Discours d'Obama à Hiroshima, Ban Ki-moon et Pyongyang et économie népalaise dévastée
Asie du Nord-Est
Lors d’une rencontre avec la presse, il a regretté être le seul à avoir jusqu’ici « maintenu un dialogue avec Pyongyang ». Un dialogue qu’il juge capital de préserver en dépit de l’application nécessaire de sanctions.
Cette attitude tranche radicalement avec la position inflexible de la présidente conservatrice au pouvoir, Park Geun-hye, qui a jusqu’ici repoussé toutes les propositions de Pyongyang. Aux yeux de la présidente, il ne peut y avoir de discussion sans au préalable avoir une assurance fiable de la part de Pyongyang de son intention de s’engager sur la voie de la dénucléarisation.
Ban Ki-moon a aussi déploré que, malgré ses conseils, la situation se soit enlisée. « En raison des difficultés économiques graves que doit affronter la Corée du Nord, j’ai incité la présidente Park et son prédécesseur Lee Myung-bak à mettre de côté les questions politiques pour relancer l’aide humanitaire, cruciale pour les bébés et les jeunes enfants. Les deux gouvernements ont semblé d’accord mais aujourd’hui l’atmosphère s’est détériorée. »
Sans doute Ban Ki-moon, qui pourrait bien se présenter à la présidentielle sud-coréenne l’an prochain, profitera-t-il de ses sept derniers mois à la tête des Nations unies pour se rendre enfin à Pyongyang.
En soi, explique l’économiste Ding Shuang, la Chine pourrait faire face à une hausse des taux d’intérêts américains en juin ou en juillet. C’est en fait l’impact qu’une telle hausse aurait sur les investisseurs qui pourrait nuire à la reprise économique chinoise. Car leur comportement pourrait être bouleversé par l’idée que la Banque centrale américaine est apte à augmenter ses taux d’intérêts une fois par trimestre, d’une part, et que le yuan peut perdre plus de 5% de sa valeur par rapport au dollar sur une année, d’autre part. La crainte d’un dérèglement de l’équilibre monétaire international actuel devrait donc pousser Pékin et Washington à coopérer, indique He Maochun, professeur à l’université Tsinghua.
Les réseaux sociaux du monde entier ont crié au scandale. Le peuple chinois dans son ensemble est pointé du doigt. Un bloggeur cité par le quotidien hongkongais South China Morning Post déclarait que « de nombreuses sociétés chinoises ne comprenaient pas le problème du racisme, ce qui est honteux. Mais c’est normal en Chine. » Au tour des internautes chinois de réagir. Sur Weibo, le « Twitter » chinois, les utilisateurs qualifient les critiques « d’insultantes pour le peuple chinois ».
Le South China Morning Post a tenté de joindre l’entreprise Qiaobi qui n’a pas souhaité s’exprimer.
Asie du Sud-Est
L’occasion d’évoquer deux projets de développement d’infrastructures en Indonésie, auxquels le Japon aimerait prendre part – le port en eaux profondes de Patimban (Java) et la ligne de chemin de fer entre Jakarta et Surabaya – mais aussi de soulever des points de friction dans leurs relations bilatérales. C’est le cas de l’investissement de 1,6 milliard de dollars effectué l’entreprise nippone Inpex pour l’exploitation offshore du bloc gazier de Masela, remis en cause au mois de mars par le président Jokowi qui a demandé une exploitation onshore. Le Japon attend également de l’Indonésie qu’elle assume son statut de leader de l’ASEAN, notamment sur le dossier des conflits de souveraineté en mer de Chine du Sud.
Ces deux forces politiques craignent en effet l’émergence d’une justice parallèle destinée aux musulmans, ce qui ne garantirait plus l’égalité de traitement de l’ensemble des citoyens malaisiens devant la loi. Le président de la MCA et actuel ministre des Transports, Liow Tiong Lai, a même déclaré que le soutien de l’UMNO constituait un « acte de désertion » vis-à-vis de la coalition BN.
