Revue de presse Philippines - 23 septembre 2016

Philippines : Duterte invite l'UE et l'ONU à venir enquêter sur sa lutte anti-drogue

Fidèle à sa réputation de provocateur, le président philippin Rodrigo Duterte a incité l'UE et l'ONU à enquêter sur sa politique anti-drogue. Copie d'écran du Philippine Star, le 23 septembre 2016.
Fidèle à sa réputation de provocateur, le président philippin Rodrigo Duterte a incité l'UE et l'ONU à enquêter sur sa politique anti-drogue. Copie d'écran du Philippine Star, le 23 septembre 2016.
The Philippine Star« J’invite le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki… Comment s’appelle le diable déjà ? » Lors de son discours pour l’inauguration d’une centrale électrique jeudi 22 septembre, Rodrigo Duterte n’a pas entaché sa réputation de provocateur. Répondant aux dernières inquiétudes formulées par l’ONU et l’Union européenne quant à la politique philippine, le président de l’archipel les a invité à venir enquêter sur sa lutte anti-drogue et voir « comment les choses se passent réellement ». Ce dernier est aussi bien décidé à organiser un débat public où il pourrait défendre ses mesures pour lutter contre la criminalité. « La première question que je poserai : J’ai tué des milliers de personnes ? Comment s’appelait la première victime ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Où ? Pourquoi ? Quelle heure était-il ? » a-t-il demandé sur un ton défiant, ne cachant pas le but de la manoeuvre : « Je vais les humilier », rapporte The Straits Times .

Dans ce nouveau discours, le président philippin n’a pas hésité à attaquer les deux institutions. Il a ainsi critiqué son homologue américain Barack Obama pour sa gestion des violences policières aux Etats-Unis et les dirigeants européens qui « prétendent se soucier des droits de l’homme » mais qui « ferment leur porte aux migrants. » « Maintenant, l’Union européenne s’inquiète de voir des criminels mourir ? Je les emmerde. Pourquoi vous me menacez ? »

Depuis son arrivée au pouvoir en juin dernier, la guerre anti-drogue du président philippin a déjà provoqué la mort de plus de 3 000 personnes, suscitant de vives critiques de la part de la communauté internationale. L’ONU et l’Union européenne ont récemment publié un rapport réitérant leurs inquiétudes et appelant Duterte a cesser ces manoeuvres.

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