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Taïwan : un an de gouvernance DPP marqué par une Chine à l’offensive

La présidente de la République de Chine, Tsai Ing-wen lors de sa cérémonie d’investiture le 20 mai 2016.
La présidente de la République de Chine, Tsai Ing-wen lors de sa cérémonie d’investiture le 20 mai 2016. (Crédit : 臺北市攝影記者聯誼會 / ANADOLU AGENCY / AFP).
Depuis que Tsai Ing-wen est entrée en fonction à Taïwan l’an dernier, la nouvelle majorité du Parti Démocrate Progressif (DPP) affiche une posture modérée à l’égard de la Chine, tout en cherchant à maintenir ses distances du point de vue politique.
Mais l’impatience l’a emporté à Pékin, où l’on a repris une posture très coercitive au risque de s’aliéner pour de bon la population insulaire. Une politique de confrontation à double tranchant.

Le fossé s’agrandit entre Taïwan et la Chine

Cette attitude de la Chine pourrait être la conséquence d’une reconnaissance tacite par Pékin que la politique de rapprochement économique et les autres diverses tentatives de séduire le public taïwanais ont échoué. 78 % des Taïwanais âgés de 20 à 29 ans se définissent aujourd’hui comme Taïwanais et non comme Chinois, un sentiment partagé par 60 % de l’ensemble de la population. Les Chinois ne parviennent pas endiguer cette progression.
Le rapprochement avec la Chine avait pourtant été favorisé par huit années de gouvernement Kuomintang (KMT) à Taïwan et le passage de nombreux accords bilatéraux. En même temps, l’attraction économique de la Chine sur l’île s’est trouvée grandement renforcée et nombreux aujourd’hui sont les jeunes Taïwanais à être attirés par de meilleurs salaires sur le continent.
Pourtant, ces huit années de rapprochement inter-détroit n’ont adressé que la surface du problème pour les Chinois, car toutes ces politiques obéissent à un objectif politique suprême : l’unification des deux États. Et cet objectif-là n’a pas avancé, au contraire. L’existence en creux, à Taïwan, d’un consensus souverainiste, a fait que l’interpénétration économique des deux rives du détroit, pourtant extrêmement importante, n’a pas produit de volonté d’unification sur l’île.
En parallèle, les politiques de rapprochement opérées par le Président taïwanais Ma Ying-jeou (KMT) avaient été accueillies avec un scepticisme symbolisé par des mouvements sociaux étudiants tels que le Mouvement des Tournesols, largement interprété comme une manifestation de rejet de l’influence chinoise sur Taïwan.
Le KMT a été balayé l’an dernier lors des élections par le DPP, historiquement favorable à l’indépendance de l’Île, et n’a depuis pas réussi à offrir une alternative politique crédible face à son concurrent. Le parti de Sun Yat-sen et Chiang Kai-shek fait face à un choix cornélien : ou bien il garde un ton prochinois et hypothèque ses chances aux élections, ou bien il trouve une voie médiane qui n’intéressera plus vraiment Pékin, comme cela semble être le cas aujourd’hui. La perspective de perdre leur seul interlocuteur crédible a pu conduire les responsables chinois à abandonner la voie de la négociation et à choisir de s’en remettre à une posture plus coercitive.

