Démission à Tokyo, l'ASEAN modérée sur la Chine et Daech au Pakistan
Asie du Nord-Est
Car le gouverneur de Tokyo a insisté pour garder son poste au moins jusqu’à la fin des Jeux olympiques et paralympiques de Rio, c’est-à-dire jusqu’au 18 septembre. D’après le Mainichi, Yoichi Mazuzoe voulait rester à son poste pour « ne pas troubler » l’organisation des prochains Jeux, que Tokyo doit accueillir en 2020. Mais surtout, lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques et paralympiques, une passation de pouvoir est prévue entre le maire de la ville qui clôt ses Jeux, Rio, et celui de la prochaine ville hôte, le maire de Tokyo, rappelle le Mainichi.
C’est donc une nouvelle affaire qui touche l’organisation des JO de Tokyo. Le coût de l’organisation avait déjà fait scandale : le budget initial aurait été revu à la hausse de 2 à 3 trillions de yens (16 à 25 milliards d’euros), selon le journal japonais. Sans mentionner les soupçons de plagiat pour le logo de la compétition, qui a dû être retiré. Beaucoup trop de tumulte pour des Olympiades qui auront lieu seulement dans quatre ans.
Malgré les efforts entrepris par les autorités financières chinoises, les investisseurs étrangers demandent une clarification des règles permettant d’arrêter les cours de la bourse. Ils craignent en effet une « pression exagérée » sur la liquidité du marché, détaille le quotidien hongkongais. Enfin, les limites imposées aux sorties de capitaux tracassent les « investisseurs institutionnels mondiaux » qui, s’ils peuvent acheter des actions de classe « A », ne sont autorisés à rapatrier chaque mois que l’équivalent d’un cinquième du montant de leur investissement à la fin de l’année précédente. Depuis février néanmoins, les gestionnaires de fonds étrangers peuvent bénéficier d’un régime d’investissement moins rigide, mais dont MSCI doit encore « évaluer l’efficacité sur le long terme ».
Néanmoins, le flou entoure toujours la politique nucléaire de la Corée du Nord. Un doute subsiste notamment sur l’existence d’un deuxième réacteur à Yongbyon. Le chiffre de 21 ogives nucléaires pourrait donc être sous-estimé. Mais pas de doute pour le think tank américain : il est évident que « la Corée du Nord augmente sensiblement ses capacités de nuisance nucléaire ».
Asie du Sud-Est
Channel News Asia n’est pas en mesure d’expliquer cet étonnant revirement en faveur de Pékin. Toujours est-il que la Chine a nié tout « caractère officiel » à la déclaration initiale des dix Etats membres de l’ASEAN, alors même que le Secrétariat de l’association avait validé sa publication… Le climat en mer de Chine du Sud est particulièrement tendu à l’approche du verdict de la Cour permanente d’Arbitrage de La Haye, commente le média singapourien. La Cour doit prochainement statuer sur les conflits de souveraineté opposant Pékin à Manille dans la région.
Le gouvernement de la Ligue nationale pour la Démocratie n’est au pouvoir que depuis 100 jours, explique Naing Ko Ko. Le doctorant estime qu’il faut au moins laisser s’écouler « une année fiscale » afin de permettre à la nouvelle équipe dirigeante « d’identifier efficacement les problèmes et les solutions » avant d’effectuer tout jugement.
Aung San Suu Kyi doit en outre « consolider son pouvoir de façon non-violente » dans le cadre du premier transfert de pouvoir pacifique de l’histoire birmane post-coloniale. Ce qui explique sa prise de distance avec des sujets susceptibles d’attiser les tensions. La priorité est d’ailleurs accordée à la réconciliation nationale, et plus particulièrement entre l’armée régulière et les groupes ethniques armés des périphéries – condition sine qua non du développement national.
Naing Ko Ko rappelle ensuite que les critiques assimilant Aung San Suu Kyi à une « dictatrice en devenir » sont « absolument fallacieuses », remémorant les années qu’elle a dû passer en résidence surveillée au nom des idéaux qu’elle a tenté d’insuffler en Birmanie : les droits de l’homme et la démocratie. Aujourd’hui conseillère d’Etat, poste taillé sur mesure, aucune figure politique n’a joui d’autant de « légitimité » depuis l’indépendance du pays, estime le doctorant. Ainsi conclut-il sa tribune sans jamais avoir écrit le nom de « Rohingya ».
