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Expert - Indonésie plurielle

Indonésie : comprendre les émeutes en Nouvelle-Guinée occidentale

La province indonésienne de Papouasie occidentale est le lieu d'émeutes depuis le 19 août 2019. (Source : RFI)
La province indonésienne de Papouasie occidentale est le lieu d'émeutes depuis le 19 août 2019. (Source : RFI)
Depuis le 19 août dernier, la Nouvelle-Guinée occidentale est le lieu d’émeutes dans plusieurs villes. Ce territoire indonésien, que nous appellerons « Papua » pour simplifier, est divisée en deux provinces, Papua proprement dite et Papua occidentale. C’est dans cette seconde région que les premiers heurts ont éclaté, à Manokwari. Le 29 août, au moins six civils et un militaire étaient morts dans des affrontements dans différents endroits de la province. Comment expliquer cette explosion de violence ? Voici quelques intuitions et opinions sur un conflit qui ne peut être compris sans remonter à la colonisation hollandaise.
L’histoire commence avec une descente de police dans des résidences d’étudiants papous le 16 août à Surabaya et à Malang, dans la province de Java oriental. Plus de quarante d’entre eux sont arrêtés, soupçonnés d’avoir jeté un drapeau indonésien dans un caniveau devant leur résidence. Les Indonésiens doivent en effet pavoiser pour célébrer le 17 Août, date de la proclamation de l’indépendance. La nouvelle se propage que des insultes racistes ont été proférées et des étudiants tués lors de cette intervention de la police, ce que la police a démenti.
*Des membres de de cette organisation ont participé aux massacres anticommunistes de 1965-1966 dans le nord de Sumatra, comme le montre le documentaire de Joshua Oppenheimer The Act of Killing (2012).
Cependant, à Surabaya, environ 500 personnes se rassemblent devant la résidence des Papous. Ce sont des membres de diverses organisations, dont le FPI – le Front des défenseurs de l’islam (Front Pembela Islam), mouvement islamiste radical -, les Pemuda Pancasila* – des paramilitaires d’extrême droite – et une association d’enfants de soldats, ajoutés à quelques militaires. Lors de ce rassemblement, des insultes racistes fusent contre les étudiants, pour lesquelles la meneuse du rassemblement fera des excuses publiques. Les manifestants accusent les étudiants papous de soutenir la cause indépendantiste. En effet, début septembre Benny Wenda, dirigeant du United Liberation Movement for West Papua (ULMWP), une organisation qui regroupe plusieurs mouvements indépendantistes papous, déclarait avoir émis une circulaire demandant aux Papous de ne pas participer aux célébrations de l’Indépendance indonésienne.

Racisme ou injustice ?

Pour Wenda, la cause de l’aggravation du conflit en Papua n’est pas nécessairement le racisme mais l’injustice. Rosita Dewi, chercheure à l’Institut indonésien des sciences, explique que la vitesse avec laquelle les émeutes se sont propagées dans le territoire s’explique par « une longue période de discrimination, non seulement socioculturelle mais aussi économique et politique, par le gouvernement central, en particulier sous le président Suharto ». Pour elle, une des racines du conflit est une volonté d’indépendance. Elle voit « quatre sources de conflit à Papua : la marginalisation et la discrimination à l’égard des Papous ; l’échec du développement ; les violations des droits de l’homme ; et l’histoire et le statut politique de Papua ». La chercheure reproche au gouvernement de Jakarta de refuser de « reconnaître tout autre problème que le bien-être et le développement économique ».
L’incident de Surabaya illustre la question de la discrimination. Nous avons déjà exposé en 2015 le défi que représentait le « problème papou » pour le président Joko Widodo qui venait d’être élu, notamment la question des droits de l’homme.
*Freeport avait connaissance du prospect minier de la région depuis 1960.
La question du développement s’illustre par le cas du Grasberg, une des plus grandes mines de cuivre et d’or du monde, exploitée par la société américaine Freeport-McMoRan*. L’exploitation de la mine profite essentiellement au gouvernement central et aux actionnaires de Freeport, et les habitants locaux n’en perçoivent gère les bénéfices, malgré une loi d’autonomie régionale dont les effets économiques tardent à se faire sentir. Elle pose en outre de graves problèmes environnementaux.