En réaction, certains membres de l’UMNO ont tenté de « minimiser » leur décision, expliquant que les amendements ne s’appliqueront qu’aux musulmans de l’Etat de Kelantan, au nord de la péninsule malaise et où le PAS est au pouvoir. Une justification qu’ont réfutée certains avocats, tempère Channel News Asia : c’est bien l’ensemble des Cours islamiques de Malaisie qui verront leurs pouvoirs étendus si les amendements sont finalement votés.
Au total, 52 femmes ont été arrêtées pour « non port de hijab ». 32 hommes ont, quant à eux, été interpellés pour « port de short ». Pas de punitions particulières mais un relevé des identités, un rappel à l’ordre et des « conseils » pour s’habiller en accord avec la loi islamique. Depuis 2013, la loi interdit aux femmes de chevaucher une moto. Ainsi, plusieurs douzaines de personnes ont aussi été arrêtées le même jour pour ne pas être assises « en amazone », avec les jambes sur le côté.
La province d’Aceh est la seule province d’Indonésie où la loi islamique est légalement et strictement appliquée, aux Indonésiens comme aux visiteurs étrangers.
Ces dernières semaines, Kem Sokha a ignoré plusieurs convocations. Celles-ci étaient destinées à commenter les différentes accusations auxquelles il fait face. Mais surtout, le raid intervient quelques heures après que Sam Rainsy, un opposant cambodgien du même parti, ait critiqué la décision du gouvernement d’organiser des élections l’année prochaine. Selon Rainsy, celles-ci ne pourront être libres et équitables puisque le Premier ministre s’acharne a envoyer des activistes en prison. « Le gouvernement détient un nombre de plus en plus élevé de ses opposants et de ses critiques. Il prend avantage de son contrôle sur la justice et l’utilise comme un moyen flagrant pour réprimer » , écrit Rainsy, qui lui s’est auto-exilé dans la crainte de se faire arrêter.
Asie du Sud
Depuis une brève guerre dans cette zone en 1962, les disputes territoriales des deux côtés de l’Himalaya restent l’un des plus épineux conflits entre les deux géants asiatiques. Les dirigeants chinois et indien avaient appelé en mai 2015 à essayer d’apaiser le conflit. Pranab Mukherjee a rappelé hier qu’il était nécessaire que les deux parties se concentrent sur les aspects économiques et sécuritaires de cette région. Des propos bien accueillis par son homologue chinois qui a appelé à construire les bases d’une confiance mutuelle et à maintenir une communication stratégique. La visite du président indien en Chine est une première depuis 2010.
Depuis le tremblement de terre en avril 2015, le Népal doit faire face à de nouveaux défis. Des querelles politiques sur la nouvelle Constitution, un blocus officieux de l’Inde concernant le secteur manufacturier ou encore des usines qui luttent dans tout le pays pour leur survie. Le secteur industriel n’est pas épargné ; la production a subi un nouveau creux et sa croissance est négative : -6,3% pour cette année fiscale. Pour l’ancien Secrétaire des finances, Rameshwar Prasad Khanal, la situation s’explique par l’instabilité politique, la pénurie d’énergie provoquée par celle-ci et les travaux de reconstruction à la suite du séisme. Les industriels craignent que la situation dans le Teraï ne dégénere. « A moins que la crise politique actuelle dans le Teraï ne se résolve, la confiance du secteur privé est peu susceptible d’augmenter », a déclaré Pashupati Murarka, président de la fédération des chambres népalaises de Commerce et d’industrie.
Des marchandises et des biens énergétiques comme le fuel restent bloqués à la frontière entre le Népal et l’Inde, qui entoure le pays sur trois de ses côtés. L’Inde de son côté, affirme que ceux qui bloquent l’approvisionnement sont les Madhesis, des groupes ethniques qui protestent contre la nouvelle Constitution népalaise.
Plus tôt dans l’année, l’Assemblée du Pendjab avait adopté une loi sur la protection des femmes que le conseil et les partis religieux avaient fermement rejetée, la déclarant anti-islamique. Le gouvernement de Khyber Pakhtunkhwa a envoyé un projet de loi similaire au Conseil pour examen. Le Conseil l’a rejeté en le qualifiant de non-islamique, et a annoncé qu’il préparera un modèle de projet de loi en réponse. Des exemplaires de ce projet, qui comporte 163 points, ont été envoyés à toutes les assemblées provinciales suivant les recommandations du CII.
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