principe selon lequel la nationalité est acquise en vertu de l’ascendance, par filiation, et non par lieu de naissance jus soli. En d’autres termes, la définition de sujet des Qing s’ils rentraient au pays, « était fondée sur la race ».
Or ce concept racial de l’identité des Chinois a perduré en Chine et est même « redevenu prépondérant avec la montée de Xi Jinping et le regain d’activisme politique du Front uni », estime le journaliste. Au point d’ailleurs que l’administration chinoise évoque fréquemment le nombre de ces Chinois d’outre-mer qu’elle évalue à 60 millions. Désormais « la République populaire semble les revendiquer tous ».
Huang Zunxian, jeune diplomate et troisième secrétaire à la mission chinoise au Japon en 1877, choisit comme équivalent de « race », le caractère « 種 » (zhong). Une innovation car son sens initial est « semence », « graine », « germe » ou « espèce ». Huang en vient ainsi à parle de « race jaune ». « Les Occidentaux se renforcent de jour en jour, ils exterminent graduellement les esclaves noirs et la race jaune », écrit-il dans un de ses textes fondateurs.
En 1892, le missionnaire britannique John Fryer publie un article dont on pense qu’il fut le premier texte en chinois à évoquer une division de l’humanité en catégories déterminées par la couleur de la peau. Il avait fondé un magazine Gezhi Huibian (格致彙編), Chinese Scientific Magazine en anglais, qu’il éditait avec pour objectif de transmettre la pensée scientifique occidentale au public chinois.
Dans un article de 1882, Fryer expliquait les derniers développements de la pensée européenne sur les races. Il posait l’existence de cinq races : mongole, caucasienne, africaine, malaise et amérindienne, chacune avec sa couleur : respectivement ocre, blanche, noire, brune et bronze. Les « Mongols » de Fryer n’étaient pas « jaunes » mais, dans le contexte de l’époque, ces idées raciales ne mirent pas longtemps à se diffuser. Or en Chine, traditionnellement le jaune était la couleur du centre, les « barbares des quatre côtés » étant verts, blancs, rouges et noirs. « Il n’a pas fallu un grand effort intellectuel pour adapter certaines de ces idées aux circonstances du moment », souligne l’auteur. Si bien qu’un peu plus tard, Yan Fu, qui devint ensuite l’un des plus grands penseurs chinois de la fin du XIXème siècle, fit sienne l’idée de la lutte pour la survie du peuple chinois.
Il dut donc forger des termes chinois équivalents aux termes employés par le darwinisme social. Il lui en fallait un en particulier pour traduire « sélection naturelle ». Il choisit « wu jing tian ze », littéralement « les êtres luttent, le ciel choisit ». Ce qui, en réalité, était une distorsion du sens originel de Darwin, à savoir que les individus les plus adaptés passaient leurs gènes aux générations suivantes. Mais cela cadrait avec les idées de Yan Fu sur le changement social, c’est-à-dire que les groupes étaient les moteurs de l’histoire, une opinion qu’i s’était formée par l’observation de la société britannique et son ressentiment pour la dynastie finissante des Qing.

« Race jaune »

C’est ainsi qu’à ses yeux, pour que la Chine triomphe de l’envahisseur japonais qui ne rencontrait que peu de résistance dans les rangs de l’armée des Qing, il était nécessaire de lui donner la volonté de se battre. Du coup était posée la grande question : qui est le peuple ?
Pour y répondre, Yan Fu emprunta à Huang Zunxian l’idée de « race jaune » et expliqua que face à la « race blanche », il fallait que cela change. Pour lui, malgré la stratégie de Mongols de la dynastie Qing de se tenir à l’écart de la majorité de la population chinoise, les dirigeants faisaient en fait partie du même peuple, de la même race : « Il n’y a sur Terre maintenant que quatre grandes races : la jaune, la blanche, la brune et la noire. […] Les peuples Man (mandchous), Meng (mongols) et Han (chinois) d’aujourd’hui sont tous de race jaune. […] Donc Zhongguo (中国, la Chine) n’a été, depuis les temps anciens, dirigée que par une seule race. Elle n’est jamais tombée sous l’emprise d’étrangers. »
Le tour était joué ! Le mot chinois choisi par Yan pour « race » était le même : zhong (種). Par la suite, l’expression de la « race jaune » continua à jouer un rôle moteur pour les réformateurs chinois et la version de Yan Fu des interprétations de Darwin avaient définit les termes du débat, y compris pour les révolutionnaires tels que Sun Yat-sen. Comme l’écrit James Pusey dans son étude « La Chine et Charles Darwin », la façon dont Yan Fu a écrit sur la race a « ouvert la porte à une génération de pensée raciale nauséabonde », souligne encore l’auteur.
En réalité, les révolutionnaires, en particulier les jeunes étudiants vivant en exil au Japon, mélangeaient les anciennes idées de « lignée » (zu, 族) avec les nouvelles idées sur les races biologiques (zhong, 種). La fusion des deux était rendue possible par le personnage imaginaire de l’empereur Jaune : Huangdi était devenu le père de la race « zhongzu » (種族). Toutefois, la question de savoir qui appartenait ou n’appartenait pas à la zhongzu n’avait pas toujours de réponse facile.
En réalité, en 1905, même l’empereur des Qing avait commencé à remplacer l’idée de « zu », qui avait structuré son armée et sa bureaucratie pendant près de trois cents ans, par le mot favori des réformateurs, « zhong » – race. De fait, l’idée d’une race des Han était devenue l’arme la plus puissante des révolutionnaires. Elles leur permit de créer des alliances entre les fonctionnaires lettrés et les paysans illettrés.

