Birmanie : les militaires renaclent à valider le poste de "conseillère d'Etat" pour Aung San Suu Kyi

Birmanie : les militaires renâclent à valider le poste de "conseillère d'Etat" pour Aung San Suu Kyi. Copie d'écran du "Myanmar Times", le 5 avril 2016.
Birmanie : les militaires renâclent à valider le poste de "conseillère d'Etat" pour Aung San Suu Kyi. Copie d'écran du "Myanmar Times", le 5 avril 2016.
Myanmar Times – Une fois de plus, Aung San Suu Kyi se heurte à la défiance des militaires présents au Parlement. Un projet de loi qui doit créer le poste de « Conseiller d’Etat » pour la Dame de Rangoun rencontre la résistance des députés militaires qui occupent 25% des sièges à l’Assemblée nationale. Un article de la constitution de 2008 interdisant aux parents d’un enfant de nationalité étrangère de devenir président de la République avait empêché Aung San Suu Kyi de briguer le poste. La nouvelle fonction créée doit lui permettre de faire partie intégrante du gouvernement. Hier lundi 4 avril, lors de la session de la Chambre des représentants (Chambre basse), le brigadier-général Maung Maung, a donné la position de l’armée pour qui le projet de loi ne serait « pas conforme » à la Constitution birmane. Les militaires demandent donc « plus de temps » pour l’étudier. Une crise constitutionnelle pourrait émerger selon certains analystes, quelques jours seulement après la prise de fonction du nouveau gourvement birman. Pour d’autres, Aung San Suu Kyi devrait être capable d’apaiser les tensions sur le sujet auprès des militaires. La Chambre haute du Parlement a déjà voté en faveur du projet. Si la Chambre basse fait de même aujourd’hui mardi 5 avril, le président U Htin Kyaw pourra ensuite promulguer le texte.

Le général Maung Maung a quant à lui indiqué que précipiter le processus législatif sans débat adéquat remettrait en cause l’engagement du gouvernement en faveur de la transparence et de la démocratie. Le député U Win Myint membre de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) a dit prendre en compte ces commentaires, tout en rappelant que le comité d’étude du projet de loi ne l’avait pas jugé anticonstitutionnel.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]