Economie
Analyse

La Chine après le coronavirus : la longue marche vers la reprise économique

(Source : Forbes)
(Source : Forbes)
La Chine se remet à peine de la crise du coronavirus. Dès la fin de ce mois de mars, le gouvernement chinois parlait de l’inévitable retour au travail. Un retour nécessaire et vital pour l’économie chinoise et bien sûr, pour le Parti. Cela dit, ce retour ne se fait pas dans la douceur. Outre l’incident du pont entre le Hubei et le Jiangxi la semaine dernière – qui signale également l’inégalité de ce retour à travers la Chine -, les manufactures et autres maillons des chaînes de production tentent de se remettre au travail.
Pour la première dans l’histoire récente de la Chine, le bureau national des statistiques chinois a publié des données économiques dans un rapport sur les mois de janvier et février. Ces données sont abyssales, le mot est faible. Évoquons les principales conclusions de ce rapport.
*Notamment, les prix des denrées alimentaires, compris dans l’indice des prix à la consommation, ont augmenté de 21, 9 % durant le mois de février.
La production industrielle a diminué de 13,5 % au cours des deux derniers mois, les investissements d’actifs fixes de 24,5 % et les ventes au détail de 20.5%. Les exportations libellées en yuans ont chuté de 15,9 %, tandis que les importations se sont contractées de 2,4 %. En plus de la baisse de l’indice des directeurs des achats des fabricants chinois, l’indice des prix à la production a baissé en moyenne de 5,3 % durant les deux premiers mois de 2020. Mis ensemble, ces deux index signalent une hausse substantielle des coûts/prix pour les consommateurs*.
L’économie de la Chine était donc, et est probablement encore, en contraction. Cela pose problème pour le Parti-État qui dépend de la croissance économique constante ainsi que de sa capacité à produire des biens sociaux (fruits de cette croissance) pour maintenir sa légitimité politique auprès de sa population. Le régime de Pékin est au fait de la sévérité de la situation de l’économie chinoise qui n’en peut plus de prendre des coups. À commencer par la guerre commerciale, le Nouvel An et depuis janvier, le Covid-19. En ce sens, le pouvoir central a mis en place une gamme importante mesures d’assouplissement budgétaire visant à relancer l’économie. Cela dit, il n’existe pas de solution miracle à court terme : on peut se demander jusqu’à quel point ces mesures d’assouplissement auront l’effet escompté sur l’économie chinoise.

Reprises frauduleuses

Autre point à souligner : le magazine Caixin révélait début mars des « réouvertures » frauduleuses de plusieurs usines un peu partout en Chine. Afin de respecter les quotas de « retour au travail », plusieurs entreprises ont simplement « allumé les lumières » dans leurs locaux et usines, sans toutefois « produire » quoi que ce soit.
« [La] province du Zhejiang a été saluée comme excellent exemple de la reprise industrielle au pays dans un contexte post-coronavirus par le planificateur économique numéro un de la Chine [la Commission nationale pour le développement et la réforme, NDLR] qui, rapportait déjà le 24 février, que le taux de reprise de l’activité [dans le Zhejiang] était supérieur à 90 %, note Caixin. Néanmoins, un fonctionnaire de Hangzhou, la capitale provinciale, a déclaré à Caixin que, dès samedi, les usines ont reçu comme instruction de laisser l’équipement tourner au ralenti toute la journée, tandis que les bureaux doivent, eux, garder les ordinateurs et les climatiseurs en marche… alors que Pékin commence à vérifier le taux de reprise en examinant la consommation énergétique. »
Ce niveau de fraude n’est pas un phénomène isolé en Chine. D’autant que le Parti est connu pour ses prévisions et ses quotas parfois irréalistes menant parfois à des catastrophes – le Grand Bond en avant en offre le souvenir amer. Cependant, si ce problème devient la norme, alors la reprise risque de prendre encore plus de temps que prévu. Ces quotas irréalistes de retour au travail demeurent pour l’instant problématiques. Ils sont le fait historiquement soit du prestige soit de l’anxiété – le problème est encore pire que ce que nous, observateurs extérieurs, pouvons imaginer. Aujourd’hui, c’est probablement le fait du prestige.
Quoi qu’il en soit, étant donné que le système de la propagande fonctionne à plein régime, il n’est pas difficile d’imaginer que le Parti souhaite que l’économie se mette « en ligne » le plus rapidement possible afin de pouvoir montrer au reste du monde, ainsi qu’à ses propres citoyens, la « supériorité » de l’État léniniste face à la « gestion » de la crise par le monde occidental.

