Panama papers récusés par Pékin, Enquête en Inde et Zika au Vietnam
Asie du Nord-Est
Pour le quotidien chinois, les médias occidentaux gardent le monopole de l’interprétation des documents, ce qui atténue largement les scandales qui pourraient toucher l’élite américaine, alors que les non-occidentaux sont toujours violemment fustigés. « La désinformation ne constitue pas un risque pour les élites occidentales, écrit le Global Times. Elle deviendra sur le long terme une arme des occidentaux alliés sur le plan idéologique contre les élites et autres organisations non-occidentales. » Par ailleurs, la révélation d’informations dites confidentielles est une « vieille rengaine, et l’opinion publique occidentale est finalement « très uniforme », d’après le quotidien. Celui-ci se garde de parler de conspiration menée par les Etats-Unis, mais finit par dire que si les pays occidentaux étaient menacés, ces documents finiraient par disparaître.
L’ancien membre du politburo est à ce jour le plus haut gradé concerné par la « lutte anti-corruption ». Les procureurs militaires en charge de l’affaire auraient néanmoins minimiser les sommes engagées. Les récents procès de hauts fonctionnaires pour corruption ont souvent impliqué des proches de ces derniers grâce à qui les pots-de-vin leur avaient été indirectement versés. Vendredi 1er avril, la Commission nationale de la santé et de la planification familiale a indiqué avoir été « briefée » sur le cas de Guo qui soulignait le principe de « tolérance zéro pour la corruption » mis en avant par le Parti. C’était sans doute avant que l’affaire des « Panama Papers » n’implique des proches du président chinois lui-même, ainsi que sept autres actuels et anciens hauts fonctionnaires dont les noms ne sont pas encore tous connus.
Asie du Sud-Est
Le général Maung Maung a quant à lui indiqué que précipiter le processus législatif sans débat adéquat remettrait en cause l’engagement du gouvernement en faveur de la transparence et de la démocratie. Le député U Win Myint membre de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) a dit prendre en compte ces commentaires, tout en rappelant que le comité d’étude du projet de loi ne l’avait pas jugé anticonstitutionnel.
Asie du Sud
Les juristes cités s’accordent pour dire que toutes les pratiques rapportées dans les « Panama papers » ne sont « pas toutes illégales ». Hasnain Ibrahim Kazim, juriste à la Cour suprême pakistanaise avance ainsi que la création d’un paradis fiscal est parfois une initiative du gouvernement des pays, comme pour les Îles Vierges Britanniques. « La loi intervient quand ces opérations sont menées de manière criminelle », conclut-il. Un ancien membre de l’Organisme fédéral des enquêtes révèle aussi sous couvert d’anonymat que les hommes politiques pakistanais ont par le passé ouvert des sociétés écrans à l’étranger pour ensuite investir dans les « produits du crime », à savoir l’immobilier au Royaume-Uni. Pour lui, le crime réside dans la pratique du blanchiment d’argent.
Soutenez-nous !
Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.
Faire un don