Joshua Wong demande des comptes, Duterte populaire et nouvelle attaque au Cachemire
Asie du Nord-Est
Joshua Wong avait été invité en Thaïlande par l’étudiant militant Netiwit Chotipatpaisal pour faire une conférence à la prestigieuse Chulalongkorn University, sur le mouvement des parapluies. Une intervention qui devait coïncider avec le 40ème anniversaire de la répression sanglante des étudiants à Bangkok en 1976. Les critiques contre le régime de Prayuth Chan-ocha n’ont pas manqué en Thaïlande. Selon Thitinan Pongsudhirak, célèbre politologue de la Chulalongkorn University cité par le Bangkok Post, « le gouvernement thaï a déjà plié face à la Chine dans le passé, à son propre détriment. Lorsqu’il a renvoyé des Ouïghours en Chine à la demande de Pékin, cela s’est retourné comme un boomerang et la Thaïlande a souffert de la violence terroriste en août 2015 », dans une allusion à l’attentat d’Erawan qui avait fait 20 morts et 125 blessés, dont des ressortissants chinois, le 17 août au coeur de la capitale thaïe.
C’est ainsi que l’Institut Pasteur aurait couvert l’infraction par une enquête interne concluant à l’absence de violation. Mais c’est un biologiste de ce même institut qui a fini par alerté le journal sud-coréen. Il est difficile de savoir si les passagers du vol 901 de la Korean Air Incheon/Paris ont été contaminés par la présence de la virologiste et de ses échantillons de MERS. En 2015, le coronavirus a fait 38 morts sur 186 malades en Corée du Sud.
Asie du Sud-Est
Mais, hormis sa lutte acharnée contre le trafic de drogue, qui a déjà provoqué la mort de plus de 3 000 personnes, « qu’a réellement accompli le nouveau président ? », interroge The Straits Times . « Quand on regarde le travail du gouvernement actuel, qui décide de ce qui doit être fait, quand et comment, on voit que les choses n’ont pas beaucoup bougé », répond Segundo Romero, professeur à l’Université Ateneo de Manille. En revenant sur les principales promesses de campagne de Duterte, le journal remarque que de nombreux projets sont amorcés, mais peu d’avancées ont été obtenues.
Le président était attendu au tournant sur les questions économiques. Le ministère des Finances vient justement de soumettre un premier projet de réformes de l’impôt qui se veut plus juste pour les citoyens. Duterte promet ainsi de réduire de 17% la pauvreté dans son pays en six ans, soit 10% de moins qu’actuellement. Le taux de chômage atteint aujourd’hui 5,4%. Un chiffre que Duterte veut diminuer en améliorant la paie des salariés. Il envisage par ailleurs la mise en place d’un service minimum. En matière de transports, le président philippin a déjà quelques résultats : trois métros aériens peuvent maintenant circuler en même temps, la fréquence des métros a augmenté et les bus se modernisent . Par ailleurs, Duterte s’est attelé à rétablir la paix sur l’île de Mindanao, la plus pauvre du pays, en proie à des conflits et où sévit le groupe islamiste Abu Sayyaf.
Mais Djakarta ne baisse pas les bras après cet échec pour redorer le blason de ces avions. Bien décidé à développer coûte que coûte son marché, le gouvernement cherchera à mettre en place des coopérations avec des pays développés. Depuis deux ans, la situation s’est tout de même améliorée dans le pays. L’Administration fédérale américaine, pendant de l’OACI, a accepté d’intégrer l’Indonésie dans la catégorie I des marchés aériens, qui assure que des normes de sécurité établies par l’organisation sont respectées.
Jusqu’ici, ni la responsabilité du pouvoir de l’époque ni celle de l’armée n’ont été officiellement établies. Un manque d’enquête qui provoque de vastes critiques et met en lumière l’impunité des militaires dans le pays. « Il y a eu une tentative de beaucoup de gens, des gouvernements et des dirigeants, d’oublier l’Histoire, déplore Sirawith Seritiwat, étudiant de 24 ans. Ils veulent que la réalité reste cachée. »
Pour le Bangkok Post , la détention de Joshua Wong montre que les leçons de ce massacre n’ont pas été tirées. Le jeune militant hongkongais devait prendre la parole ce jeudi soir pour s’exprimer lors d’une cérémonie de commémoration au massacre organisée exclusivement par des jeunes. Mais ce dernier a été expulsée hier mercredi 5 octobre par Bangkok.
« Des centaines de vies ont été perdues, et pourtant le gouvernement continue dans cette politique destructive. Il est difficile d’imaginer que la présence d’un étudiant de 19 ans, qui s’illustre dans la lutte contre l’influence chinoise à Hong Kong, et connu pour sa participation à la révolution des parapluies pourrait être une menace pour la Thaïlande », lance le Bangkok Post dans un éditorial.
Asie du Sud
Nawaz Sharif répond ainsi aux principales demandes de la communauté internationale. Selon le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Aizaz Chaudhry, son pays risque en effet d’être de plus en plus isolé s’il ne combat pas activement le terrorisme. Pour cause, alors que les relations d’Islamabad avec Washington se sont détériorées, explique-t-il, la situation pourrait empirer si le procès contre les responsables présumés des attentats de Bombay n’était pas rouvert. Cela vise entre autre Hafiz Saeed, fondateur du groupe djihadiste Lashkar-e-Taliba et cerveau présumé des attentats.
Le Pakistan est fréquemment critiqué pour son manque d’action face au terrorisme aussi bien dans son pays qu’à l’échelle régionale. Nombreuses sont les voix qui appellent Islamabad à lutter contre cette menace, le pays étant régulièrement touché par des attentats à la bombe. New Delhi ne cesse d’accuser Islamabad de protéger les terroristes et de les laisser se déplacer facilement dans les pays voisins.
Les investissements singapouriens en Inde ont explosé ces dernières années passant de 2,4 milliards d’euros en 2006 à 19,3 milliards en 2016. Réunis hier, mercredi 5 octobre, le Premier ministre de Singapour Lee Hsien Loong et son homologue indien Narendra Modi ont par ailleurs conclu un accord permettant de faciliter le commerce entre les deux Etats.
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