Faits sectoriels saillants

La production de charbon a baissé ) de 6,3 % de janvier à février (par rapport à l’année précédente), tandis que la production de coke – utilisé dans la sidérurgie – a également diminué de 5,5 %. Par ailleurs, en février, les ventes d’automobiles ont dégringolé de près de 80 % par rapport à l’année précédente, la pire baisse étant celle de la coentreprise de General Motors avec SAIC qui elle a plongé de 92.2 %. Autre secteur sinistré, l’immobilier avec 30 sociétés cotées en bourse dont les ventes ont chuté de 19 % durant les deux premiers mois de l’année. Au début mars, dix des plus grandes sociétés immobilières du pays ont annoncé leur intention d’émettre un total 52,13 milliards de yuans (7,45 milliards de dollars) de dette.[/asl-article-intertitre]
Le problème sous-jacent ici, qui affecte l’ensemble des secteurs, est l’absence généralisée de demande (au plan de la consommation). Et ce problème est encore loin de disparaître. Il va continuer de peser lourd sur les entreprises chinoises – locales et étrangères – jusqu’à ce que l’économie mondiale devienne plus stable.
Alors que les entreprises cotées en bourse en Chine peuvent émettre plus de fonds et de dettes afin de pouvoir atténuer leurs problèmes financiers, les entreprises privées devront quant à elles compter sur le système bancaire parallèle (shadow banking) ou potentiellement l’aide du gouvernement pour traverser cette période, voire même cette année. En ce sens, il est fort probable que ce système parallèle – que Xi tente de défaire depuis déjà un moment – bondira durant cette période de reprise économique. Car les gouvernements locaux et central sont incapables de répondre entièrement à l’afflux des demandes de liquidités nécessaires pour que l’économie chinoise sorte la tête de l’eau.
Déjà, les constructeurs automobiles en appellent à l’aide du gouvernement. Les producteurs de véhicules à énergie renouvelable ont, eux, connu une contraction de leurs ventes pour le huitième mois consécutif, sans parler du récent recul des subventions gouvernementales pour ce type de véhicules. Il faut dire que les constructeurs automobiles chinois étaient déjà en mauvaise posture à cause de la guerre commerciale avec les États-Unis, mais aussi du fait de la baisse des ventes dans le secteur automobile depuis plus de vingt mois.
Difficile pour l’instant de dire dans quelle mesure le Parti est effectivement prêt à déployer des politiques d’aides spécifiques à chaque secteur de l’économie, ou si la situation engendrera une politique « gratuit pour tous » où les firmes demanderont du financement dans le cadre d’un programme de relance économique plus large. Quoi qu’il en soit, alors que l’ombre du 20e Congrès de 2022 plane déjà sur la Chine, le Parti sera très occupé à éteindre les feux qui émergent un peu partout dans le système politique au sens large, en plus de devoir constamment garder un œil sur l’économie. Ce sera un test global pour le leadership de Xi Jinping : le résultat économique au final risque d’influencer grandement la capacité du président chinois à consolider et maintenir – par le biais d’appuis factionnels – l’équilibre du pouvoir au-delà de 2022.

Quelques indicateurs positifs ?

