Comment la Chine peut se désendetter grâce à la guerre commerciale de Trump
Contexte
Doit-on croire à une résolution prochaine de la guerre commerciale sino-américaine ? C’est ce que Donald Trump a laissé miroiter ces derniers jours. Il doit dîner avec Xi Jinping le 1er décembre prochain à Buenos Aires, juste au lendemain du prochain G20 dans la capitale argentine. D’ici là, Liu He, le conseiller économique du président chinois devrait préparer le terrain avec Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor. Vendredi dernier, le président américain a parlé « pacifiquement » du conflit commercial avec la Chine. Selon lui, les États-Unis ont fait des progrès dans la résolution de la dispute en recevant des réponses de Pékin à leurs demandes. Mais, le locataire de la Maison Blanche a ajouté qu’il restait toujours « quatre ou cinq » sujets de contentieux : « La Chine veut un accord, elle a envoyé une liste de mesures, une longue liste, mais elle ne me semble pas encore acceptable. A ce stade, je pense que nous faisons vraiment au mieux avec la Chine. » Le président américain a ainsi réaffirmé qu’il n’hésiterait pas à imposer de nouvelles taxes sur les produits chinois s’élevant à 267 milliards de dollars, si les deux pays ne trouvait pas d’accord. « Nous n’aurons peut-être pas à le faire, car la Chine veut un accord », a-t-il ajouté.
Côté chinois, on ne veut pas non plus se laisser faire. Au forum de l’APEC ce samedi 17 novembre à Port Moresby en Papouasie-Nouvelle-Guinée, Xi Jinping a répondu à Donald Trump : la Chine s’engage à donner un meilleur accès aux entreprises étrangères à son marché intérieur. Le président chinois a appelé les dirigeants de l’Asie-Pacifique à « protéger le système commercial global ». « L’humanité, a-t-il lancé, devra choisir entre la coopération ou la résistance – l’ouverture pour des avantages mutuels ou un jeu à somme nulle. (…) L’Histoire a montré que la confrontation, qu’elle prenne la forme d’une guerre froide, d’une guerre chaude ou d’une guerre commerciale, ne produisait pas de gagnants. » Dans un jeu de passe d’armes qui a divisé l’APEC au point d’empêcher pour la première fois la publication d’une déclaration commune finale, le vice-président américain Mike Pence a lui déclaré que les États-Unis ne lèverait pas les sanctions douanières tant que la Chine ne satisferait pas les demandes américaines. La confrontation s’annonce toujours très périlleuse.
L’assainissement urgent de l’économie chinoise
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