Revue de presse Philippines - 5 octobre 2016

Philippines : Duterte "tenté" par la loi martiale dans sa guerre anti-drogue

Début septembre, Duterte avait déclaré un "Etat de non-droit" permettant le déploiement de militaires dans l'ensemble de l'archipel. Copie d'écran du Straits Times, le 5 octobre 2016.
Début septembre, Duterte avait déclaré un "Etat de non-droit" permettant le déploiement de militaires dans l'ensemble de l'archipel. Copie d'écran du Straits Times, le 5 octobre 2016.
Straits Times – Où sont les limites de Rodrigo Duterte ? Le président philippin a avoué être « tenté » par l’instauration de la loi martiale pour venir à bout du trafic de drogue dans son pays. Un penchant lié à l’attentat de Davao, le 2 septembre dernier. Une bombe avait alors explosé dans le marché de la plus grande ville du sud des Philippines, dont Duterte a longtemps été maire, faisant 14 morts et 67 blessés.

Si des membres d’Abou Sayyaf ont revendiqué l’attaque, les autorités restent persuadées que cela pourrait aussi être l’oeuvre de trafiquants de drogues en lien avec le groupe islamiste. Duterte a décidé la mise en place d’un « Etat de non-droit » permettant le déploiement de militaires dans l’ensemble de l’archipel (voir notre revue de presse du 5 septembre). Mais le président se veut clair : cet Etat de « non-droit » n’est en rien semblable à une loi martiale même s’il nécessite « un effort national et coordonné entre l’armée et la police » pour lutter contre le terrorisme et renforcer la lutte contre le trafic de drogues.

Par ailleurs, le président philippin continue sa litanie d’insultes envers la communauté internationale. Il a ainsi suggéré à Obama et à l’Union européenne « d’aller au diable », rapporte The Philippine Star. Le président a amorcé une véritable rupture avec les Etats-Unis tant sur le plan militaire que sur le plan économique n’appréciant pas les critiques de son homologue américain sur sa guerre contre la drogue. Après avoir traité Obama de « fils de pute », il a annoncé son désir de mettre fin à l’alliance militaire entre les deux Etats. Soldats américains et philippins se sont réunis hier pour procéder à leurs annuels exercices militaires conjoints, les derniers selon Duterte.

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