Malgré tout, il existe quelques lueurs d’espoir derrière cette situation désastreuse. Par exemple, la Fédération chinoise de logistique et d’approvisionnement connaît une hausse de son indice de prospérité logistique et de son indice d’entrepôt, suggérant que l’activité commerciale a légèrement augmenté depuis la quarantaine quasi nationale. Au même moment, la crise du Covid-19 a redonné vie aux fournisseurs d’assurance (autre qu’assurance-vie) en Chine. C’est que pratiquement personne ne voyage ou encore ne fait la navette. Les réclamations automobiles – et les règlements de celles-ci – sont aussi en chute libre. Ironiquement, les analystes financiers ont rehaussé le prix cible des cours de bourse pour certains assureurs, comme le groupe PICC. Mais le secteur de l’assurance, dans son ensemble, souffrira certainement du coronavirus, surtout lorsque l’on pense aux réclamations d’assurance-vie, d’assurance commerciale ou encore de réassurance. Ces types de réclamations risquent plutôt de monter en flèche durant cette période d’incertitude.
Au plan macroéconomique, selon le Bureau national des statistiques, malgré la baisse globale de la production industrielle, la Chine a créé 1,08 million d’emplois entre janvier et février. Ce faisant, la situation de l’emploi semble être fondamentalement stable. En plus, il semble que plus de 80 % des petites et moyennes entreprises manufacturières soient redevenues opérationnelles, ce qui devrait faire rebondir le mois de mars en matière d’indice directeur d’achat (purchasing managers index, PMI). Certains fabricants et exportateurs ont également eu un moment de répit, car les États-Unis ont renoncé aux taxes douanières sur une variété de produits médicaux, tels que les masques et les stéthoscopes.
Autre conséquence inattendue de cette « mise en quarantaine nationale » : une amélioration significative de la qualité de l’air – temporaire bien sûr. D’une part, alors que la crise du Covid-19 a fait – et continue de faire – de nombreuses victimes, la réduction de la pollution atmosphérique pourrait finir par sauver davantage de personnes à long terme. Cependant, le problème de la pollution de l’air deviendra probablement pire que durant la période pré-épidémie dans la mesure où le Parti cherchera non seulement à redémarrer l’économie, mais aussi à la pousser au maximum afin de rattraper le temps perdu. Si tel est le cas, alors que la stabilité de l’économie est encore très inquiétante, les préoccupations environnementales seront mises de côté.

