Pokémon Go en Asie, nucléaire nord-coréen et recensement religieux birman
Pokémon Go débarque en Asie
De son côté, McDonald’s a coupé court à la rumeur en confirmant l’accord de partenariat avec Pokémon Go. Environ 400 restaurants serviront ainsi d’arènes Pokémon, tandis que les 2 500 autres se constitueront en PokéStops. Jusqu’à présent, Pokémon Go a été un franc succès pour ses créateurs. Une réussite fulgurante aux Etats-Unis qui a fait s’envoler les actions de la société Nintendo la semaine passée, rappelle Mashable. Anticipant la fièvre Pokémon Go, les autorités japonaises ont publié un avis de sécurité pour les futurs « dresseurs » (utilisateurs du jeu, ndlr) en amont de la sortie.
Asie du Nord-Est
Pour l’institut, cette découverte pourrait « avoir un impact critique sur un accord sur le nucléaire ». Les États-Unis cherchent à négocier avec la dictature l’arrêt de ses recherches atomiques. La Corée du Nord refuse cet appel en indiquant que Washington « n’a pas le droit de parler de sa dénucléarisation ». Pyongyang avait indiqué en novembre 2010 posséder une usine d’enrichissement de ce type dans le site de Yongbyon, en ajoutant qu’ils n’en possédaient pas d’autre.
Cet avertissement ne tempère pas moins la volonté de la Chine de s’insérer dans le système de gouvernance économique mondiale, note le South China Morning Post. Li Keqiang s’est en effet exprimé lors d’un sommet « exceptionnel » tenu à Pékin, réunissant le Premier ministre chinois et cinq chefs d’institutions financières et commerciales internationales (FMI, Organisation mondiale du Commerce – OMC, Organisation internationale du Travail – OIT, Organisation de Coopération et de Développement économiques – OCDE, Conseil de Stabilité financière – FSB).
La population d’Okinawa se plaint fréquemment de la base de Futenma, rappelle le Japan Times. Les résidents japonais, et tout particulièrement ceux de la ville de Ginowan, jouxtée par la base américaine, critiquent les nuisances sonores et craignent les accidents d’avion. Pour Tokyo, la « seule solution » pour concilier l’élimination du danger et les exigences qu’entraînent l’alliance de sécurité nippo-américaine est de déplacer la base à Henoko, au nord de l’île.
Dans le même temps, la construction d’héliports pour l’armée américaine a repris ce 22 juillet, en Okinawa, en dépit des protestations locales, révèle le Mainichi Shimbun. Une entreprise qualifiée d’« intolérable » par le gouverneur, censée « soulager le fardeau » des habitants d’Okinawa pour le gouvernement.
Asie du Sud-Est
Pourtant, les résultats ne divulguent que des « changements minuscules » dans la composition religieuse du pays, alors que le dernier recensement avait été effectué en 1983. Entre-temps, la part de la population musulmane aurait décliné : elle représenterait 2,9% de la population totale du pays en 2014 contre 3,9%. Mais, comme l’avertit le Myanmar Times, les Rohingya ont été exclus du recensement. En les prenant en compte, la part totale de la communauté musulmane en Birmanie passerait donc à 4,3%. Les Bouddhistes, quant à eux, continuent de représenter une écrasante majorité de la population nationale – 87,9%. Seule la communauté chrétienne a connu une expansion notable, passant de 4,6% en 1973 à 6,2% en 2014.
La polémique n’est donc pas celle que les observateurs attendaient. Pourquoi avoir pris tant de précautions si la part de la communauté musulmane n’a que faiblement évolué depuis le dernier recensement, conduit 30 ans auparavant ? Alors que l’ONG Burma Campaign UK accuse le gouvernement précédent d’avoir « exagéré au sujet du poids de plus en plus important des musulmans dans le pays », le leader de l’Arakan National Party demande un nouveau recensement dans les campagnes de son Etat, où la part des musulmans est la plus importante du pays – 35%. De son côté, la coordinatrice de l’ONG birmane Kachin Peace Network a critiqué les chiffres du recensement dans l’Etat Kachin, déclarant que la part des chrétiens y a été largement sous-estimée. Mais malgré l’ensemble des doutes qui planent sur l’authenticité des chiffres dévoilés par Nay Pyi Daw, le gouvernement central birman s’est défendu de toute manipulation : « Les résultats sont vrais et les plus exacts possible », a affirmé le ministre de l’Immigration et de la Population.
Ces nouveaux rebondissements dans l’affaire 1MDB relancent les appels à la démission du Premier ministre. Selon Malaysiakini, Maria Chin Abdullah, à la tête du mouvement civil Bersih, a confirmé que de nouvelles manifestations sont en préparation. Bersih, qui appelle à des élections justes et transparentes, avait mobilisé les foules à travers la Malaisie durant l’été 2015, lorsque l’affaire de corruption et blanchissement d’argent avait été révélée.
Asie du Sud
Parallèlement, Reporters Sans Frontières a dénoncé un embargo médiatique au Cachemire indien. Selon le quotidien pakistanais Dawn, les journalistes de la région seraient intimidés par les autorités locales depuis le 8 juillet, lorsque Burhan Wani a été assassiné par les forces de sécurité et que des manifestations ont éclaté. Afin d’empécher toute critique du gouvernement, les journalistes subiraient des pressions et plusieurs raids ont été opérés dans les locaux des journaux de l’Etat du Jammu-et-Cachemire pour saisir des milliers de tirages.
De son côté, Bhagwant Mann reste imperturbable. « Est-ce un crime de montrer au peuple ses questions portées au parlement ? Ils nous ont élu et ont le droit de savoir tout cela », s’est-il défendu. Il compte diffuser une autre vidéo ce vendredi 22 juillet. Selon The Indian Express, les députés du BJP demandent que des sanctions soient prises à son encontre, et que ses privilèges parlementaires lui soient retirés.
Il est surprenant que le parti de Nawaz Sharif ait attendu si longtemps pour s’atteler à une réforme de la loi qui permet aux meurtriers de « crimes d’honneur » d’échapper à toute condamnation, note Dawn. Activistes, parlementaires et médias soulignent en permanence les atrocités faites aux femmes et réclament justice pour les centaines de victimes tuées par un membre de leur famille chaque année au Pakistan. La pression grandissante que subit le PML-N, parti au pouvoir, n’est pas que nationale, comme le révèle Dawn dans un autre article. La contestation internationale gronde. Le meurtre de la starlette a même été évoqué jusqu’à Westminster. « Il n’y a aucun honneur dans une violence soit disant justifiée par l’honneur » a déclaré la Premier ministre britannique Theresa May, mercredi 20 juillet.
Le Premier ministre pakistanais avait de son côté entamé des démarches pour réviser la loi en mars, rappelle Dawn, afin que les familles ne puissent plus pardonner les « crimes d’honneur », comme cela est normalement possible au Pakistan. Pourtant, les projets de loi visant à interdire ces crimes et les viols présentés ce même mois de mars au Parlement ont été rejetés par les lobbys religieux, arguant de leur caractère contraire aux préceptes de l’Islam. Depuis, rien n’avait été entrepris.
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