Une décolonisation chaotique

*Au début du XVIème siècle, les Espagnols et les Portugais appelaient « îles Papoues » un archipel situé à l’est des Moluques qui n’est pas la Nouvelle-Guinée. En 1826, le géographe français Grégoire de Rienzi propose de nommer la Nouvelle-Guinée « Papouasie ». En 1906 le Papua Act formalise le nouveau nom d’un territoire qui s’appelait « British New Guinea » et son transfert du Royaume-Uni à l’Australie.
L’histoire de Papua est liée à celle du reste de l’archipel indonésien. Java, la plus peuplée des îles indonésiennes et centre économique et politique du pays, a des relations avec des îles voisines de la Nouvelle-Guinée depuis au moins le XIVème siècle, si l’on en croit le Nagarakertagama, poème épique écrit en 1365 à la gloire du roi Rajasanegara de Majapahit, le plus puissant des royaumes javanais à cette époque. Trois siècles plus tard, en 1660, la Compagnie unie des Indes orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie) créée par les Néerlandais, installée depuis 1605 aux Moluques dans l’est de l’Indonésie, reconnaît la suzeraineté du sultan de Tidore, un petit royaume des Moluques, sur les « Papous »*, comme on appelait à l’époque les habitants des îles voisines de la Nouvelle-Guinée. En 1884, l’Allemagne de Bismarck, qui veut elle aussi bâtir un empire colonial, établit son protectorat sur la partie nord-est de la Nouvelle-Guinée. En réaction, les Britanniques établissent leur propre protectorat sur la partie sud-est. En 1898, les Hollandais établissent des postes militaires dans la moitié occidentale de l’île, qui devient ainsi partie des Indes néerlandaises.
*On attribue la création du nom « Irian » à Frans Kaisiepo, le délégué papou de la Nouvelle-Guinée occidentale à une conférence que les Néerlandais avaient organisée en 1946 à Malino, dans le sud de l’île de Célèbes, avec des représentants des territoires dont ils avaient repris le contrôle.
L’Indonésie se veut précisément l’héritière des Indes néerlandaises. C’est pour cette raison que tout un imaginaire politique s’est construit à propos de la Nouvelle-Guinée occidentale au cours des années 1950. En effet en 1949, après plus de quatre ans de conflit politique, militaire et diplomatique à la suite de la proclamation de l’indépendance de l’Indonésie en 1945, les Pays-Bas acceptent le transfert aux Indonésiens de la souveraineté sur leur ancienne colonie, à l’exception de la Nouvelle-Guinée occidentale, qui faisait pourtant partie des Indes néerlandaises. Il était entendu que le statut de ce territoire serait discuté l’année suivante, discussions qui n’auront pas lieu. En 1954, l’Indonésie porte devant les Nations Unies la question de « l’Irian », nom par lequel les Indonésiens désignaient à l’époque la Nouvelle-Guinée occidentale depuis 1945*.

