Philippines : Duterte "tenté" par la loi martiale dans sa guerre anti-drogue
Si des membres d’Abou Sayyaf ont revendiqué l’attaque, les autorités restent persuadées que cela pourrait aussi être l’oeuvre de trafiquants de drogues en lien avec le groupe islamiste. Duterte a décidé la mise en place d’un « Etat de non-droit » permettant le déploiement de militaires dans l’ensemble de l’archipel (voir notre revue de presse du 5 septembre). Mais le président se veut clair : cet Etat de « non-droit » n’est en rien semblable à une loi martiale même s’il nécessite « un effort national et coordonné entre l’armée et la police » pour lutter contre le terrorisme et renforcer la lutte contre le trafic de drogues.
Par ailleurs, le président philippin continue sa litanie d’insultes envers la communauté internationale. Il a ainsi suggéré à Obama et à l’Union européenne « d’aller au diable », rapporte The Philippine Star. Le président a amorcé une véritable rupture avec les Etats-Unis tant sur le plan militaire que sur le plan économique n’appréciant pas les critiques de son homologue américain sur sa guerre contre la drogue. Après avoir traité Obama de « fils de pute », il a annoncé son désir de mettre fin à l’alliance militaire entre les deux Etats. Soldats américains et philippins se sont réunis hier pour procéder à leurs annuels exercices militaires conjoints, les derniers selon Duterte.
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