Cambodge : vers la fin du boycott du parlement par l'opposition ?
Ce mercredi 5 octobre, lors d’une réunion du comité permanent de l’Assemblée, Yem Ponhearith, le porte-parole du CNRP (Cambodia National Rescue Party), principal parti d’opposition, affirmait ainsi espérer voir les députés à l’Assemblée dès vendredi. « La situation est calme et j’espère que cela encouragera les discussions », a-t-il affirmé. De son côté, le parti du peuple cambodgien (CPP) au pouvoir a affirmé attendre avec impatience de pouvoir de nouveau travailler avec l’opposition. « Au Cambodge, quand il y a un problème, il y a toujours une solution », a assuré, bonhomme, Chheang Vun, député du CPP.
A la tête du pays depuis 31 ans, Hun Sen est accusé de museler l’opposition afin de se maintenir au pouvoir au-delà des élections prévues en 2018. Plus d’une douzaine d’opposants ont été emprisonnés depuis le début du boycott parlementaire en mai dernier. Le 12 septembre, le vice-président du parti, Kem Sokha, a été condamné à cinq mois de prison ferme dans un procès par contumace. Il était jugé pour avoir refusé de se présenter à un interrogatoire concernant une complexe affaire de scandale sexuel. Il accuse en effet le gouvernement d’organiser un procès politique et a appelé à une manifestation générale. Il était depuis plusieurs mois retranché dans les locaux de son parti de peur d’être arrêté. L’année dernière, Sam Rainsy avait été condamné à 11 ans de prison et s’était exilé à Paris.
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