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Ballons chinois : le monde découvre l’ampleur de l’espionnage déployé par Pékin

Le président américain Joe Biden sur le tarmac de l'aéroport d'Hagerstown, dans le Maryland, le 4 février 2023. (Source : Politico)
Le président américain Joe Biden sur le tarmac de l'aéroport d'Hagerstown, dans le Maryland, le 4 février 2023. (Source : Politico)
Il a fallu le survol au-dessus du territoire américain d’un ballon stratosphérique chinois pour que le monde réalise avec stupeur l’ampleur de l’espionnage auquel se livre la Chine depuis des années. C’est ainsi que Pékin recueille des informations sensibles, essentiellement militaires, en particulier en Asie de l’Est où se trouvent les principales zones de fractures géostratégiques de la planète.
Début février, il n’était plus possible pour l’administration américaine de garder le silence sur ces survols multiples au-dessus des États-Unis. Car ce ballon, abattu par un chasseur F22 le 5 février, était parfaitement visible dans le ciel par les habitants du Montana. Un Etat où se trouvent des dizaines de silos qui abritent des missiles nucléaires intercontinentaux ainsi que des bases aériennes stratégiques.
Depuis, les langues se délient aux États-Unis, au Japon ainsi qu’à Taïwan où de nombreux ballons d’espionnage chinois avaient été détectés et soigneusement observés par les services de renseignement de ces pays. Mais ces derniers n’en disaient rien pour que Pékin ne sache pas que leurs aéronefs étaient surveillés et, surtout, analysés pour en connaître leurs capacités technologiques.
Dans un premier temps accommodantes, les autorités chinoises, à l’évidence très embarrassées, ont durci le ton pour accuser le gouvernement américain d’irresponsabilité lors que ce ballon a été détruit par un missile tiré par un chasseur F-22 Raptor au large de la côte est des États-Unis, au-dessus de l’océan.
Mais passé ces premiers jours d’un narratif plutôt agressif, Pékin a gardé un silence gêné. Ce qui en disait long sur l’ampleur du désarroi qui avait gagné les milieux du pouvoir chinois. Le ministère de la Défense avait alors refusé des demandes de Washington pour un entretien téléphonique entre le chef du Pentagone Lloyd Austin et son homologue Wei Fenghe. Finalement, l’entretien a eu lieu dimanche 12 février. Sa teneur est restée confidentielle, tant par la partie chinoise qu’américaine.

Biden : « Je n’ai aucune excuse à présenter »

Lundi 13 février, la Chine est repassé à l’offensive. Des ballons américains, assure Pékin, ont violé son espace aérien plus d’une dizaine de fois depuis début 2022. « Rien que depuis l’année dernière, des ballons américains ont survolé [le territoire de] la Chine à plus de dix reprises sans aucune autorisation », a ainsi indiqué devant la presse Wang Wenbin, l’un des porte-paroles de la diplomatie chinoise.
La réaction de Washington ne s’est pas faite attendre. « Toute affirmation selon laquelle l’État américain utilise des ballons espions au-dessus de la Chine est fausse, a assuré sur Twitter Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. C’est la Chine qui possède un programme de ballons espions à haute altitude pour collecter des renseignements, qu’elle a utilisé pour violer la souveraineté des États-Unis et de plus de 40 pays sur 5 continents. »

