Être Thaïlandais et réfugié politique à Paris : rencontre et expo photo le 28 novembre


A lire : Les Thaïlandais d'Eugénie Mérieau
Près de 2 ans après la mort de l’ancien roi Rama IX, le couronnement de son successeur, le roi Rama X, devrait avoir lieu cette année ! Tandis que son père était adulé, le futur roi doit encore trouver sa place dans le cœur des Thaïlandais.
Terre de paradoxes assumés, la Thaïlande, « pays du sourire », se rit des contradictions qui la fondent comme elle se joue des contrastes qui l’habillent. Tout voyageur est frappé, lors de son arrivée au royaume, de constater l’apparente liberté dont jouissent les Thaïlandais – pourtant sous le joug d’une dictature militaire.
Derrière son vernis pastel de carte postale et la bonhomie légendaire de ses 67 millions d’habitants se découvre la réalité de la misère, des bordels, de la drogue, de la corruption et de la loi de lèse-majesté, la plus sévère au monde…
Autour de Bangkok, la mégalopole, la Thaïlande rurale continue à cultiver, le dos courbé sous un soleil de plomb, ses rizières en escalier. Deux Thaïlande se font face, l’une rurale, l’autre urbaine, l’une forcée à une économie de subsistance, l’autre ultra-consumériste. Mais deux Thaïlande pourtant unies par un impétueux sentiment national : La khwampenthai (« ce qui fait que l’on est thaï »), puissant ciment idéologique qui définit les contours de l’identité nationale grâce au leitmotive « Nation, Religion, Monarchie ».
Politiste et juriste de formation, Eugénie Mérieau est docteure de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) et chargée d’enseignement à Sciences Po Paris. Elle a travaillé près de huit ans en Thaïlande, à l’institut du Roi Prajadhipok sous la supervision du Parlement thaïlandais, ainsi qu’à l’université de Thammasat à Bangkok. Elle est notamment l’auteure de Les Chemises rouges de Thaïlande (éd. IRASEC, 2013) et The Politics of (no) elections in Thailand (White Lotus Press, 2016).
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