Pakistan : les Panama Papers pas "inquiétants" pour la famille Sharif ?

Le président Sharif. Copie d'écran du "Dawn", le 5 avril 2016.
Les documents révélés dans l'affaire des "Panama Papers" n'apportent, en l'état actuel des choses, aucune preuve d'opérations frauduleuses de la part de la famille du président Sharif. Il avait séjourné en exil à l'étranger après le coup d'état militaire de 1999 mené par le général Pervez Musharraf. Copie d'écran du Dawn, le 5 avril 2016.
Dawn – La Ligue musulmane du Pakistan se félicite de « l’absence de fraude » rapportée par les « Panama papers » la concernant. La famille de l’actuel Premier ministre Nawaz Sharif n’a pas jugée être « compromise », même si elle est citée. Si plus de 200 Pakistanais ont été identifiés, ils se limitent à affirmer l’existence de droits d’autorisation de transactions, selon les experts pakistanais cités par Dawn. L’ancien président Asif Ali Zardari possède des entreprises à l’étranger, mais il reste à vérifier si elles ont servi à des transactions frauduleuses. La famille Sharif affirme avoir envoyé de l’argent à l’étranger uniquement après le coup d’Etat militaire de Musharraf 1999, alors qu’elle était en exil.

Les juristes cités s’accordent pour dire que toutes les pratiques rapportées dans les « Panama papers » ne sont « pas toutes illégales ». Hasnain Ibrahim Kazim, juriste à la Cour suprême pakistanaise avance ainsi que la création d’un paradis fiscal est parfois une initiative du gouvernement des pays, comme pour les Îles Vierges Britanniques. « La loi intervient quand ces opérations sont menées de manière criminelle », conclut-il. Un ancien membre de l’Organisme fédéral des enquêtes révèle aussi sous couvert d’anonymat que les hommes politiques pakistanais ont par le passé ouvert des sociétés écrans à l’étranger pour ensuite investir dans les « produits du crime », à savoir l’immobilier au Royaume-Uni. Pour lui, le crime réside dans la pratique du blanchiment d’argent.

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