Ces changements de ton multiples à Pékin illustrent un certain embarras. Le régime chinois en est sans doute encore à évaluer l’ampleur des dégâts que cette affaire a causés pour son image dans le monde mais aussi la catastrophe qu’elle suscite sur le plan diplomatique. En particulier dans le dialogue sino-américain où de part et d’autre, le souhait était de restaurer un minimum de confiance mutuelle afin d’éviter que les tensions actuelles autour de Taïwan ne dégénèrent un jour en conflit armé entre les deux grandes puissances du monde.
Or aujourd’hui, cette perspective d’une reprise du dialogue est brisée net. Nul ne saurait dire quand et comment ce dialogue sera rétabli tant est grande la suspicion que cet espionnage a suscité dans les opinions publiques. Surtout aux Etats-Unis où le camp conservateur s’en est saisi pour faire monter la pression sur le démocrate Joe Biden afin qu’il adopte une attitude plus intransigeante à l’égard de la Chine.
Car l’affaire est grave. Outre le fait que les services de renseignement américains ont maintenant expliqué avec un luxe de détails que ces opérations d’espionnage militaire concernaient des dizaines de pays sur les cinq continents, les gouvernements d’autres États ou entités, dont le Japon et Taïwan, ont à leur tour rompu le silence pour faire savoir que ces ballons ont également survolé leur territoire et représenté une menace pour leur sécurité nationale.
Les choses se sont corsées car d’autres objets, cette fois officiellement « non identifiés » par le Pentagone, ont été abattus les 10, 11 et 12 février au-dessus de l’Alaska, de la province canadienne du Yukon, puis du Michigan. Pour l’instant, le Pentagone affirme ignorer quels étaient ces engins qui appartiennent à la catégorie des OVNI. Y compris un très mystérieux « octogone volant » de plusieurs dizaines de mètres carrés, abattu par un chasseur F-16.
Lors d’une prise de parole très attendue depuis le début de la crise ce jeudi 17 février, Joe Biden a voulu rassurer les Américains et temporiser avec Pékin. « Nous ne connaissons pas encore exactement la nature exacte de ces trois objets, a déclaré Joe Biden, mais rien pour l’instant ne permet d’affirmer qu’ils sont liés au programme chinois de ballons espions, ou qu’ils sont des engins de surveillance d’un autre pays. Selon notre communauté du renseignement, ces trois objets seraient plus probablement des ballons liés à des compagnies privées, des entreprises de loisir ou des instituts de recherche opérant des meures météorologiques ou d’une autre nature scientifique. »
Mais le locataire de la Maison Blanche a aussi envoyer un message de fermeté à l’égard de la Chine : « Je compte parler prochainement au président Xi et j’espère que nous pourrons aller au fond des choses, car je n’ai aucune excuse à présenter pour avoir abattu ce ballon. » Mais, a-t-il aussitôt ajouté, « nous ne cherchons pas la guerre froide. »

Proche espace

Côté occidental, les médias regorgent désormais d’informations sur le degré de sophistication technologique de ces ballons et des objectifs géostratégiques prêtés à Pékin dans le monde. CNN citait samedi 11 février des responsables des services de renseignement américains non identifiés selon lesquels « les ballons chinois font partie d’une stratégie visant à battre les Etats-Unis sur un nouveau champ de bataille. Les responsables du renseignement américain pensent que le ballon chinois identifié ces derniers jours fait partie d’un programme chinois de surveillance dirigé par les militaires qui implique une flotte de ballons qui ont pris part à au moins deux douzaines de missions sur les cinq continents ces dernières années. »
D’après un commandant des forces armées américaines, toujours cité par la CNN lundi 13 février, les États-Unis ont accumulé un retard technologique tel que ces ballons n’ont pu être détectés sous l’administration de Donald Trump. Ces missions auraient d’ores et déjà permis à la Chine de recueillir des informations très sensibles sur le niveau technologique dont font preuve les Américains dans ce domaine clé de la surveillance électronique de leur territoire et, de ce fait, d’en connaître les failles.
Certes, l’espionnage électronique n’est pas un monopole chinois. Les États-Unis le pratiquent aussi et depuis des décennies, tout comme d’ailleurs de nombreux autres pays industrialisés. Les capacités d’espionnage des Américains sont colossales. En 2022, les 18 services de renseignement soumis à l’autorité de la directrice nationale du renseignement Avril Haines ont été dotés d’un budget de 89 milliards de dollars (83 milliards d’euros). Avril Haines en demande 5 % de plus pour cette année. Joe Biden est sans conteste l’homme le mieux informé du monde, ce qui lui a permis d’affirmer dès la fin de l’année 2021 que les Russes préparaient l’invasion de l’Ukraine, alors que les Français affichaient leur scepticisme.
Mais les détails qui paraissent ces derniers jours dans les médias américains sont effrayants. Ils mettent en lumière la puissance chinoise dans ce domaine. En effet, ces ballons empruntent le « proche espace » (near space) dans la haute atmosphère, à une altitude supérieure à 10 kilomètres et inférieure à 200 km où gravitent les satellites en orbite basse. Opérer dans cette zone permet de recueillir des informations que les satellites ne sont pas en mesure de récolter.