L’assouplissement budgétaire et monétaire pour encore un moment

Le Parti a donc ouvert sa « boîte à outils » politique. Il a lancé de vastes programmes d’assouplissement budgétaire et monétaire afin d’aider l’économie chinoise à survivre durant cette période difficile. Retenons les principales mesures prises.
Le 16 mars, le Banque centrale a débloqué 550 milliards de yuans (79 milliards de dollars) pour les injecter dans le système financier du pays, après avoir réduit de 50 à 100 points de base le taux de réserve obligatoire pour les banques qui atteignent leurs objectifs de financement inclusifs, et de 100 points additionnels de base pour certaines banques commerciales par actions. La même journée, la Banque centrale a injecté également 100 milliards de yuans (14,3 milliards USD) dans le système financier au moyen d’opérations de crédit à moyen terme, l’un des principaux indices de référence pour déterminer le taux préférentiel pour les prêts.
L’agence de régulation bancaire et d’assurance du pays, la commission chinoise de réglementation des banques et des assurances (CBIRC), a accordé à toutes les petites et moyennes entreprises un délai du 25 janvier au 30 juin, période durant laquelle les prêts peuvent être reconduits sans pénalité. La Commission nationale de réforme et développement (NDRC) a elle publié une ébauche contenant les règles visant à rationaliser le processus d’émission d’obligations.
Le Conseil d’État, lui, a modifié temporairement la répartition de la taxation entre le gouvernement central et les gouvernements provinciaux ou subprovinciaux, donnant ainsi à ces derniers un 5 % supplémentaire jusqu’à la fin du mois de juin. Cela représente environ 110 milliards yuans (15,72 milliards de dollars) pour les gouvernements locaux. Le Conseil d’État a par ailleurs donné aux gouvernements locaux plus de pouvoirs et d’autonomie en matière de droits fonciers. les provinces et les préfectures auront le droit d’évaluer de manière indépendante si les terres agricoles – à l’exclusion des « terres agricoles de bases permanentes » (永久基本农田) – peuvent être utilisées à d’autres fins.
La NDRC a également publié les lignes directrices visant à aider la croissance de demande intérieure, par exemple, la réduction des douanes d’importation sur certains produits et la hausse des quotas de plaques d’immatriculation dans les régions possédant ce type de restriction.
Le gouvernement central a augmenté ses contributions auprès des gouvernements provinciaux et subprovinciaux en matière d’assurance médicale, de services de santé publique et d’assurance chômage, de 1n 26 milliards de yuans (180 milliards de dollars) par rapport à l’année précédente, pour un total de 6,28 milliards de yuans (897,24 milliards de dollars). Les départements des finances provinciaux et subprovinciaux ont alloué une somme combinée de 110, 48 milliards de yuans (15,78 milliards de dollars) afin de soutenir les efforts pour contenir l’épidémie. Le ministère chinois des Finances a lui, directement contribué à la hauteur de 25,75 milliards yuans du précédent total. Enfin, le Conseil d’État va débloquer près d’un milliard de yuans (142,87 millions de dollars) sous forme de prestation de sécurité sociale à la charge des entreprises, allégeant ainsi la charge financière de ces dernières.
Bien entendu, ce ne sont là que quelques-uns des points saillants du « plan » chinois. Il faudra s’attendre à ce que cette tendance à l’assouplissement budgétaire et monétaire se poursuive durant la majeure partie de 2020, ou jusqu’à ce que la pandémie se soit au, plan mondial, stabilisée. Pour l’heure, si ces programmes nous donnent un avant-goût de ce qui est à venir, on peut s’attendre à ce que 2020 soit une année durant laquelle la Chine procédera à de grandes réformes structurelles. Rappelons aussi que le Parti, en période « extraordinaire », a su par le passé se montrer capable d’être réformateur. À suivre.
Pour l’instant, le Parti est si sûr de lui et de ses programmes que la NDRC, dirigée par He Lifeng (allié du Fujian de Xi Jinping), a déclaré publiquement que l’économie serait de retour à la normale d’ici le deuxième trimestre, moment durant lequel ces programmes devraient prendre pleinement effet. Cependant, de telles déclarations laissent perplexes : qu’entend-on ici par « la normale » ? Ces déclarations suggèrent-elles que le Pari estime que l’économie chinoise peut se redresser en l’absence de reprise économique globale ? Dans tous les cas, et ce, malgré ces programmes d’assouplissement à grande échelle, le Parti est tout de même revenu vers ses anciennes habitudes : jeter de l’argent sur un problème jusqu’à ce qu’il disparaisse.
Et pour cause, les gouvernements provinciaux et subprovinciaux ont émis un total d’1 200 milliards de yuans (171,45 milliards de dollars) d’obligations au cours de la période couvrant janvier et février. Près de 70 % de celles-ci ont été consacrés au financement d’infrastructure, tandis que 14 % seulement ont été versés aux services « locaux » (au sens de niveau provincial et subprovincial). C’est malgré tout compréhensible du point de vue du Parti : il est absolument essentiel de maintenir en activité les grandes entreprises d’État et leurs employés, et la meilleure façon de le faire est d’investir dans l’infrastructure.