L’Acte de libre choix

En fait, les Néerlandais préparaient l’indépendance du territoire. En 1961, ils créent un parlement, le Conseil de la Nouvelle-Guinée occidentale (« West Nieuw Guinea Raad »). La même année, le 1er décembre, ce parlement hisse un nouveau drapeau, « l’Étoile du Matin ». De nombreux Papous interprètent cet événement comme une déclaration d’indépendance : en réalité, le territoire était toujours sous souveraineté néerlandaise. Quoi qu’il en soit, ces événements incitent l’Indonésie à préparer une opération militaire pour la « libération de l’Irian » et achète des armes à l’Union soviétique. Les États-Unis, qui craignent que Soekarno ne bascule dans le camp soviétique, se font médiateurs entre l’Indonésie et les Pays-Bas. Des discussions sont entamées à l’initiative des Nations Unies mais aucun Papou n’y prend part. Un accord est finalement signé en 1962 à New York, qui prévoit le transfert de l’administration du territoire aux Nations Unies puis à l’Indonésie en 1963, et l’organisation au plus tard en 1969 d’un plébiscite par lequel les Papous pourront choisir librement entre le maintien au sein de l’Indonésie ou la séparation. La Nouvelle-Guinée occidentale est officiellement renommée « Irian Barat » (« Irian occidental »). L’Organisation pour une Papouasie libre (OPM, Organisasi Papua Merdeka) est fondée en réaction à la prise de contrôle du territoire par l’Indonésie en 1963.
En 1965, un « Mouvement du 30 Septembre » est réprimé par l’armée. L’année suivante, Soekarno remet les pleins pouvoirs à un certain général Soeharto, qui rompt les liens avec la Chine, devenue l’alliée de Soekarno, et se rapproche des États-Unis. En 1967, Freeport est la première entreprise étrangère à signer un contrat avec le gouvernement indonésien dans le cadre de la nouvelle loi sur les investissements étrangers.
Début 1968, un diplomate de l’ambassade américaine à Jakarta visite Irian Barat. Il écrit dans son rapport que l’Indonésie n’a pas les moyens de développer le territoire et ne parvient pas, malgré les actions brutales du régime de Soeharto, à mettre fin à une rébellion de l’OPM. Dans une dépêche au Département d’État, l’ambassade explique que le gouvernement indonésien cherche surtout à supprimer toute contestation politique, que les observateurs occidentaux estiment que l’Indonésie ne pourrait pas gagner une élection libre et que la grande majorité des habitants d’Irian Barat sont pour l’indépendance.
À la mi-1968, une délégation des Nations Unies dirigée par le Bolivien Fernando Ortiz Sanz se rend en Irian avec comme mission « d’assister, conseiller et participer » à « l’Acte de libre choix » (Act of Free Choice) prévu par l’accord de New York pour 1969. Dans un câble au Département d’État, l’ambassadeur américain exprime sa crainte qu’Ortiz n’insiste pour que se tiennent des élections libres et directes, ce que le gouvernement refuse. Finalement, seuls 1 026 chefs traditionnels papous (sur une population estimée alors à 800 000), triés sur le volet, participent au vote. Sans surprise, il est unanimement en faveur de l’intégration à l’Indonésie. La province est rebaptisée « Irian Jaya » (« victoire »).

Les exactions de l’armée indonésienne

L’exploitation d’une première mine par Freeport démarre en 1973. L’OPM l’attaque en 1977, sabotant le pipeline d’évacuation des déchets. La réaction de l’armée indonésienne fait plus de huit cents morts. La mine du Grasberg est découverte en 1988.
Dans les années 1980 et 1990, Irian Jaya est, avec Aceh et Timor-Leste, une des trois régions désignées par le gouvernement indonésien comme daerah rawan ou « régions troublées ». L’armée indonésienne y commet de nombreuses exactions. La démission de Soeharto en 1998 et l’élection à la présidence l’année suivante d’Abdurrahman Wahid, familièrement appelé « Gus Dur », un intellectuel musulman progressiste, laisse espérer la fin du conflit en Irian. En 2000, quelque 3 000 militants papous se réunissent et votent une résolution demandant l’indépendance de la province. Gus Dur rejette leur demande, la jugeant simple expression d’une minorité. Sa seule concession est le changement du nom de la province en « Papua ».
*Eluay avait été un des 1 026 chefs de traditionnels qui avaient pris part au vote de l’Act of Free Choice de 1969.
Gus Dur est destitué par le parlement indonésien en juillet 2001. En octobre, le parlement indonésien vote une loi accordant un statut « d’autonomie spéciale » à Papua mais le mois suivant, Theys Eluay, président du Présidium du Conseil de Papouasie (Presidium Dewan Papua), un organisme créé pour représenter les Papous, et militant pour l’indépendance de la province*, était assassiné alors qu’il se rendait au quartier général du Kopassus, les troupes spéciales de l’armée indonésienne. Il projetait de célébrer le 1er décembre le 40ème anniversaire de la « déclaration d’indépendance » de 1961. Les exactions des forces de l’ordre en Papua ne s’arrêtent pas avec l’élection de Joko Widodo en 2014.

