Village rebelle en Chine, rétropédalage de Duterte et Aïd sanglant au Cachemire
Asie du Nord-Est
Des événements qui remontent à la mi-juin, lorsque la police a arrêté le chef de Wukan « démocratiquement » élu, Lin Zuluan – condamné la semaine dernière à 3 ans d’emprisonnement pour corruption, souligne le Straits Times. Au petit matin, les habitants ont tenté de résister à l’assaut en jetant des pierres contre les forces de l’ordre. Désormais, les connexions Internet sont coupées et un contrôle d’identité est nécessaire afin de pouvoir entrer ou sortir de la commune.
Par ailleurs, il s’agit également pour la JFBA de se calquer sur les « pays développés », majoritairement engagés dans une dynamique d’abolition. Mais un écueil de taille pourrait bien remettre en cause la campagne des avocats : d’après un sondage organisé par le Bureau du Cabinet, 80 % des Japonais estiment que le maintien de la peine capitale demeure « inévitable »…
Asie du Sud-Est
Les autorités de Manille ayant décidé de ne pas interférer dans la justice indonésienne, elles n’ont pas plus demandé la grâce de Mary Jane Veloso, dans le couloir de la mort depuis avril 2010, rapporte le Philippine Star. Accusée d’avoir transporté 2,6 kilogrammes d’héroïne, cette dernière s’est toujours défendue, plaidant ne pas savoir ce qui se trouvait dans son sac.
« Il n’y a pas à demander la clémence pour l’instant puisqu’aucune date d’exécution n’a été déterminée, a déclaré Ernesto Abella, porte-parole du gouvernement philippin. Si la Cour suprême indonésienne fixe une date, il sera alors temps de présenter des preuves de son innocence. » L’exécution de Mary Jane Veloso a été suspendue en avril dernier après qu’une enquête sur son potentiel employeur a été ouverte aux Philippines.
Rodrigo Duterte et Joko Widodo s’affairent à une lutte sans relâche contre le trafic de drogues dans leurs Etats. En 2015, 14 personnes suspectées d’être liées au trafic de drogues ont été exécutées en Indonésie dont deux Australiens, un Brésilien et un Nigérian. Aux Philippines, 2 000 personnes ont été exécutées depuis le début du mandat de Rodrigo Duterte le 30 juin dernier rappelle le Jakarta Post.
La raison de cette rupture : le groupe se sent évincé des discussions. em> »Le Parti pour le développement de l’Etat de l’Arakan n’écoute jamais nos suggestions ni ce que l’on pense, explique U Myo Kaw, membre de l’ALP. Quand ils s’expriment au sujet d’affaires nationales, leurs propos ne reflètent pas notre pensée. » Selon lui, les deux groupes ne parviennent plus à trouver un terrain d’entente politique. Le Parti nationaliste de l’Arakan se donne pour mission de défendre les droits des bouddhistes dans l’Etat, où vivent de nombreux musulmans Rohingyas. Une position « belligérante » que refuse de maintenir l’ALP. « C’est pourquoi nous avons décidé de nous séparer d’eux. Notre décision finale doit être prise à la fin du mois. »
Alors que le parti est au bord de la scission, le parlement local de l’Etat de l’Arakan, où il est majoritaire, se penche sur la Commission dirigée par Kofi Annan, chargée par le gouvernement de trouver des solutions à la situation des Rohingyas. La venue de l’ex-secrétaire général de l’ONU a provoqué de vives tensions de la part de la communauté arakanaise qui dénonce une « ingérence » étrangère dans leurs affaires. Le Parlement local débattra donc de la légitimité de cette commission, où travaillent neuf membres dont trois étrangers. Le député ayant soumis ce débat plaide que l’opinion des minorités ethniques n’a pas été prise en compte dans la constitution de la commission, rapporte un autre article du Myanmar Times. Le 6 septembre, le Parlement national avait déjà rejeté une proposition de débat similaire.
Le porte-parole a par ailleurs assuré que ces propos ne remettaient pas en cause l’accord de coopération renforcée de défense entre les deux pays, qui permet aux Etats-Unis un accès aux bases militaires philippines. « Nous ne tournons le dos à personne. » Plus ferme encore, l’armée philippine assure que les relations entre les deux pays sont « solides comme un roc ». « Cette décision n’affecterait qu’un petit nombre d’Américains, basés majoritairement dans la ville de Zamboanga », a voulu précisé le porte-parole de l’armée Restituto Padilla. Il y aurait environ 200 militaires américains actuellement basés à Mindanao selon une source militaire. « Ils assurent une assistance technique et une formation à leurs homologues philippins qui combattent le terrorisme », rapporte le Straits Times.
En parallèle, Rodrigo Duterte a réaffirmé avoir « snobé » Barack Obama lors du sommet de l’ASEAN à Vientiane la semaine dernière, rapporte l’AFP citée par le Straits Times. Ce dernier avait annulé leur rencontre après que Duterte l’eut traité de « fils de pute ». Rodrigo Duterte a quant à lui manqué une réunion entre son homologue américain et ses homologues d’Asie du Sud-Est. « J’ai refusé d’y assister […] Vous ne pouvez pas donner de leçon au dirigeant d’un pays. Pas même Obama. »
Les relations entre les Etats-Unis et les Philippines se sont tendues depuis l’arrivée au pouvoir de Rodrigo Duterte investi en juin, vivement critiqué par la communauté internationale pour avoir initié une guerre contre le trafic de drogue qui a fait plus de 2 000 morts depuis trois mois.
Asie du Sud
L’ancien ministre-en-chef du Jammu-et-Cachemire, Omar Abdullah, a violemment condamné ce tournant sécuritaire. La fermeture des principales mosquées et l’imposition du couvre feu provoquera un « sévère retour de bâton » contre l’administration locale, prévient-il dans The Indian Express. D’après lui, les Cachemiris sont « très irrités » de cette situation « inédite dans l’histoire ».
Si cette avancée est salutaire, elle reste néanmoins limitée par rapport aux cinq pactes bilatéraux que le ministre indien des Affaires extérieures V.K. Singh avait promis devant la chambre basse du Parlement l’année dernière. The Hindu relaye les accusations d’Ashraf Ghani portées à l’encontre du Pakistan, qu’il soupçonne de vouloir empêcher l’Afghanistan « d’accéder aux marchés indiens » et de trop se rapprocher de New Delhi. Le président afghan a d’ailleurs menacé de suspendre le commerce avec Islamabad si ce dernier persistait à lui mettre des batons dans les roues.
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