Grande Muraille chinoise bétonnée, appel de Duterte et Rafale en Inde
Asie du Nord-Est
Ces travaux ne datent pourtant pas d’hier, mais de 2014, précise le South China Morning Post. Le bureau des Reliques culturelles du comté de Suizhong (où se trouve Xiaohekou) avait même reçu l’approbation de l’administration chinoise du Patrimoine culturel. C’est la diffusion sur Internet de photographies de touristes et d’amateurs qui a mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux, explique le quotidien hongkongais. En fait, il n’existe aucune consigne nationale pour la restauration de la Grande Muraille – bien qu’il s’agisse d’un patrimoine en danger. Près d’un tiers du mur construit sous la dynastie Ming (1368-1644) – comme c’est le cas pour Xiaohekou – a disparu avec le temps, conclut Channel News Asia.
Car les habitants de l’île sont de plus en plus mécontents vis-à-vis de la forte présence américaine sur leur territoire (voir notre dossier : « Le Japon, forteresse américaine en Asie-Pacifique »). Ce mardi 20 septembre, un avion de l’US Air Force s’est d’ailleurs abîmé en mer, à 150 kilomètres d’Okinawa. L’enjeu du déplacement de la base de Futenma est pourtant crucial pour la relation nippo-américaine. Il est d’ailleurs convenu entre Tokyo et Washington depuis un accord de 1996, informe le Mainichi. La ministre japonaise de la Défense doit ainsi se rendre à Okinawa ce week-end pour évoquer le dossier avec Takeshi Onega et tenter de débloquer l’affaire.
Asie du Sud-Est
Dans ce nouveau discours, le président philippin n’a pas hésité à attaquer les deux institutions. Il a ainsi critiqué son homologue américain Barack Obama pour sa gestion des violences policières aux Etats-Unis et les dirigeants européens qui « prétendent se soucier des droits de l’homme » mais qui « ferment leur porte aux migrants. » « Maintenant, l’Union européenne s’inquiète de voir des criminels mourir ? Je les emmerde. Pourquoi vous me menacez ? »
Depuis son arrivée au pouvoir en juin dernier, la guerre anti-drogue du président philippin a déjà provoqué la mort de plus de 3 000 personnes, suscitant de vives critiques de la part de la communauté internationale. L’ONU et l’Union européenne ont récemment publié un rapport réitérant leurs inquiétudes et appelant Duterte a cesser ces manoeuvres.
Les groupes de défense des droits de l’homme et de nombreux citoyens ont en effet critiqué la décision de ne pas traduire l’affaire en justice. Pour l’avocat Robert Sann Aung, les membres du MNHRC n’ont tout simplement pas fait leur travail et sont, de fait, responsables d’avoir caché une affaire d’abus des droits de l’enfant et de trafic d’êtres humains. De son côté, le MNHRC se défend de toute négligence. « Nous pensions qu’une compensation financière permettrait de résoudre l’affaire d’une façon satisfaisante pour tout le monde », a argumenté Zaw Win, membre du MNHRC.
En parallèle, une pétition en ligne appelant à un procès des coupables et à une enquête visant le comité avait recueilli 1 500 signatures jeudi 22 septembre. La Chambre basse du Parlement a déjà fait savoir que des mesures disciplinaires seraient prises à l’encontre du Comité.
Pour venir à bout de toutes ces affaires, le président s’est entouré de nombreux avocats. Il veut ainsi améliorer l’application des lois dans le pays et réformer le système judiciaire. « Nous demandons des recommendations pour que nos institutions judiciaires, la police, le ministère de la Justice, les avocats ou encore la Commission contre la corruption puissent résoudre ces affaires avec rigueur, réglant ainsi les problèmes qui touchent notre pays », a expliqué le président. Et d’ajouter : « Nous savons tous que des cas de corruption en lien avec des membres du gouvement ont été révélés récemment. Les lois n’ont pas encore de pouvoir de dissuasion en termes de peines encourues. »
Asie du Sud
Cela faisait quatre ans que cette vente était annoncée, rappelle Firstpost. Mais il aura fallu l’arrivée de Narendra Modi au pouvoir en 2014 pour que le dossier soit enfin débloqué. C’est pourquoi l’officialisation de la transaction a été reçue avec « soulagement » par chacune des deux parties. Désormais, l’Inde est « en pointe » en matière de flotte aérienne militaire : les Rafale pourront servir à New Delhi afin d’imposer sa « supériorité aérienne », d’assurer un « soutien au sol », d’effectuer des « reconnaissances en vol » et de « lancer des têtes nucléaires ». Des options déjà testées et approuvées par la France – mis à part la dernière – en Afghanistan, en Libye, au Mali et en Irak. Ce qui, néanmoins, ne suffira pas à l’Inde pour obtenir « l’avantage ultime » dans un éventuel combat.
Le Pakistan est directement visé dans l’article du Firstpost sans être nommé. Une précaution que ne prend pas le Times of India, d’après lequel New Delhi est désormais capable d’attaquer des cibles situées en territoires pakistanais sans violer l’espace aérien d’Islamabad. Les Rafale acquis par l’Inde peuvent en effet tirer des missiles à 150 km au-delà de la portée visuelle – contre seulement 80 km pour les avions de combat pakistanais, se réjouit le quotidien.
Le Pakistan est particulièrement touché par l’émigration, commente The Express Tribune : rien qu’en 2015, 1 million de Pakistanais ont quitté le pays – et plus de 3,7 millions ces six dernières années. Désormains, près de 4 % de la population (soit 7 millions de personnes) vivraient en dehors des frontières nationales, dont 48 % au Moyen-Orient.
Malgré les nombreuses tensions qui opposent les deux pays, la question de ce fleuve transfrontalier est gérée d’une façon pacifique grâce au traité de l’Indus, signé en 1960. Ce dernier a survécu à chaque conflit et est souvent présenté comme un modèle de coopération dans la gestion d’un fleuve transfrontalier. Il alloue à l’Inde les trois fleuves à l’Est du bassin (Sutlej, Beas et Ravi) et au Pakistan, les trois fleuves à l’Ouest (l’Indus, Jhelum et Chenab). L’Inde peut profiter pleinement des trois fleuves qu’il contrôle mais ne doit pas obstruer le passage de l’eau dans les fleuves de l’Ouest. Tous les six mois, une commission de l’Indus se réunit afin d’assurer que les modalités du traité sont respectées et pour gérer les conflits mineurs.
Mais par sa position en amont, l’Inde pourrait briser les termes du traité et priver le Pakistan de son accès à l’eau. Ce dernier est très dépendant de l’Indus : 65% de son territoire est dans le bassin du fleuve et ces barrages permettent d’alimenter la population en électricité et en eau potable. A chaque nouveau conflit, la menace revient sur la table même si elle ne semble jamais vraiment sérieuse. Couper l’accès à l’eau au Pakistan ne permettrait pas à l’Inde d’atteindre son véritable objectif : forcer son rival à lutter contre le terrorisme. De plus, couper les robinets inonderait plusieurs villes indiennes.
Côté pakistanais, la domination indienne sur l’eau fait peur. Certains considèrent même cette menace comme un « terrorisme de l’eau ». Cela participe par ailleurs à attiser le conflit au Cachemire. Nombreux sont ceux qui souhaitent se réapproprier l’espace afin de reprendre le contrôle de ces fleuves. Couper l’accès à l’eau aurait donc des répercussions directes sur le conflit au Cachemire.
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