Revue de presse Birmanie - 23 septembre 2016

Birmanie : le comité national des droits de l'homme empétré dans une affaire de torture d'enfant

Les Birmans accusent le comité national des droits de l'homme de laxisme. Copie d'écran du Myanmar Times, le 23 septembre 2016.
Les Birmans accusent le comité national des droits de l'homme de laxisme. Copie d'écran du Myanmar Times, le 23 septembre 2016.
Myanmar Times – La lutte contre l’esclavage des enfants au centre de l’attention en Birmanie. Le comité national birman des droits de l’homme (MNHRC) est accusé depuis plusieurs jours d’avoir fait preuve de laxisme dans une affaire d’esclavage d’enfants. L’affaire a été dévoilée par trois jeunes filles réduites en esclavage pendant cinq ans chez un tailleur de Rangoun. Portée à la connaissance du MNHRC, ce dernier a classé le dossier après que les familles ont reçu une compensation financière de 3 500 euros de la part des responsables. Ce qui a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, les internautes accusant le comité de négligence. Une enquête a par ailleurs été ouverte par le bureau de la présidence.

Les groupes de défense des droits de l’homme et de nombreux citoyens ont en effet critiqué la décision de ne pas traduire l’affaire en justice. Pour l’avocat Robert Sann Aung, les membres du MNHRC n’ont tout simplement pas fait leur travail et sont, de fait, responsables d’avoir caché une affaire d’abus des droits de l’enfant et de trafic d’êtres humains. De son côté, le MNHRC se défend de toute négligence. « Nous pensions qu’une compensation financière permettrait de résoudre l’affaire d’une façon satisfaisante pour tout le monde », a argumenté Zaw Win, membre du MNHRC.

En parallèle, une pétition en ligne appelant à un procès des coupables et à une enquête visant le comité avait recueilli 1 500 signatures jeudi 22 septembre. La Chambre basse du Parlement a déjà fait savoir que des mesures disciplinaires seraient prises à l’encontre du Comité.

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