L’impossibilité du dialogue

Ce changement de posture chinois a emporté avec lui le rameau d’olivier porté par l’actuelle Présidente Tsai Ing-wen (DPP).
L’actuelle dirigeante avait perdu aux élections présidentielles de 2012 face à Ma Ying-jeou (KMT) car elle était considérée comme potentiellement dangereuse vis-à-vis de la Chine, alors que le KMT promettait une ère de coprospérité économique à travers le détroit sans toucher aux questions de souveraineté. Les Taïwanais gardaient en mémoire la présidence DPP sulfureuse de Chen Shui-bian entre 2000 et 2008 et les tensions qui avaient suivi avec la Chine. Mais en 2016 le KMT était lui-même accusé de s’être trop rapproché de la Chine alors que les résultats de sa politique économique étaient très décevants. C’est donc sur la promesse de sauvegarder le statu quo existant, ni indépendance – ni unification, que Tsai Ing-wen a été élue. Ouverte à la discussion avec les Chinois et évitant toute déclaration de nature à fâcher son puissant voisin, Tsai n’a pas dérogé à sa promesse.
Pourtant, à l’inverse de son prédécesseur, elle ne reconnaît pas le « Consensus de 1992 », selon lequel Taïpei et Pékin s’accorderaient à reconnaître l’existence d’une seule Chine, tout en ayant chacun une interprétation propre de l’expression « une seule Chine » (一個中國, 各自表述).
C’est que Tsai Ing-wen, qui a déjà vu sa cote de popularité baisser, est autant tenue par ses électeurs de favoriser la coexistence pacifique avec la Chine que de sauvegarder un statu quo permettant l’autonomie politique de Taïwan. De plus, reconnaître le consensus serait trahir les principes fondateurs du DPP. Mais si Mme Tsai est restée inflexible sur la question, elle a tout de même reconnu que des pourparlers politiques s’étaient déroulés en 1992 et a toujours appelé à la poursuite de la communication avec les Chinois.
Mais les Chinois ne feront aucune concession à Taïwan sans la reconnaissance préalable du « Consensus de 1992 ». La Chine s’est servi depuis lors de la querelle pour augmenter la pression sur l’île en fermant tous les canaux de communication et en en rejetant la responsabilité sur le gouvernement de Taïwan. Une intransigeance que les Taïwanais comprennent mal, c’est pourquoi ceux-ci font bloc derrière leur présidente, du moins sur le sujet inter-détroit.
Cette intransigeance de la part de Pékin a aussi ses raisons. En général, il est de mauvais augure à Pékin d’adopter une position trop conciliante à l’égard de Taïwan. L’île est souvent perçue en Chine comme une pièce sacrée du territoire national perdue depuis le « siècle d’humiliation » et attendant d’être rattachée au continent, avec comme circonstance aggravante la survivance sur place de la République de Chine (ROC), vieux rival de la République Populaire de Chine (RPC). Le retour de l’ »île rebelle » dans le giron continental revêt donc une grande importance symbolique pour les Chinois. Il est très impopulaire dans les rangs du Parti Communiste Chinois (PCC) de se montrer faible sur la question et il serait bien sûr inacceptable de négocier les termes de la souveraineté de Taïwan.
A chaque lutte de pouvoir au sein du PCC, il est d’ailleurs de bon ton de démontrer son patriotisme en adoptant une posture ferme vis-à-vis de l’île. La tenue à l’automne 2017 de l’instance la plus haute du PCC, le 19e Congrès national du Parti Communiste Chinois, est peut-être un des facteurs expliquant le raidissement de la Chine vis-à-vis de Taïwan.
Lors de cet évènement, les potentiels successeurs de Xi Jinping et Li Keqiang seront peut-être désignés, sauf si M. Xi décide de rester en poste plus longtemps. Vu la situation inter-détroit actuelle, les cadres du parti n’ont aucun intérêt à ménager Taïwan avant cette grande échéance, qui intervient dans un contexte de croissance économique chinoise en berne. La tentation est donc doublement grande de faire dériver l’attention sur des sujets géopolitiques, au premier rang desquels la question taïwanaise.
Si les dégâts sur l’opinion publique taïwanaise seront durables, on peut espérer un assouplissement très relatif de la part des Chinois sur la question après le 19e congrès national du Parti Communiste Chinois cet automne.

