

Votre média sur l'Asie
Pour lutter contre la propagation du coronavirus, tous les pays d'Asie de l'Est ont globalement adopté une même stratégie composée de quatre éléments : le recours rapide et systématique aux outils numériques, des campagnes de tests à grande échelle, des méthodes intrusives mais sophistiquées de traçage et des règles strictes de quarantaine. Ce système est néanmoins difficilement transposable en France.
Avec 60 millions d’utilisateurs dans le monde, l’application Webtoon, développée par Naver, le "Google sud-coréen", a popularisé à l’international la bande dessinée numérique nationale, au point de concurrencer le manga dans le coeur des lecteurs occidentaux.
Loin d'être débarrassée de l'étiquette d'atelier du monde, la Chine demeure un importateur net de technologie. Jusqu'à 80 % des semi-conducteurs utilisés dans la fabrication électronique chinoise sont soit importés soit fabriqués localement par des sociétés étrangères. La trajectoire du marché mondial des semi-conducteurs révèle la fragilité du système productif chinois, à l'origine de sa volonté d'indépendance technologique.
Forts de robots remplaçant la batterie d'un véhicule électrique en quelques minutes, les constructeurs chinois persévèrent dans une voie pourtant considérée comme une impasse depuis le retrait de Tesla et de Better Place. Mais si la viabilité économique du modèle reste à confirmer, le potentiel transformateur n'en reste pas moins immense.
Malgré le repli des ventes de voitures et les tensions commerciales avec l'Amérique, la Chine ambitionne de créer un écosystème de véhicules électriques, plateformes numériques, standard de communication 5G et système de conduite autonome, qu'elle pourra déployer à l'international.
En Chine, les champions du numérique se livrent à une course de vitesse pour tester sur les routes leurs véhicules autonomes. Si l'automatisation favorisera les transports en commun et réduira la pollution, elle risque aussi de saturer des villes déjà engorgées et d'aggraver une urbanisation frénétique.
Pour les conseillers du président américains, la Chine est devenue pour l'Amérique le même danger technologique que l'URSS de Youri Gagarine et du satellite Spoutnik. A leurs yeux, sa montée en puissance repose sur le dumping, l'espionnage industriel ou les transferts forcés de technologie.