Faire tourner le paquebot chinois

Si l’objectif est bien d’éloigner l’économie du piège de la production excédentaire et de la dépendance excessive aux investissements dans les projets d’infrastructures – qui le plus souvent au final ne servent pas à à grand-chose (les aéroports trop près les uns des autres, les stations de TGV en plein milieu de nulle part, etc.), le Parti devra mettre au point de nouvelles mesures afin de stimuler l’économie en période de ralentissement. Cela dit, nous traversons en ce moment une période exceptionnelle, et il est possible que ce type de politiques plus keynésiennes soit exactement ce dont la Chine ait besoin pour relancer son économie.
La problématique sous-jacente demeure le fait que le Parti fasse une rechute et reste « accro » à ce cycle d’investissement circulaire – impliquant l’infrastructure. Aussi, on peut se demander pourquoi le Parti, dans ce cas particulier, a choisi de ne pas investir plus dans les services locaux, plutôt que de diriger le tout de manière centralisée. Nous pourrions parler bien sûr de la problématique sans fin que sont les relations entre les provinces et le gouvernement central, de la méfiance – surtout de la part de ce dernier – qui existe entre les deux parties. Mais si l’objectif à long terme du Parti est de tirer l’économie chinoise vers la consommation nationale et l’industrie tertiaire, alors il devra commencer par améliorer l’offre, la qualité et l’accessibilité de ces services. Pour ce faire, il devra rouvrir l’épineux dossier de la division de la taxation, division qui favorise grandement le pouvoir central depuis 1994. Si la crise du Covid-19 nous a appris quelque chose sur l’état des services publics en Chine, c’est certainement qu’ils demeurent sous-financés et manquent de personnels (et de personnels qualifiés).
Pour l’instant, le Parti voudra aussi maintenir le taux de chômage à un niveau bas, jusqu’à ce que l’économie se rétablisse – moment durant lequel le Parti pourra donner du mou et lâcher partiellement les rênes. Cela ne risque pas d’arriver en 2020 et la vieille tactique qui consiste à injecter des fonds dans des projets d’infrastructure devrait suffire.
De plus, les entreprises (en plus des gouvernements) ont émis un total de 173,4 milliards de yuans d’obligations de sociétés dont le produit serait censé être utilisé pour « contenir l’épidémie ». Bien que l’on ne sache pas exactement ce veut dire « contenir l’épidémie », l’intention de permettre aux entreprises d’émettre de telles obligations est claire : laisser le marché gérer les problèmes de liquidité des entreprises. Le tout devient une évidence du fait que les principaux régulateurs financiers avaient mis sur pied un processus accéléré pour les sociétés souhaitant émettre ce type d’obligations. Il est toujours encourageant de voir le Parti opter pour des approches plus orientées vers le marché pour résoudre ce type de problèmes.
Cependant, une question demeure sans réponse : est-ce que ces entreprises seront à même de rembourser ces dettes ? Ces obligations, en temps normal, lorsque l’économie mondiale n’est pas en situation de crise, ne poseraient pas réellement de problème. Mais vu la situation actuelle, situation durant laquelle l’économie nationale commence tout juste à se remettre et l’économie du reste du monde est le point de « fermer ses portes », on peut se demander si ces obligations ne feront pas qu’ajouter plus de risques à long terme à l’intérieur du système financier. Mais peut-être que le Parti a déjà implicitement accepté un tel compromis : une liquidité à court terme sur le marché contre plus de risques pour le système financier en entier.
Enfin, pour le Parti, la préoccupation immédiate est de dire que si les entreprises venaient à avoir du mal à émettre des dettes afin de faire face à leurs problèmes de liquidité, cela pourrait mener à une vague de faillites à l’échelle nationale. Une telle situation pourrait être la goutte d’eau qui fait déborder le vase du système financier chinois. Un système déjà mis à rude épreuve durant la guerre commerciale, les vacances du Nouvel An et l’actuelle crise du covid-19. Malgré ces inquiétudes, permettre aux entreprises en difficulté d’émettre des dettes « en masse » demeure au mieux une décision risquée, surtout à l’heure où la pandémie affecte maintenant les « acheteurs » occidentaux.
Par Alex Payette

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A propos de l'auteur
Alex Payette (Phd) est co-fondateur et Pdg du Groupe Cercius, une société de conseil en intelligence stratégique et géopolitique. Ancien stagiaire post-doctoral pour le Conseil Canadien de recherches en Sciences humaines (CRSH). Il est titulaire d’un doctorat en politique comparée de l’université d’Ottawa (2015). Ses recherches se concentrent sur les stratégies de résilience du Parti-État chinois. Plus particulièrement, ses plus récents travaux portent sur l’évolution des processus institutionnels ainsi que sur la sélection et la formation des élites en Chine contemporaine. Ces derniers sont notamment parus dans le Journal Canadien de Science Politique (2013), l’International Journal of Chinese Studies (2015/2016), le Journal of Contemporary Eastern Asia (2016), East Asia : An International Quarterly (2017), Issues and Studies (2011) ainsi que Monde Chinois/Nouvelle Asie (2013/2015). Il a également publié une note de recherche faisant le point sur le « who’s who » des candidats potentiels pour le Politburo en 2017 pour l’IRIS – rubrique Asia Focus #3.