Relations avec les États-Unis, l’incertitude domine

* Nadia Tsao, Chen Hui-ping and Chen Wei-han, “DPP’s Tsai Visits White House, U.S. State Department,” Taipei Times, June 6, 2015.
Lors de la visite de Tsai Ing-wen à Washington, en amont de son élection à la présidence taïwanaise en 2016, les perspectives des relations entre Taïwan et les États-Unis étaient très prometteuses. Les Américains voyaient d’un bon œil une présidence DPP après que Tsai Ing-wen eut adouci ses vues sur les relations entre Taïwan et la Chine depuis sa défaite aux élections de 2012 et après le rapprochement, inquiétant du point de vue de Washington, opéré par Ma Ying-jeou avec la Chine*.
Mais depuis l’élection de Tsai et surtout celle de Trump aux Etats-Unis, Taïwan est tombé dans un oubli relatif. Tsai Ing-wen a été ébranlée par le brusque changement d’attitude de Donald Trump vis-à-vis de la Chine, dont l’aide est requise à propos de la crise avec la Corée du Nord. Après que Tsai Ing-wen sembla, lors d’une conférence de presse, montrer qu’elle n’écartait pas la possibilité d’un second entretien téléphonique avec Donald Trump, le second déclina la « proposition ». Aussi, une vente d’armement à Taïwan, décidée durant les derniers mois du mandat de Barack Obama et dont l’approbation a été transférée à l’administration suivante, a subi plusieurs mois de retard.
Ce long délai a aggravé les inquiétudes de l’armée taïwanaise quant à la viabilité au long terme du support américain au maintien d’une dissuasion crédible contre l’armée chinoise et a renforcé le besoin sur l’île d’accélérer le développement d’une industrie de défense locale.
Pourtant, la patience des Américains vis-à-vis des Chinois s’épuise concernant la Corée du Nord, les premiers regrettant le manque de volontarisme des seconds. Et aux États-Unis, des parlementaires ont appelé à renforcer les liens avec Taïwan. Très récemment, une vente d’armement d’une valeur de 1.44 milliard de dollars a finalement été acceptée, toutefois sans les technologies sous-marines et les avions de chasse dont Taïwan a besoin. Et détail intéressant, le Sénat américain a approuvé une nouvelle proposition qui autoriserait les navires de l’US Navy à visiter les ports taïwanais. Au nom du respect de « la politique d’une seule Chine », les derniers soldats américains avaient quitté l’île en 1979 après que les États-Unis eurent reconnu la République Populaire de Chine. Cette initiative du Sénat s’est doublé d’une demande au département de la défense de « créer un programme d’assistance technique à Taïwan pour lui permettre de développer des capacités de lutte anti sous-marine indigène, incluant vecteurs et mines marines. » Cela dit, rien n’est encore certain et la décision appartient à la Maison Blanche.
Ce récent réchauffement entre Taïwan et les États-Unis intervient dans un contexte de renouvellement des tensions avec la Chine après plusieurs mois de détente. Ainsi, l’inconsistance américaine signale que le rôle de Taïwan dans le duel stratégique entre les États-Unis et la Chine s’apparente bien avec celui d’une monnaie d’échange.
En ce sens, les États-Unis seraient en train de renforcer, et non de diluer leur ambiguïté stratégique. D’ailleurs, le contenu de la dernière Quadrennial Defense Review (QDR 2017), la publication du ministère de la défense taïwanais détaillant les politiques de sécurité de l’île, reflète l’incertitude des Taïwanais quant à l’attitude future de l’allié américain.