« Voulons-nous vraiment que cette technologie nouvelle permette à des ballons de stationner au-dessus de Paris pour observer tout ce nous faisons sans que nous puissions réagir ? »

Les médias américains se sont penchés sur ce qu’en disent des publications officielles chinoises. Ces dernières sont assez disertes sur l’intérêt de la Chine à utiliser ces ballons, drones et autres aéronefs. Car ils représentent un domaine nouveau dans l’interception des communications au sol et pour des missions de reconnaissance électronique.
« Avec le développement rapide des technologiques modernes, l’espace pour la récolte d’informations n’est plus limité à la surface terrestre ou maritime ni à des altitudes basses. Le proche espace est aussi devenu un nouveau champ de bataille et une part importante du système de sécurité nationale », écrivait en 2019 le Quotidien de l’Armée populaire de libération, cité par CNN. Une panoplie « d’engins volant dans le proche espace va jouer un rôle vital dans l’avenir pour des opérations de combat qui vont intégrer l’espace et l’atmosphère terrestre ».
Le président chinois Xi Jinping lui-même avait invité en 2014 les forces aériennes à « accélérer l’intégration entre l’air et l’espace et renforcer leurs capacités offensives et défensives ». Des bases de données chinoises montrent que des chercheurs chinois militaires et civils, travaillant tous sous la tutelle de l’Académie des Sciences de Chine, ont publié plus de 1000 articles et rapports sur le « proche espace » ces dernières années. Nombre d’entre eux concernent le développement « d’engins pour le proche espace », que ce soit des ballons de haute altitude ou des aéronefs stratosphériques, des dirigeables.
L’un des avantages des ballons est de pouvoir stationner longtemps à un endroit précis à plus de 10 kilomètres d’altitude pour espionner, ce que ne peuvent pas faire les satellites qui croisent à 20 000 km/h, s’éloignent ainsi rapidement des zones jugées les plus intéressantes et ne disposent donc que de quelques minutes pour faire leur travail.
Le général Stéphane Miller, commandant en chef des forces armées françaises, avait indiqué la semaine dernière que naviguer dans cette zone comprise entre 20 et 100 kilomètres d’altitude permet d’utiliser des moyens de surveillance inédits à l’aide de capteurs inutilisables par les satellites. « Voulons-nous vraiment que cette technologie nouvelle permette à des ballons de stationner au-dessus de Paris pour observer tout ce nous faisons sans que nous puissions réagir ? »
Certes, les États-Unis disposent de moyens de surveillance que la Chine n’a pas encore. « Nous récoltons des renseignements sur la Chine à partir de bases situées le long de leur côte est au Japon, à Guam et en Australie. Nous faisons usage de P-8 [avions de surveillance terrestre, NDLR] sur une base quotidienne et les Chinois ne peuvent pas en faire autant », explique Bonnie Glaser, un expert de la Chine du Marshall Fund américain, cité par The Guardian.
Mais l’ampleur de ce réseau d’espionnage chinois par ballons stratosphériques n’en reste pas moins un sujet d’inquiétude à Washington. « Cet incident particulier a catalysé les discussions sur ce dont ils sont capables, souligne Jacob Stokes, chercheur du Indo-Pacific Security Programme au Centre for a New American Security, cité par le quotidien britannique. Je pense que les métadonnées récoltées permettent des usages bien plus nombreux que ce que la communauté [américaine] pensait jusque-là. »