L’argument ethnique et son sous-texte raciste

L’argument « ethnique » est souvent évoqué pour expliquer ce qui distingue Papua du reste de l’Indonésie. Selon The Guardian par exemple, « le peuple indigène de Papua occidental est mélanésien, une ethnie distincte de la plupart de l’Indonésie et étroitement liée aux peuples de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Îles Salomon, de Vanuatu, des Fiji et de la Nouvelle-Calédonie ». Nous avons eu l’occasion d’expliquer que le terme « mélanésien » était une construction. D’après le naturaliste britannique Alfred Wallace dans son Malay Archipelago publié en 1869, « deux peuples fortement différents habitent l’archipel – les Malais, qui en occupent presqu’exclusivement la plus grande moitié, et les Papous, dont le quartier général est la Nouvelle-Guinée et plusieurs îles adjacentes. Entre ces deux ensembles se trouvent des tribus aux caractéristiques intermédiaires ». Aujourd’hui dans le monde scientifique, on ne parle plus de race à propos des humains mais de phénotype. Certains généticiens formulent ainsi la distinction : « Phénotypiquement, les groupes habitant à l’Ouest sont similaires à leurs voisins habitants sur le continent du Sud-Est asiatique ; les groupes habitant à l’Est près de la Nouvelle-Guinée ressemblent aux Mélanésiens ; quant aux populations entre les deux, elles sont intermédiaires en apparence. » En d’autres termes, il n’y a pas de clivage ethnique entre l’ouest de l’archipel indonésien et la Nouvelle-Guinée, mais un gradient du phénotype.
*Brij Vilash Lal et Kate Fortune, The Pacific Islands: an encyclopedia (2000).
Il nous semble important de rappeler que la conception indonésienne de la nation n’est pas « ethnique ». Soekarno, le premier président de l’Indonésie indépendante, que l’historien néerlandais Bob Hering appelle « le père fondateur de l’Indonésie », citait l’historien français Ernest Renan pour définir sa conception de la nation indonésienne. Dans Qu’est-ce qu’une nation ?, une conférence prononcée en 1882 à la Sorbonne, Renan précise que « deux choses […] constituent [une nation]. […] L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis. » Dans les années 1910, dans ce qui était encore une colonie néerlandaise, « la possession en commun d’un riche legs de souvenirs » n’est encore que la prise de conscience d’une domination coloniale perçue comme illégitime, mais les Indes néerlandaises voient l’essor d’un mouvement national que des Papous rejoignent dans les années 1930* et qui va produire un « désir de vivre ensemble ». L’argument « ethnique » nous semble donc raciste au même titre que les insultes proférées par des islamistes et des fascisants indonésiens contre les Papous.

Une « solution à la française » ?

