Navire chinois aux Senkaku Diaoyu, anniversaire royal en Thaïlande et travail d'image de Modi
Asie du Nord-Est
Cette déclaration intervient alors que le gouvernement de Xi Jinping se montre de plus en plus autoritaire, rappelle le South China Morning Post. L’année dernière, de nombreux activistes, avocats et plaignants ont été arrêtés par les autorités. Le gouvernement a également mis en garde les universités contre l’utilisation de livres qui « encouragent des valeurs occidentales ». En février déjà, le président Xi Jinping, lors d’un passage sur la chaine CCTV (la télévision d’Etat), avait annoncé que les médias d’Etat devaient montrer une « loyauté absolue au parti ».
Le site internet de la commission d’inspection rapporte les propos de son président Wang Haichen. Selon lui, le département de la Propagande « manque de profondeur dans ses recherches pour développer le marxisme chinois contemporain ». Il demande ainsi à l’organe du Comité central du PC de renouveler sa propagande pour la rendre « plus séduisante et contagieuse » . L’objectif est d’éviter les « mauvaises tendances de pensée »
Les îles Diaoyu/Senkaku sont contrôlées par le Japon mais sont revendiquées par la Chine et par Taiwan depuis plusieurs décennies. Des gardes-côtes chinois sont regulièrement observés dans les zones alentours, mais c’est la première fois qu’un tel navire, une frégate Jiangkai de classe I, y est aperçu. Dans une conférence de presse, le secrétaire général du Cabinet Yoshihide Suga s’est empressé de déclarer que les actions de la Chine sont « préoccupantes » et « font monter les tensions », avant d’ajouter que « les iles Senkaku sont une partie inhérente du territoire japonais sur les bases du droit international et de l’Histoire ». Immédiatement contacté par Tokyo, l’ambassadeur de Chine au Japon a déclaré que la Chine pourrait rapidement justifier ses actions. Il s’est néanmoins montré préocuppé par une possible montée des tensions et s’est immédiatement entretenu avec son gouvernement pour transmettre les revendications du Japon. Par ailleurs, trois vaisseaux militaires russes ont été aperçus dans la zone au même moment. « Il est possible que le navire chinois allait à la rencontre des vaisseaux russes », estime le ministère japonais de la Défense.
Le groupe audiovisuel se serait procuré une clé USB contenant 12 000 pages de documents confidentiels concernant la Corée du Nord. L’un de ces papiers indiquait : « Certaines troupes ont subi la pression des ordres de Ri, ce batârd de contre-révolutionnaire, qui a osé défier l’idéologie du leader suprême, Kim Jong-un. »
Ayant déjà conclu plusieurs contrats avec la chanteuse, connue entre autres pour avoir posé fièrement avec le Dalaï-lama, la réputation de Lancôme auprès du public chinois est déjà endommagée. Mais en annulant le concert, la marque française s’est également attirée les foudres du public hongkongais. La chanteuse elle-même accuse Lancôme de « s’agenouiller face à une hégémonie intimidante » avant d’ajouter que son éviction concerne tous ceux qui « croient en la liberté, la justice et l’égalité ».
Le journaliste du South China Morning Post se permet d’ironiser : finalement, « Lancôme aurait dû inviter Kate Winslet, Julia Roberts ou Emma Watson. Leurs prestations ont beau coûter plus cher que celles de Denise Ho, le contre-coup du public [hongkongais] coûtera plus cher à la marque qu’un aller-retour Etats-Unis / Hong Kong. »
Asie du Sud-Est
Pour les 70 ans de règne, la Banque de Thaïlande a spécialement créé des billets de 70 baht (1€74 environ) à l’effigie du monarque, que les Thaïlandais se sont arrachés aux guichets de banque. D’autres se sont rendus au Siriraj Hospital, où le roi est actuellement pris en charge, pour des cérémonies religieuses. Reuters rappelle en effet que le roi est hospitalisé depuis plus d’un an et qu’il a subi une opération du cœur ce mardi 7 juin, alors qu’il est âgé de 88 ans. Sa succession est par conséquent un sujet d’inquiétude pour la population thaïlandaise. Le prince héritier, Vajiralongkorn 63 ans, est le successeur désigné mais Reuters précise qu’« il ne jouit pas du même degré d’attachement du peuple thaïlandais que son père ».
Le plan devrait durer 100 jours, mais le ministère de l’Immigration et de la Population n’exclut pas de le prolonger à six mois si nécessaire. Le Myanmar Times précise que les nouvelles cartes n’incluent pas de distinction de « race » ou de « religion » pour « éviter les controverses sémantiques et les conflits sectaires ». Citée par le quotidien birman, Radio Free Asia rapporte que certains habitants ont déjà refusé de jouer le jeu, dénonçant le fait de ne pouvoir s’identifier comme Rohingya – minorité musulmane considérée comme apatride par la Birmanie et qui ne fait pas partie des 135 groupes ethniques reconnus par le pays. Le Myanmar Times précise que très peu d’individus ayant rendu leur carte blanche l’année dernière ont bénéficié en retour d’une carte bleu clair.
Le chef de la police malaisienne a ajouté que les anciens otages sont désormais à Sandakan (Malaisie) pour y subir des examens médicaux. Le général a aussi tenu à rassurer sur leur état de santé. Ils devraient rentrer aujourd’hui à Kota Kinabalu.
Asie du Sud
L’enjeu de l’accession de l’Inde et du Paksitan au NSG a été de nouveau soulevé par la récente visite de Narendra Modi à Washington. Le soutien américain à la candidature de New Delhi peut être interprété comme une volonté de renforcer l’alliance indo-étasunienne face à la Chine, dont la quête d’hégémonie régionale déstabilise les Etats-Unis. Néanmoins, c’est justement Pékin qui bloque l’adhésion indienne au NSG, considérant qu’elle se ferait au détriment du Pakistan (voir notre revue de presse du 7 juin).
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