Une série de vexations à Taïwan

Le raidissement chinois s’est manifestée de nombreuses fois depuis l’élection de Tsai Ing-wen. Plusieurs fois, les pressions chinoises ont pris la forme d’intimidation ou de faits accomplis. Ainsi, des criminels taïwanais arrêtés dans des pays reconnaissant la RPC ont été déportés sans ménagement en Chine où ils devraient être jugés comme des citoyens chinois. Il y a quelques semaines, le gouvernement chinois est intervenu auprès de la compagnie aérienne Emirates pour exiger que les membres d’équipage taïwanais portent des badges à l’effigie du drapeau de la RPC à la place de celui de la ROC, afin de respecter la politique d’une seule Chine. Les équipages ont protesté vertement et ont obtenu la possibilité de ne pas porter le drapeau chinois à la condition d’éviter tout autre marqueur national. Une dernière brimade s’est déroulée dernièrement lorsque l’entrée du Bureau des Droits de l’Homme de l’ONU, à Genève, a été interdite à trois étudiants taïwanais et à leur professeure, sous le motif que ces personnes auraient dû montrer des documents d’identité chinois et non taïwanais.
Alors que Pékin ne semblait s’attaquer précédemment qu’aux alliés diplomatiques de Taïwan, il prend désormais pour cible les liens officieux que l’île cultive bon an mal an avec les nations reconnaissant d’ores et déjà la RPC. Au Nigéria, le Bureau de représentation officieux de Taïwan a ainsi été prié de quitter la capitale pour s’installer à Lagos, sans quoi les autorités du pays ont déclaré qu’elles n’assureraient plus la sécurité du personnel taïwanais. Ce à quoi Taipei a répondu avec désarroi par une mesure similaire concernant le bureau nigérian à Taïwan, qui devrait être déplacé hors de la capitale.
Le blocage cette année de la participation de Taïwan en tant qu’observateur à l’Assemblée Mondiale de la Santé (AMS, organe décisionnel de l’OMS) est un autre coup dur. Sous prétexte que Tsai Ing-wen ne reconnaît pas le principe d’une seule Chine, les Chinois ont décidé de retirer la possibilité à Taïwan d’envoyer des observateurs (sans droit de vote évidemment) à l’Assemblée, possibilité que le pays avait depuis 2009 et le réchauffement opéré durant le mandat de Ma Ying-jeou avec la Chine. En 2017, malgré un soutien très tiède de la part des États-Unis, de l’Allemagne, de quelques alliés diplomatiques et les protestations taïwanaises dans les médias, la Dr Margaret Chan, directrice générale de l’OMS n’a pas plié.
Dans une tribune publiée sur Asialyst, le représentant de Taïwan en France, son excellence Zhang Ming-zhong, rappelait sobrement que : « les questions sanitaires ignorent les frontières étatiques et il n’est pas normal que, pour des raisons politiques, Taïwan et ses 23 millions d’habitants soient absents de cette réunion internationale ». L’île fut durement touchée par l’épidémie de SRAS en 2003 alors qu’exclue de l’OMS, elle n’avait pu recevoir à temps les informations sur le virus ou sur le contrôle de maladies associées.
Alors que la chasse aux alliés diplomatiques de Taïwan avait été momentanément stoppée pour ménager Ma Ying-jeou, elle a été rouverte avec le départ de la Gambie puis de Sao Tomé-et-Principe l’an dernier. Très récemment, ce fut au tour de Panama de renverser son alliance avec Taipei pour embrasser Pékin. La photo de la Ministre des Affaires étrangères panaméenne et de Wang Yi, tous sourires et coupe de champagne à la main sur fond d’investissements chinois massifs a marqué les esprits. La décision a ulcéré et attristé à Taipei, alors que Mme Tsai avait pourtant choisi Panama pour sa première visite à l’outre-mer après son élection. Cette cinglante décision n’a pourtant rien eu d’une surprise à Taïwan où l’on reconnaît que l’île n’a pas les moyens de financer une « diplomatie du chéquier » et où l’on s’attend à ce que l’hémorragie continue dans les prochains mois. Certains commentaires à Taïwan relativisent cependant la réduction du nombre d’alliés diplomatiques et voient le bon côté de la fin d’une relation parasitaire avec des « alliés » diplomatiques vendant leur soutien à prix d’or. On entend souvent dire à Taïwan que l’approfondissement des liens avec le Japon, l’Asie du Sud-Est et les grandes démocraties mondiales sont bien plus importants que la sauvegarde de liens officiels de piètre qualité.
Sur le fond, c’est pourtant le malaise et le sentiment d’impuissance qui l’emportent, les échecs se faisant dernièrement bien plus nombreux que les succès. La réalité est que Taïwan n’a aucune chance de remporter la bataille diplomatique contre Pékin. Taïwan peut encore se ranger derrière son unité nationale et jouer l’asymétrie en jouant sur son soft power, qui est bien souvent l’avancement de l’argument moral valorisant la nature démocratique du régime. Dernièrement, Taïwan a de facto légalisé le mariage homosexuel et Reporters Sans Frontières (RSF) a classé le pays numéro 1 en Asie en dans le domaine de la liberté de la presse. Mais cela ne suffit pas pour arrêter la bourrasque
La redondance de ces attaques exaspère les Taïwanais et en mars 2017, 80% d’entre eux jugeaient l’attitude de la Chine hostile à leur égard. Une certaine rancœur s’exprime dans les discussions. Un professeur confiait à l’auteur de ces lignes voici quelques jours : « Les Chinois peuvent nous prendre ce qu’ils souhaitent. Mais avec une telle politique, nous ne leur ouvrirons pas nos portes ».
Au niveau gouvernemental, le trouble se traduit par des discours désormais moins nuancés que d’habitude de la part de Tsai Ing-wen, accusant la Chine de mettre en danger l’équilibre du Détroit et la prévenant qu’elle ne « pliera pas sous la menace ». Humiliée à l’international mais soutenue à Taïwan, Tsai a promis qu’elle « réévaluerait » sa stratégie avec la Chine dans ce qui s’apparente à la reconnaissance que tout espoir d’accommoder la Chine sans revenir au fameux « Consensus de 1992 » est vain.