« Tirer sur des moustiques avec des mitrailleuses »

L’antienne est connue : la meilleure défense, c’est l’attaque. Ainsi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a-t-il encore durci le narratif en déclarant le 13 février à la presse que la Chine était victime de « fabrications et de calomnies » de la part des Américains, accusant Washington d’avoir envoyé des ballons survoler le Xinjiang et le Tibet.
Il a en même temps qualifié les États-Unis de « premier pays dans le domaine de la surveillance » possédant « le réseau d’espionnage le plus important du monde », ce qui est en effet la réalité, invitant les médias internationaux à « se pencher un peu plus sur […] les activités d’écoute et d’espionnage ». Il a de surcroît estimé que Washington avait « surréagi ». Les Etats-Unis, a-t-il affirmé, ont procédé à au moins dix survols de ballons ces derniers mois.
Selon le porte-parole, la destruction de trois objets non identifiés dans l’espace aérien dans le nord des États-Unis 10 février revient à « tirer sur des moustiques avec des mitrailleuses ». Plus incisif, il a déclaré que ces réactions américaines auraient « un effet grave » sur les efforts de Xi Jinping et Joe Biden visant à apaiser les relations sino-américaines, manifestés par les deux hommes lors de leur rencontre au sommet du G20 à Bali.
Ce à quoi Anthony Blinken a répondu le 14 février, lapidaire : « Nous n’envoyons pas de ballons. Point. » Mais le département américain du Commerce en est venu à des premières mesures avec l’annonce de sanctions non précisées contre six entreprises chinoises impliquées dans la fabrication de ces ballons. Le chef de la majorité démocrate au Sénat Chuck Schumer avait quant à lui estimé le 12 février que cette affaire avait « humilié » Pékin.
Pour autant, l’administration Biden cherche visiblement à calmer le jeu. C’est ainsi qu’interrogée le 14 février sur les conséquences à long terme de cette affaire sur les relations entre les deux superpuissances, la vice-présidente Kamala Harris a répondu : « Je ne crois pas. » Un test de la volonté de part et d’autre de dédramatiser sera la rencontre probable entre Antony Blinken et Wang Yi à Munich où s’est ouvert ce vendredi 17 février une conférence de trois jours sur la sécurité.
« Nous voyons bien ces cycles tous les deux ans dans le relations sino-américaines : il y a une crise, nous en venons à une impasse et puis nous devons laisser ces tensions suivre leur cours pour finalement que les deux parties se mettent d’accord sur le fait que l’atmosphère doit se réchauffer un peu et alors nous nous rencontrons pour en arriver à une désescalade », analyse Alexander Gray, ancien chef du conseil de Sécurité nationale de l’administration Trump, cité par Atlantico. Pour ajouter immédiatement qu’il est cependant trop tôt pour que de part et d’autre, on décide de baisser le ton : « Nous entendons des voix bipartisanes [sur la Chine] aux États-Unis qui ne sont pas favorables à une avancée d’ici deux ou trois semaines. »

