Maldives : une manifestation force la libération de 19 journalistes

Les Maldives sont plongées dans l'instabilité politique depuis l'arrestation de l'ancien président Mohammed Nasheed, écologiste reconnu à l'international. Copie d'écran de "Al Jazeera", le 5 avril 2016.
Les Maldives sont plongées dans l'instabilité politique depuis l'arrestation de l'ancien président Mohammed Nasheed, écologiste reconnu à l'international. Copie d'écran de "Al Jazeera", le 5 avril 2016.
The Hindu – Les journalistes avaient été détenus pendant 10 heures, alors que leurs collègues manifestaient devant le bureau du président des Maldives à Malé, la capitale. Ceux-ci ont été dispersés à l’aide de gaz lacrymogène, pour « résistance à l’action de la police, désobéissance, et manifestation illégale ». Cet incident intervient alors que le gouvernement a pris différentes mesures limitant la liberté d’expression : un projet de loi sur la diffamation ; la mise en place d’un système de recommandation de la part du Parti progressiste des Maldives au pouvoir pour la nomination à la Commission de radiodiffusion ; ou encore l’interdiction d’entrée dans les tribunaux de reporters travaillant pour plusieurs journaux. Ce vaste programme avait été dénoncé par le Parti démocratique des Maldives, principale force d’opposition, et la Fédération internationale des journalistes, provoquant la réaction des diplomates étrangers. Le porte-parole du Cabinet du président maldivien Ibrahim Hussain Shihab, a alors étayé une réponse publique : les manifestants ont été malmenés car ils étaient présents dans une « zone de haute sécurité » ; les questions concernant la loi sur la diffamation et la commission de radiodiffusion seront adressées aux Majlis (parlement) ; que l’enquête sur la disparition du journaliste avait révélé des actes prémédités ; et que l’indépendance de ses tribunaux est essentielle alors qu’ils doivent souvent s’occuper d’affaires impliquant les médias.

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