Dans un second article, le média d’information Prachatai indique également que la municipalité où a été implanté le parc, Hua Hin, devrait bientôt payer pour sa maintenance – quand bien même il s’agit d’un projet mis en place par le ministère de la Défense… En tout, 3 500 dollars devraient être déboursés chaque mois à cet effet. Le maire de Hua Hin doit encore donner son accord, tempère néanmoins le média.
Asie du Sud
La concurrence de « groupes extrémistes déjà implantés » au Pakistan pourrait y expliquer l’échec de Daech. Jawad Al-Tamimi, expert au Forum américain du Moyen-Orient, « ne voit pas l’organisation Etat islamique gagner des territoires conséquents, ni menacer durablement le Pakistan en tant que nation ». Surtout, pour l’institut de recherche américain, la domination d’Al-Qaïda et des Talibans sera difficile à contourner pour Daech. Les attaques revendiquées par le groupe terroriste au Pakistan sont « rares », d’après The Express Tribune , qui cite l’attaque au pistolet, en 2015, d’un bus à Karachi tuant 44 personnes, comme « la plus importante ».
Pourtant, certains Pakistanais sont bien séduits par l’idéologie de Daech. Islamabad estime que 700 jeunes auraient déjà rejoint les rangs de l’organisation terroriste. Ce qui fait dire à Jawad Al-Tamimi : « Daech recrute et attire les membres déçus des Talibans. » Les autorités pakistanaises affirment, par ailleurs, contrer les techniques de recrutement de Daech, notamment sur Internet. Si l’organisation Etat Islamique a bien des difficultés à s’implanter durablement au Pakistan, il ne faut pas sous-estimer les « loups solitaires » qui peuvent agir seul, conclut le quotidien pakistanais.
Arun Jaitley a ainsi profité de la réunion des ministres des Finances de 22 Etats mardi à Calcutta pour appeler à la cohésion autour de la réforme fiscale. Une réussite d’après le porteur du projet : « Tous les Etats se sont mis d’accord sur les grandes lignes de la loi, à l’exception du Tamil Nadu. » A la chambre haute, l’Alliance démocratique nationale (NDA), coalition menée par le BJP, possède la majorité des sièges, ce qui donne une bonne marge de manœuvre au parti au pouvoir. Mais, rappelle le Firstpost, la situation est différente à la chambre basse où la NDA est minoritaire.
La marge de manœuvre globale reste mince pour le BJP, ce qui explique pourquoi le ministre des Finances « travaille nuit et jour » pour convaincre les partis politiques régionaux. Dans le même temps, Sonia Gandhi, leader du parti du Congrès opposé à la loi, multiplie elle aussi les alliances, rappelle le site indien.
Le Times of India indique que 27 d’entre eux appartiennent au mouvement islamiste Jamayetul Mujahideen au Bangadesh (JMB). La Premier ministre s’est directement attaquée à l’organisation : « Le Bangladesh est un petit pays, aucun ne s’en sortira, ce ne sera pas difficile de les trouver. Nous les présenterons devant la justice. » Elle a aussi appelé le peuple à faire acte de citoyenneté : « S’il vous plait, ne soyez pas spectateur quand une personne se fait attaquer. Essayez de résister et d’attraper ces criminels. La police et le gouvernement seront à vos côtés. »
Cette répression fait suite aux nombreuses attaques qui se sont déroulées dans le pays ces dernières semaines. Les cibles étaient notamment des activistes ainsi que les minorités religieuses. Certaines attaques ont été revendiquées par Al-Qaïda dans la péninsule indienne alors même que les autorités de Dacca ont nié sa présence sur le sol bangladais. Vendredi 10 juin, un travailleur hindou d’un ashram était tué à la machette, quelques jours après la mort d’un prêtre hindou lui aussi. Deux attaques revendiquées par l’EI. Depuis l’année dernière, les attaques ont fait plus de 30 morts, montrant l’incapacité du pays à prévenir ces attentats, souligne The Times of India. Mais le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) craint une instrumentalisation de ces crimes, accusant le gouvernement de se servir des arrestations pour s’attaquer à des opposants politiques.
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