Xi Jinping bientôt à Téhéran

Parallèlement à tout cela, les États-Unis s’emploient à restaurer ou consolider des liens avec des pays dans le Pacifique Sud. C’est ainsi que l’administration Biden est parvenue a entamer des discussions sur la conclusion d’un accord de coopération et de défense avec la Papouasie-Nouvelle-Guinée la semaine dernière.
Objectif officiel du département d’État : « approfondir la stabilité et la sécurité dans la région ». En réalité, les États-Unis souhaitent par là regagner de l’influence dans une zone où la Chine a effectué une percée diplomatique fulgurante avec, notamment, la conclusion l’an dernier d’un accord de sécurité avec les îles Salomon, en dépit des pressions sur ce pays exercés par l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon.
D’autre part, l’administration américaine a également signé la semaine dernière une lettre d’intention avec la Micronésie sur une assistance américaine à ce petit État du Pacifique. Le but, là aussi, est pour Washington de renouveler des accords stratégiques avec la Micronésie, Palau et les îles Marshall qui, pour ces pays, prévoient l’interdiction de l’entrée de forces étrangères dans leur espace aérien, maritime et terrestre. Le pays visé est la Chine. En échange, Washington s’engagerait à leur fournir une aide financière et des facilités d’entrée sur le territoire américain pour leurs ressortissants. Des lettres d’intention similaires ont été signées la semaine dernière avec ces pays.
Autre succès pour Washington, Ferdinand Macros junior, président des Philippines, a annoncé en début de semaine que son pays étudiait la possibilité de conclure un traité d’alliance militaire avec le Japon et les États-Unis. Ceci après la signature récente d’un accord ouvrant à l’armée américaine l’accès à trois sites supplémentaires sur le sol philippin dans une zone proche de Taïwan.
De son côté, Wang Yi effectuait ces jours-ci une tournée en Europe avant son arrivée à Munich. Il a rencontré mercredi 15 février la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et le président Emmanuel Macron. De cette entrevue, un communiqué officiel français dit que la cheffe de la diplomatie française et son interlocuteur chinois ont « rappelé l’attachement de la France et de la Chine, en tant que membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations unies, à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de l’Ukraine. […] La ministre a appelé le conseiller des affaires d’État à intensifier la pression sur la Russie pour permettre un retour au respect des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies. »
« La ministre a appelé la Chine à soutenir les efforts engagés pour convaincre l’Iran de mettre un terme à son escalade, au risque d’une crise majeure de prolifération qui aurait des conséquences très négatives sur la stabilité régionale et internationale. Elle a aussi rappelé le caractère inacceptable du soutien iranien à la guerre d’agression conduite par la Russie en Ukraine, lequel a entraîné une réponse ferme de l’Union européenne et une aggravation de l’isolement international de l’Iran », indique encore le communiqué, précisant que Catherine Colonna avait exprimé « le souhait de la France de maintenir son dialogue étroit, exigeant et constant avec la Chine sur les droits de l’homme ». Ces propos ont été tenus à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron en Chine qui pourrait avoir lieu en avril.
Rappelons que le président Xi Jinping a reçu mercredi 15 février en grand pompe son homologue iranien Ebrahim Raïssi. « Face à la situation complexe entraînée par les évolutions du monde, de l’époque et de l’histoire, la Chine et l’Iran se soutiennent mutuellement, affichent leur solidarité et leur coopération », a affirmé Xi Jinping, selon la télévision étatique chinoise CCTV.
La Chine a signé en 2021 un vaste accord stratégique sur 25 ans avec l’Iran, bête noire des États-Unis dont les lourdes sanctions asphyxient l’économie de la République islamique. Téhéran est par ailleurs accusé par les pays occidentaux de fournir un soutien à la Russie dans son invasion de l’Ukraine avec la fourniture de drones iraniens armés, ce que l’Iran dément catégoriquement. Xi Jinping, quant à lui, se rendra en Iran pour une visite d’État, à l’invitation du gouvernement iranien. La date n’est pas encore connue.
Par Pierre-Antoine Donnet

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A propos de l'auteur
Ancien journaliste à l'AFP, Pierre-Antoine Donnet est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l'Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié "Le leadership mondial en question, L'affrontement entre la Chine et les États-Unis" aux Éditions de l'Aube. Il est aussi l'auteur de "Tibet mort ou vif", paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée. Après "Chine, le grand prédateur", paru en 2021 aux Éditions de l'Aube, il a dirigé fin 2022 l'ouvrage collectif "Le Dossier chinois" (Cherche Midi). Début 2023, il signe "Confucius aujourd'hui, un héritage universaliste", publié aux éditions de l'Aube. Son dernier livre, "Chine, l'empire des illusions", est paru en janvier 2024 (Saint-Simon).