Vers des vues de plus en plus irréconciliables ?

Il est probable que le rameau d’olivier tendu vers Pékin par Mme Tsai depuis son élection était une manœuvre habile pour protéger l’île dans la mesure où l’image de modération dont profite actuellement Taïwan à l’international tranche avec la dureté de la Chine à son égard.
Mais même dans ces conditions, il est surprenant que Pékin ignore les appels à la négociation pour choisir une attitude belliqueuse qui traduit autant son impatience qu’une incapacité à faire rentrer Taïwan dans le rang. Au lieu de jouer le même jeu que Tsai et d’exploiter la diplomatie pour arriver à ses fins, Pékin a fermé la porte à des pourparlers au moment même où le DPP semblait y être le plus disposé.
En refusant de négocier, la Chine, même si elle transforme Taïwan en État assiégé, prend le risque de s’enfermer dans une impasse stratégique. De fait, elle s’aliène la population taïwanaise dans son ensemble et son intransigeance décrédibilise les derniers soutiens sur lesquels elle aurait pu compter à Taïwan, le KMT et le PFP ne pouvant pas cautionner les brimades chinoises alors que Tsai joue en apparence la carte du dialogue. A la différence de son attitude envers Chen Shui-bian, le précédent président DPP entre 2000 et 2008, la population taïwanaise fait maintenant bloc derrière sa présidente.
La consolidation du consensus souverainiste à Taïwan est à la fois une tendance structurelle et un défi implacable pour Pékin. Et la Chine semble ignorer de nouveau le mécanisme qui veut que sur l’île, toute augmentation de la pression continentale conduise à un durcissement de la conscience nationale. Les Chinois en avaient pourtant déjà fait les frais en 1996 en tentant de dissuader les Taïwanais d’élire Lee Teng-hui par un tir de missile. L’expérience se répéta juste en amont des élections de 2016 quand l’Internet chinois s’est déchaîné contre une chanteuse taïwanaise de 16 ans qui s’était montrée drapeau national à la main sur un clip de K-pop. Par deux fois, la vexation s’était traduite sur l’île par l’élection d’un gouvernement hostile au rapprochement inter-détroit.
Cette année, il semble improbable que des procédés similaires rencontrent du succès. La Chine prend le risque de compromettre les chances de construire avec Taïwan le compromis qu’elle désire. Mais est-ce que construire ce compromis est encore ce que recherche Pékin ?
Une première version de cette tribune a été publiée sur le site de Question Chine.

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A propos de l'auteur
Hugo Tierny est doctorant en cotutelle à l’Institut Catholique de Paris (ICP) et l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE). Il a vécu quatre années à Taipei (Taïwan) et s’intéresse aux questions d’influence politique chinoise et aux relations entre Taïwan et la Chine.