L’ULMWP et l’OPM justifient ainsi leur revendication indépendantiste : les Papous sont majoritairement chrétiens et mélanésiens, alors que l’Indonésie est majoritairement musulmane. Soyons précis : 13 % des Indonésiens ne sont pas musulmans mais bouddhistes, chrétiens, confucéens ou hindouistes. Il nous semble donc également important de rappeler que l’Indonésie ne se veut pas une « nation musulmane ». La religion ne nous semble pas non plus un argument pertinent pour refuser l’appartenance à l’Indonésie.
Les violences de l’État indonésien et le retard dans le développement du territoire sont à la base du ressentiment de la population papoue. Les indépendantistes pour leur part contestent la validité de l’Act of Free Choice au vu des conditions de son déroulement. Après avoir rencontré Jokowi, comme on appelle le président indonésien, le 19 août, jour où les premières émeutes ont éclaté, Lukas Enembe, gouverneur de la province de Papua, a déclaré à des journalistes que les Papous voulaient un référendum. Déjà en 2017, une pétition signée par 1,8 million de personnes (sur une population de 4,2 millions pour les deux provinces) aurait été présentée au Comité spécial de la décolonisation des Nations Unies. Le président du comité, Rafael Ramirez, a nié avoir reçu une telle pétition, affirmant que c’était une « manipulation ». La pétition a de nouveau été présentée à l’ONU, cette fois-ci à Michelle Bachelet, haut-commissaire aux droits de l’homme. Le 3 septembre, le gouvernement indonésien a réitéré son refus, arguant du fait que les Nations Unies avaient reconnu Papua comme étant une partie de l’Indonésie, une situation différente de Timor oriental, qui était une colonie portugaise avant que l’Indonésie ne l’annexe en 1976.
Pour l’instant demeurent deux positions inconciliables entre la demande d’un référendum par une partie de la population de Papua et la fin de non-recevoir du gouvernement indonésien. Le cas de la Nouvelle-Calédonie pourrait servir de modèle. En 1988 à Ouvéa, une petite île de ce territoire français, des commandos de l’armée avaient lancé l’assaut contre une grotte où des indépendantistes kanaks s’étaient réfugiés avec seize otages après avoir tué quatre gendarmes. Cet assaut avait fait dix-neuf morts parmi les Kanaks et deux chez les militaires. A la suite de ce drame, le dirigeant indépendantiste Jean-Marie Tjibaou et Jacques Lafleur, président du Rassemblement pour la Calédonie dans la France et député RPR, signent les accords de Matignon sous l’égide du Premier ministre Michel Rocard. Ces accords mentionnent « la notion de rééquilibrage entre les Kanaks et les autres communautés, entre Nouméa et le reste de l’archipel et enfin entre les trois provinces » qu’ils prévoient de créer, ainsi qu’un scrutin d’autodétermination prévu pour 1998. Cette année-là, un accord est en fait signé à Nouméa, qui prévoit, au terme d’une période de vingt ans, un référendum dans lequel un « corps électoral restreint » devra se prononcer sur l’indépendance. Le 4 novembre 2018, la population de la Nouvelle-Calédonie s’est prononcée à 56,7% contre l’indépendance. On voit donc que cette « solution à la française » a non seulement permis de pacifier les rapports entre les deux principales composantes de la population, « autochtones » et « allochtones », mais aussi de convaincre la majorité de la population de rester dans « la République ». Elle pourrait être envisagée par le gouvernement de Jakarta. Cela impliquerait l’arrêt des violences policières et militaires et un début de dialogue avec l’OPM.
Malheureusement, le président indonésien n’a pas les mains libres pour agir. Réélu en avril dernier, il doit faire face à de nombreux défis en plus de celui de Papua. En 2015 déjà, le sociologue Stephen Hill de l’université de Wollongong en Australie déplorait : « Jokowi est dans un pétrin qu’il a fait lui-même. C’est un homme avec une vision et une intégrité paralysées par la politique de son temps. »

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A propos de l'auteur
Anda Djoehana Wiradikarta est enseignant et chercheur en management interculturel au sein de l’équipe « Gestion et Société ». Depuis 2003, son terrain de recherche est l’Indonésie. Ingénieur de formation, il a auparavant travaillé 23 ans en entreprise, dont 6 ans expatrié par le groupe pétrolier français Total et 5 ans dans le groupe indonésien Medco.