Joshua Wong détenu à Bangkok, affrontements en Birmanie et détermination de Modi
Asie du Nord-Est
Pourquoi Joshua Wong a-t-il été intercepté par la police du royaume ? D’après son avocat Michael Vidler, un refus d’accès au territoire de la part des autorités de Bangkok constitue la seule raison valable. En cause, vraisemblablement : la nature du régime politique thaïlandais, junte militaire certainement peu encline à ce que Wong vante la démocratie auprès de ses étudiants. Mais dans « le pire des cas », son arrestation aurait pu être demandée par Pékin, continue Vidler. Une hypothèse balayée par le ministre hongkongais de la Justice, qualifiant la décision de Bangkok de « purement domestique ».
Netiwit Chotipatpaisal affirme pourtant que les policiers thaïlandais de l’aéroport, avec lesquels il s’est entretenu – n’arrivant pas à joindre Wong – ont été formels : « Ils m’ont dit que la Chine avait envoyé une lettre pour demander au gouvernement d’empêcher Wong d’aller en Thaïlande. » Depuis que Gui Minhai, un libraire hongkongais commercialisant des ouvrages critiques à l’égard du PC chinois et de Xi Jinping, a mystérieusement disparu en Thaïlande l’année dernière, les habitants de l’ex-colonie britannique sont particulièrement méfiants, explique Vidler. Les leaders du parti Demosisto ont ainsi demandé le soutien d’avocats des droits de l’homme et d’ONG en Thaïlande pour mettre à jour une potentielle implication chinoise dans la détention de Wong.
« On brise des règles implicites lorsqu’on refuse les cadeaux, dont les « enveloppes rouges » [enveloppes chargées de billets, ndlr] et des biens comme du thé ou des objets de valeur », explique un officiel de Shenyang, capitale provinciale du Liaoning, cité sous condition d’anonymat. De même, certains candidats se sont retrouvés « obligés » de verser des pots-de-vin au nom de « l’égalité des chances », dans la mesure où l’ensemble de leurs concurrents l’avaient déjà fait… Un cercle vicieux. Les influenceurs s’étaient néanmoins engagés à rembourser la somme versée si leurs bienfaiteurs n’étaient finalement pas élus. Désormais, la crainte réside dans l’expansion de ce genre de pratiques dans d’autres provinces chinoises, conclut le South China Morning Post.
Asie du Sud-Est
De leur côté, les Mongla ont refusé de suivre la politique de leurs voisins, tentant de maintenir de bonnes relations avec le gouvernement. Le leader de l’ethnie s’est ainsi déplacé en personne à la Conférence. Les spécialistes birmans s’accordent : cette différence de politique est responsable des tensions entre les deux minorités. Et ces dernières s’intensifient alors que les combats entre groupes ethniques et armée régulière birmane font rage dans la région. Les Wa sont en effet convaincue que les militaires tentent, par ce biais, de les intimider.
Si des membres d’Abou Sayyaf ont revendiqué l’attaque, les autorités restent persuadées que cela pourrait aussi être l’oeuvre de trafiquants de drogues en lien avec le groupe islamiste. Duterte a décidé la mise en place d’un « Etat de non-droit » permettant le déploiement de militaires dans l’ensemble de l’archipel (voir notre revue de presse du 5 septembre). Mais le président se veut clair : cet Etat de « non-droit » n’est en rien semblable à une loi martiale même s’il nécessite « un effort national et coordonné entre l’armée et la police » pour lutter contre le terrorisme et renforcer la lutte contre le trafic de drogues.
Par ailleurs, le président philippin continue sa litanie d’insultes envers la communauté internationale. Il a ainsi suggéré à Obama et à l’Union européenne « d’aller au diable », rapporte The Philippine Star. Le président a amorcé une véritable rupture avec les Etats-Unis tant sur le plan militaire que sur le plan économique n’appréciant pas les critiques de son homologue américain sur sa guerre contre la drogue. Après avoir traité Obama de « fils de pute », il a annoncé son désir de mettre fin à l’alliance militaire entre les deux Etats. Soldats américains et philippins se sont réunis hier pour procéder à leurs annuels exercices militaires conjoints, les derniers selon Duterte.
Ce mercredi 5 octobre, lors d’une réunion du comité permanent de l’Assemblée, Yem Ponhearith, le porte-parole du CNRP (Cambodia National Rescue Party), principal parti d’opposition, affirmait ainsi espérer voir les députés à l’Assemblée dès vendredi. « La situation est calme et j’espère que cela encouragera les discussions », a-t-il affirmé. De son côté, le parti du peuple cambodgien (CPP) au pouvoir a affirmé attendre avec impatience de pouvoir de nouveau travailler avec l’opposition. « Au Cambodge, quand il y a un problème, il y a toujours une solution », a assuré, bonhomme, Chheang Vun, député du CPP.
A la tête du pays depuis 31 ans, Hun Sen est accusé de museler l’opposition afin de se maintenir au pouvoir au-delà des élections prévues en 2018. Plus d’une douzaine d’opposants ont été emprisonnés depuis le début du boycott parlementaire en mai dernier. Le 12 septembre, le vice-président du parti, Kem Sokha, a été condamné à cinq mois de prison ferme dans un procès par contumace. Il était jugé pour avoir refusé de se présenter à un interrogatoire concernant une complexe affaire de scandale sexuel. Il accuse en effet le gouvernement d’organiser un procès politique et a appelé à une manifestation générale. Il était depuis plusieurs mois retranché dans les locaux de son parti de peur d’être arrêté. L’année dernière, Sam Rainsy avait été condamné à 11 ans de prison et s’était exilé à Paris.
Asie du Sud
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