Revue de presse Chine - 5 octobre 2016

Chine : nouveaux détails sur les millions de yuans de la fraude électorale dans le Liaoning

Des pots-de-vin astronomiques auraient été versés dans le cadre des achats de vote du Liaoning. Copie d'écran du South China Morning Post, le 5 octobre 2016.
Des pots-de-vin astronomiques auraient été versés dans le cadre des achats de vote du Liaoning. Copie d'écran du South China Morning Post, le 5 octobre 2016.
South China Morning Post – Comment la fraude électorale du Liaoning, la plus importante depuis la création de la République populaire de Chine en 1949, a-t-elle pu avoir lieu ? Le South China Morning Post dévoile les derniers éléments de l’enquête sur ce scandale d’ampleur nationale, ayant conduit à la suspension du Congrès provincial du Liaoning et à la réunion du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire (voir notre revue de presse du 14 septembre). Les « cadres d’entreprise » désireux d’acquérir un mandat électoral étaient en effet prêts à verser des pots-de-vin aux électeurs et des « dizaines de millions de yuans » à des « influenceurs politiques ». D’après le rapport d’enquête cité par le quotidien hongkongais, les députés du Liaoning auraient trouvé que la corruption était déjà « trop répandue » pour refuser de nouveaux dessous-de-table.

« On brise des règles implicites lorsqu’on refuse les cadeaux, dont les « enveloppes rouges » [enveloppes chargées de billets, ndlr] et des biens comme du thé ou des objets de valeur », explique un officiel de Shenyang, capitale provinciale du Liaoning, cité sous condition d’anonymat. De même, certains candidats se sont retrouvés « obligés » de verser des pots-de-vin au nom de « l’égalité des chances », dans la mesure où l’ensemble de leurs concurrents l’avaient déjà fait… Un cercle vicieux. Les influenceurs s’étaient néanmoins engagés à rembourser la somme versée si leurs bienfaiteurs n’étaient finalement pas élus. Désormais, la crainte réside dans l’expansion de ce genre de pratiques dans d’autres provinces chinoises, conclut le South China Morning Post.

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