« Nation chinoise »

Mais Bill Hayton va plus loin dans sa démonstration en remettant en cause l’idée même de l’histoire chinoise. Aurait-elle elle aussi été inventée ?
L’auteur explique que sous le règne de Mao Zedong, se fit jour une rigidité nouvelle du Parti communiste en ce qui concerne l’imposition d’une « idéologie correcte » de l’histoire du pays. Car « si la création et l’embellissement du récit national sont bien antérieures à Mao, ils ne datent pas, cependant, de 5 millénaires. La croyance qu’il aurait existé un endroit s’appelant « la Chine » et un peuple s’appelant « les Chinois » de façon continue depuis si longtemps n’est elle-même apparue qu’au tournant du XXème siècle », affirme l’auteur.
Pour que ce monde soit créé, il fallait pour le régime d’abord inventer une histoire du monde ancien. Et celui qui fit le plus à cette fin était un personnage public connu : l’écrivain réformiste radical, le père du journalisme chinois, Liang Qichao. Or en 1901, Liang Qichao ne décrivait pas une nation chinoise existante dans ses articles, mais il était en train d’en créer une de toutes pièces en écrivant son histoire. En choisissant quels groupes étaient inclus dans le « Zhonghua Minzu » (中华民族, la « nation chinoise ») et lesquels en étaient exclus, il avait tracé autour du pays une frontière qui perdure jusqu’à nos jours dans le narratif officiel chinois.
Ensuite, « Liang définit la période « moderne » comme celle où la Chine (« Zhongguo », 中国) est entrée en relations avec le monde extérieur et s’es retrouvée contrainte à une concurrence avec les pays de race blanche pour la « survie du plus fort ». Il soutient alors que le mélange des races, plutôt que leur séparation, était la clef de la survie et ne cachait pas son objectif : donner naissance à une nouvelle nation, selon l’auteur.
Cependant, la pensée de Liang sur la race avait évolué. Il ne restait bientôt plus que trois des six races qu’il avait énumérées comme faisant partie intégrante de la « nation chinoise » (« Zhonghua Minzu ») dans un article antérieur : si les Han, les Mongols et les Turcs (ou Turkmènes) faisaient encore l’objet d’une mention spécifique, les autres – Tibétains, Mandchous et Miao – n’étaient pas nommés. Car pour lui, les différences entre ces groupes, quelles qu’elles fussent, importaient peu.
En effet, « Zhongguo est un pays d’une grande unité ! Le peuple est uni, la langue est unie, la culture est unie, la religion est unie, la tradition est unie ». Singulier raccourci lorsque l’on sait que la langue tibétaine, pour ne prendre que cet exemple, n’a rien à voir avec la langue chinoise, tout comme le mode de vie et les pratiques religieuses.
Mais, explique Bill Hayton, Liang n’en avait cure car il plaidait la cause de l’unité d’une « race jaune » face à l’ennemi autrement plus menaçant qu’était la « race blanche ». En fait, il était en train d’inventer une nouvelle façon de considérer le passé et qu’il testait, ce faisant, de nouvelles idées. « Sa vision du passé de la Chine se formait et se reformait continûment, et elle était publiée et republiée quinzaine après quinzaine. Certaines idées, finissaient au rebut, les autres en vinrent à définir le nouvel Etat-nation. »
Ses définitions emboîtaient toutes la vision raciale de la nation en germe, un objectif depuis largement entrée dans la phraséologie officielle du pouvoir chinois. « Dans son essai de 1903, il disait : « Cette grande nation (« Da Minzu », 大民族) doit faire du peuple Han (Hanren, 汉人) son centre, et son organisation doit être formée par les mains du peuple Han. Sur ce point, il n’y a rien à discuter ». » En d’autres termes, l’avenir de tous les autres groupes ethniques de l’empire des Qing était celui de l’assimilation.
Dès lors, tout devenait clair : « L’essence chinoise existait bien, et elle avait survécu inchangée depuis des millénaires, explique encore l’auteur. Pour lui, il allait sans dire que les Hans étaient le cœur de la nation chinoise et que tous les autres devaient s’assimiler. »

