Revue de presse Cambodge - 5 octobre 2016

Cambodge : vers la fin du boycott du parlement par l'opposition ?

Les députés de l'opposition étaient absents des sessions parlementaires depui mai dernier pour lutter contre la procédure judiciaire à l'encontre de Kem Sokha, figure phare de l'opposition au gouvernement. Copie d'écran du Cambodia Daily, le 5 octobre 2016.
Les députés de l'opposition étaient absents des sessions parlementaires depui mai dernier pour lutter contre la procédure judiciaire à l'encontre de Kem Sokha, figure phare de l'opposition au gouvernement. Copie d'écran du Cambodia Daily, le 5 octobre 2016.
Cambodia Daily – Voila cinq mois que leurs sièges sont vides. Pourtant, les 55 députés de l’opposition au gouvernement cambodgien pourraient bientôt reprendre la route du Parlement après de longs mois de tensions politiques et de boycott des sessions parlementaires. Depuis le 20 septembre, les relations entre l’opposition et le gouvernement du président Hun Sen semblent s’être apaisées. Jusqu’alors, c’était l’impasse : Sam Rainsy, figure phare de l’opposition, appelait à maintenir le boycott tant que des avancées significatives n’avaient pas lieu. De son côté, Hun Sen refusait de quelconques négociations tant que les députés ne reprenaient pas le chemin du Parlement.

Ce mercredi 5 octobre, lors d’une réunion du comité permanent de l’Assemblée, Yem Ponhearith, le porte-parole du CNRP (Cambodia National Rescue Party), principal parti d’opposition, affirmait ainsi espérer voir les députés à l’Assemblée dès vendredi. « La situation est calme et j’espère que cela encouragera les discussions », a-t-il affirmé. De son côté, le parti du peuple cambodgien (CPP) au pouvoir a affirmé attendre avec impatience de pouvoir de nouveau travailler avec l’opposition. « Au Cambodge, quand il y a un problème, il y a toujours une solution », a assuré, bonhomme, Chheang Vun, député du CPP.

A la tête du pays depuis 31 ans, Hun Sen est accusé de museler l’opposition afin de se maintenir au pouvoir au-delà des élections prévues en 2018. Plus d’une douzaine d’opposants ont été emprisonnés depuis le début du boycott parlementaire en mai dernier. Le 12 septembre, le vice-président du parti, Kem Sokha, a été condamné à cinq mois de prison ferme dans un procès par contumace. Il était jugé pour avoir refusé de se présenter à un interrogatoire concernant une complexe affaire de scandale sexuel. Il accuse en effet le gouvernement d’organiser un procès politique et a appelé à une manifestation générale. Il était depuis plusieurs mois retranché dans les locaux de son parti de peur d’être arrêté. L’année dernière, Sam Rainsy avait été condamné à 11 ans de prison et s’était exilé à Paris.

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