Grande puissance et grande histoire

Par la suite, le narratif officiel ne fit que renforcer cette thèse en expliquant que la clef pour consolider le pouvoir était pour les autres ethnies d’apprendre du peuple Han. Aujourd’hui, un livre est utilisé par les étudiants des quelques centaines d’Instituts Confucius ouverts dans plus d’une centaine de pays, ces institutions dont l’objectif officiel est de diffuser à l’étranger la langue et la culture chinoises.
« Ce livre nous explique encore comment les Tibétains, qui vivaient dans des tentes, admiraient la civilisation des Tang, poursuit le journaliste de la BBC. Or ce livre a été choisi par le gouvernement chinois pour représenter son histoire nationale à l’étranger. Son récit est celui que l’on trouve dans les manuels d’enseignement chinois et il forme la base des références que font les dirigeants aux précédents historiques », relève l’auteur. Et d’ajouter : « Depuis l’arrivée du pouvoir de Xi Jinping, l’espace politique pour les points de vue dissidents sur l’histoire – qui n’a jamais été bien grand – n’a cessé de se rétrécir. L’histoire nationale est réduite à celle de l’expansion d’une culture supérieur sur des cultures inférieures. »
Xi Jinping ne manque d’ailleurs pas une occasion pour déclarer que la Chine « était une grande puissance et qu’elle avait donc besoin d’une grand histoire – longue de quelque chose comme cinq millénaires. Le peuple-nation que Liang Qichao a fait apparaître, la « Zhonghua Minzu » a toujours été et sera toujours, écrit Bill Hayton. Cette façon d’interpréter le passé a été émise au service de la nation, comme Liang l’avait rêvé. Elle est devenue la base de la conscience que l’État chinois a de lui-même et, plus important, de la façon dont le monde extérieur voit la Chine. Mais c’est une vision partielle du passé, une vision inventée en soutien à un projet politique et qui continue de privilégier une idée de la nation supérieure à toute autre. »
« Le nationalisme, souligne l’auteur, est un hallucinogène à travers lequel les accrocs peuvent voir l’illusion d’une unicité, là où les autres ne voient que disjonctions et diversité. Avec un appui officiel à l’intérieur, et des soutiens inconditionnels à l’étranger, la version « chinoise » maintient sa domination sur les Tibétains, les Turcs, les Mongols, les Mandchous ou les Miao à la fois dans l’historiographie et dans la politique. »
« La question à laquelle le monde est confronté, conclut Bill Hayton, est de savoir si les dirigeants [de la Chine] ne vont pas dans la direction opposée à la chute en Occident des formes extrêmes de nationalismes : une descente le long de la voie sombre et familière qui conduit au fascisme. »
Par Pierre-Antoine Donnet

À lire

Bill Hayton, L’invention de la Chine – 5000 ans d’histoire, éditions Saint-Simon, janvier 2023, 315 pages, 23,90 euros. Traduit de l’anglais par Louis Vincenolles, également traducteur des livres Stèles du journaliste chinois Yang Jisheng, premier compte-rendu historique complet de la Grande Famine provoquée par le régime communiste en Chine entre 1958 et 1961, et de 1000 ans de joies et de peines, du dissident et artiste chinois Ai Weiwei.

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A propos de l'auteur
Ancien journaliste à l'AFP, Pierre-Antoine Donnet est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l'Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié "Le leadership mondial en question, L'affrontement entre la Chine et les États-Unis" aux Éditions de l'Aube. Il est aussi l'auteur de "Tibet mort ou vif", paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée. Après "Chine, le grand prédateur", paru en 2021 aux Éditions de l'Aube, il a dirigé fin 2022 l'ouvrage collectif "Le Dossier chinois" (Cherche Midi). Début 2023, il signe "Confucius aujourd'hui, un héritage universaliste", publié aux éditions de l'Aube. Son dernier livre, "Chine, l'empire des illusions", est paru en janvier 2024 (Saint-Simon).